DSG/SM/312

LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DIT QUE LES PAYS DOIVENT ASSURER UNE APPLICATION ET UN SUIVI VIGOUREUX DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES

30/03/2007
Vice-Secrétaire généraleDSG/SM/312
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LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DIT QUE LES PAYS DOIVENT ASSURER UNE APPLICATION ET UN SUIVI VIGOUREUX DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DES PERSONNES HANDICAPÉES


(publié le 5 avril, retardé à la traduction)


On trouvera ci-après le texte des remarques que la Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies, Asha-Rose Migiro, a formulées lors de la cérémonie qui a marqué l’ouverture à la signature de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, à New York, le 30 mars:


Permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue à tous.


Nous savons que, dans le monde, 650 millions d’hommes, de femmes et d’enfants vivent actuellement avec un handicap. Leur nombre réel est même certainement plus élevé, vu que chacun de nous peut devenir handicapé à un moment ou un autre de son existence. Tout le monde a donc lieu de se réjouir, de l’ouverture à la signature, ce jour, de la Convention relative aux droits des personnes handicapées et de son Protocole facultatif.


Nous ne serions pas là aujourd’hui sans les efforts inlassables qu’a déployés la communauté des handicapés. Ce moment historique est l’aboutissement direct de l’action vigoureuse qu’elle a menée pour réparer une injustice historique. L’ensemble des organismes des Nations Unies et les États Membres de l’Organisation se sont montrés à la hauteur de la situation.


En trois courtes années, la Convention a cessé d’être un rêve pour devenir une réalité. Adoptée par l’Assemblée générale à la fin de  2006, c’est le premier instrument relatif aux droits de l’homme du XXIe siècle et l’instrument international relatif aux droits de l’homme le plus rapidement négocié de l’histoire.


Elle est encore plus extraordinaire par son contenu. Elle interdit en effet la discrimination à l’égard des personnes handicapées dans tous les domaines de la vie quotidienne, notamment l’emploi, l’accès à la justice et le droit à l’éducation, les services de santé et l’accès aux moyens de transport. Elle fait obligation de leur rendre les espaces et bâtiments publics accessibles et contient également des dispositions visant à améliorer les infrastructures d’information et de communication.


La Convention reconnaît par ailleurs qu’un changement de comportement est indispensable pour que les personnes handicapées puissent vivre dans des conditions d’égalité. Les États parties ne devront pas seulement battre en brèche les stéréotypes négatifs et les préjugés; on attend d’eux également qu’ils fassent comprendre que les personnes handicapées ont des capacités et peuvent contribuer à la vie sociale.


La Convention fait œuvre novatrice de diverses autres manières, notamment en insistant sur le développement social. Elle reconnaît que la participation, les idées et les efforts des personnes handicapées sont indispensables au progrès général de la société. Elle souligne que leur contribution peut faire progresser considérablement les choses en matière de développement, tout en contribuant à répondre aux besoins de l’importante communauté qu’elles constituent.


Maintenant que la Convention et son Protocole facultatif sont ouverts à la signature, l’attention va se porter sur les États Membres et sur les parlements nationaux. La Convention et le Protocole doivent être ratifiés par 20 pays pour pouvoir entrer en vigueur. Vu le nombre important d’États Membres représentés à la présente cérémonie, je pense qu’il ne faudra pas attendre longtemps avant que ce nombre soit atteint.


Mais j’espère que nous irons beaucoup plus loin que cela et parviendrons à une ratification universelle. Actuellement, moins de 50 pays sont dotés de lois protégeant les personnes handicapées. Je sais que nous pouvons faire mieux et la réunion d’aujourd’hui nous ouvre la voie.


Bien entendu, la ratification devra être suivie d’une application et d’un suivi vigoureux aux niveaux local et national. Ce n’est qu’à cette condition que la Convention et son Protocole pourront être vraiment utiles à des millions de personnes handicapées dans le monde. Ce n’est qu’à cette condition également que nos objectifs ambitieux se concrétiseront.


C’est pourquoi je demande instamment à tous les États Membres d’envisager de signer, de ratifier et d’appliquer sans retard la Convention et son Protocole facultatif. Et je félicite tous ceux qui ont tant travaillé pour que la cérémonie d’aujourd’hui puisse se tenir.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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