SG/SM/10382-OBV/548

SOLIDARITÉ AVEC LES FONCTIONNAIRES DÉTENUS OU PORTÉS DISPARUS: LE SENS DES RESPONSABILITÉS, MEILLEUR ANTIDOTE CONTRE L’IMPUNITÉ, SELON KOFI ANNAN

21/03/2006
Secrétaire généralSG/SM/10382
OBV/548
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SOLIDARITÉ AVEC LES FONCTIONNAIRES DÉTENUS OU PORTÉS DISPARUS: LE SENS DES RESPONSABILITÉS, MEILLEUR ANTIDOTE CONTRE L’IMPUNITÉ, SELON KOFI ANNAN


On trouvera ci-après le message du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’occasion de la Journée internationale de solidarité avec les fonctionnaires détenus ou portés disparus, le 25 mars:


La Journée internationale de solidarité avec les fonctionnaires détenus ou portés disparus nous donne l’occasion de rappeler au monde les graves menaces et les dangers auxquels sont exposés les fonctionnaires des Nations Unies et les Casques bleus, nos collègues des organisations non gouvernementales et nos amis de la presse.


Cette journée marque le vingt et unième anniversaire de l’enlèvement à Beyrouth de notre collègue Alec Collett, qui était alors détaché auprès de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, et dont on a été sans nouvelles depuis.


Les actes de violence, manifestations d’hostilité et actes criminels continuent de faire obstacle à l’action de l’Organisation des Nations Unies et de biens d’autres.  Comme je l’ai indiqué dans mon dernier rapport à l’Assemblée générale sur la question, le nombre de membres du personnel de l’ONU qui ont été arrêtés, détenus ou portés disparus est passé de 26 à 43 au cours de la période considérée.


Dans bien des pays, les prises d’otages sont monnaie courante.  Certains gouvernements hôtes sont toujours aussi peu disposés à fournir des informations à jour en cas d’arrestation ou de détention de membres du personnel des Nations Unies recrutés localement et rares sont les pays à avoir enquêté pleinement sur les attaques perpétrées contre des fonctionnaires ou sur les menaces dont ils ont fait l’objet.  Ces problèmes, qui n’ont jamais cessé d’être préoccupants, le sont plus que jamais aujourd’hui du fait de l’augmentation des effectifs sur le terrain et de l’élargissement des mandats dans des domaines sensibles comme la justice pénale.


La protection juridique dont bénéficie le personnel des Nations Unies découle de plusieurs instruments, dont la Convention des Nations Unies sur la sécurité du personnel des Nations Unies et du personnel associé.  Je félicite les 80 pays qui sont parties à cette convention, et demande instamment aux Membres de l’Organisation qui ne le sont pas encore de suivre cet exemple.  Toutefois, parmi les pays dans lesquels des forces de maintien de la paix sont actuellement déployées, rares sont ceux qui ont adhéré à la Convention, alors que les risques y sont généralement les plus grands.  J’exhorte donc tout particulièrement ces pays, ainsi que toutes les parties à un conflit armé, à assumer leurs responsabilités en vertu du droit international humanitaire et à assurer la sécurité de tous les civils pris dans les combats.  Le sens des responsabilités est le meilleur antidote contre l’impunité, et reste le moyen le plus sûr de garantir que les membres du personnel des Nations Unies mettent leur courage et leur détermination au service de l’humanité.


Pendant trop longtemps, les dispositifs de sécurité de l’Organisation ont été fragmentaires et ont souffert d’un manque de ressources.  Aujourd’hui, le Département de la sûreté et de la sécurité suit de près et recense continuellement tous les cas d’arrestation et de détention de membres du personnel des Nations Unies.  Par ailleurs, afin de mieux préparer les fonctionnaires à travailler dans des conditions difficiles, le Département dispense en permanence une formation aux questions de sécurité et à la gestion du stress traumatique, et fournit d’autres services d’appui.


Je salue les efforts déployés par le Comité permanent sur la sécurité et l’indépendance de la fonction publique internationale du Conseil du personnel pour appeler l’attention sur cette question.  Et je m’engage à continuer de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que le personnel des Nations Unies bénéficie des mesures de protection et de sécurité dont il a besoin pour s’acquitter de son indispensable mission.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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