SG/SM/10344-AG/PAL/1002

TOUT LE MONDE DOIT S’ENGAGER SANS AMBIGUÏTÉ À POURSUIVRE L’OBJECTIF D’UN ÉTAT PALESTINIEN VIABLE, INDÉPENDANT ET EN PAIX AVEC ISRAËL, DÉCLARE KOFI ANNAN

10/02/2006
Secrétaire généralSG/SM/10344
AG/PAL/1002
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TOUT LE MONDE DOIT S’ENGAGER SANS AMBIGUÏTÉ À POURSUIVRE L’OBJECTIF D’UN ÉTAT PALESTINIEN VIABLE, INDÉPENDANT ET EN PAIX AVEC ISRAËL, DÉCLARE KOFI ANNAN


On trouvera ci-après le texte intégral de l’allocution prononcée aujourd’hui au Siège par le Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à l’ouverture de la session de 2006 du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien


Permettez-moi de vous féliciter, ainsi que vos collègues du Bureau, de votre réélection à la tête de ce Comité.


Il y a deux semaines, le peuple palestinien a participé, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, à des élections libres et régulières, dans de bonnes conditions de sécurité.


Les Palestiniens ont été très nombreux à voter, montrant à l’évidence qu’ils sont décidés à bâtir leur démocratie et à parvenir à l’autodétermination. L’Autorité palestinienne a assuré la sécurité le jour du scrutin, montrant que l’insécurité qui régnait encore récemment peut être maîtrisée. Et, avec le soutien de l’ONU et de la communauté internationale, la Commission électorale centrale palestinienne a très bien réussi l’organisation du scrutin.


Je félicite le Président Abbas, l’Autorité palestinienne et le peuple palestinien d’avoir accompli cela. Je remercie les observateurs électoraux du monde entier de ce qu’ils ont apporté. Et je respecte la décision du peuple palestinien.


Le résultat des élections marque le début d’une nouvelle ère dans l’histoire de la politique palestinienne. Les négociations pour la formation d’un gouvernement ont commencé. L’heure est évidemment pleine de tension.


Après les élections, le Président Abbas a insisté sur les obligations et les responsabilités qui incomberont au nouveau gouvernement, quel qu’il soit, y compris, en ses propres termes, celles qui découlent « des accords palestino-israéliens, depuis les Accords d’Oslo et les résolutions des Sommets arabes jusqu’aux résolutions sur lesquelles la communauté internationale s’est mise d’accord, et en particulier la Feuille de route, seul plan qu’il soit envisagé maintenant de mettre en œuvre ».


Je crois qu’une majorité très nette du peuple palestinien ne veut pas voir continuer la violence ou le terrorisme dirigés contre des civils israéliens. Je crois aussi que cette majorité comprend et accepte le fait qu’Israël, Membre de l’ONU, a le droit d’exister en tant qu’État, aux côtés de l’État de Palestine auquel les Palestiniens aspirent, et qu’ils méritent. Je crois en outre qu’elle veut que les accords déjà conclus et les obligations déjà endossées par ceux qu’ils ont élus pour les représenter, y compris en ce qui concerne la Feuille de route, soient maintenus et mis en œuvre, et non pas abandonnés.


Comme le Quatuor et le Conseil de sécurité l’ont récemment fait entendre clairement, la communauté internationale suivra de très près la suite des événements, pour voir comment le nouveau gouvernement se comporte face à ces problèmes.


La communauté internationale est parfaitement consciente de la situation tragique dans laquelle se débattent les Palestiniens. Leur terre demeure occupée. Il y a encore de nouvelles implantations dans certains secteurs. Dans toute la Cisjordanie, les déplacements sont entravés par l’existence de près de 400 points de contrôle, bien qu’il ait été convenu récemment d’assouplir les restrictions. De bons moyens de communication entre Gaza et la Cisjordanie n’ont pas encore été mis en place. Et on continue de construire une barrière sur du sol palestinien occupé, en dépit de l’arrêt rendu par la Cour internationale de Justice. Tout cela préoccupe profondément le Quatuor, qui a rappelé à Israël qu’il devait s’acquitter de ses obligations.


En même temps, le peuple palestinien doit faire face à de gros problèmes humanitaires et de développement. Son économie, ses services de sécurité et son administration publique ne peuvent se passer d’une aide constante, et ils ont besoin d’être réformés de fond en comble. Le plus urgent est de stabiliser les finances de l’Autorité palestinienne. J’en appelle aux donateurs de la région et à ceux de la communauté internationale en général pour qu’ils répondent présent en ce moment critique.


En ce qui me concerne, permettez-moi de souligner que je me suis personnellement engagé à aider le peuple palestinien à parvenir, par des moyens pacifiques, à ce qui lui revient : un État de Palestine viable, non morcelé et indépendant, vivant en paix avec Israël.


Il faudrait que tout le monde s’engage sans ambiguïté à poursuivre cet objectif, et ensuite, que nous nous employions ensemble à l’atteindre. Je vous remercie.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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