ECOSOC/6206

LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL FACE À DES DÉFIS ÉCONOMIQUES MONDIAUX, AU COURS DE SON SEGMENT DE HAUT NIVEAU DU 3 AU 5 JUILLET À GENÈVE

30/6/2006
Conseil économique et socialECOSOC/6206
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LE CONSEIL ÉCONOMIQUE ET SOCIAL FACE À DES DÉFIS ÉCONOMIQUES MONDIAUX, AU COURS DE SON SEGMENT DE HAUT NIVEAU DU 3 AU 5 JUILLET À GENÈVE


L'accent est mis sur la lutte contre la pauvreté

en créant davantage d'emplois mieux rémunérés


(Publié tel que reçu)


GENÈVE, 30 juin -- Des solutions possibles à la crise de l'emploi dans le monde - plus de la moitié des travailleurs dans le monde ne gagnent pas assez pour se hisser, ainsi que leur famille, au-delà du seuil de pauvreté fixé à 2 dollars par jour - seront évaluées au cours de la réunion de haut niveau du Conseil économique et social de l'ONU, qui aura lieu du 3 au 5 juillet. Le Conseil est le principal organe de l'ONU pour coordonner et surveiller les politiques et les activités en matière de développement.


La réunion, à laquelle participeront des dirigeants de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de l'Organisation mondiale du commerce et de l'Organisation des Nations Unies, examinera également la situation économique mondiale. À un moment où l'ONU met en œuvre d'importantes réformes, le Conseil envisagera de nouvelles mesures qui lui permettront de jouer un rôle plus agressif face aux problèmes du développement et de déterminer également si l'ONU peut et doit mieux se restructurer pour être mieux à même de relever les défis en matière de développement.


M. Shaukat Aziz, Premier Ministre du Pakistan et M. Jens Stoltenberg, Premier Ministre de la Norvège feront les discours liminaires sur le problème de l'emploi, tout comme M. Abdelwaheb Abdallah, Ministre tunisien des affaires étrangères et M. Juan Somavía, Directeur général de l'Organisation internationale du Travail.


M. Mark Malloch Brown, Vice-Secrétaire général de l'ONU, prononcera le message du Secrétaire général Kofi Annan.  M. Supachai Panitchpakdi, Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, M. Valentine Rugwabiza, Directeur général adjoint de l'Organisation mondiale du commerce, M. Francois Bourguignon, économiste en chef de la Banque mondiale, M. Reinhard Munzberg, Représentant spécial du FMI auprès de l'ONU et M. Jose Antonio Ocampo, Sous-Secrétaire général de l'ONU aux affaires économiques et sociales de l'ONU présenteront des rapports sur les tendances et les défis économiques importants.


Le Conseil économique et social coordonne les travaux de 14 institutions spécialisées de l'ONU, de dix commissions techniques et de cinq commissions régionales, reçoit des rapports de dix fonds et programmes de l'ONU et émet des recommandations en matière de politiques au système des Nations Unies et aux États Membres.  Le Conseil, qui compte 54 membres, se réunit chaque année, alternant entre New York et Genève.  Le Président du Conseil, cette année, est l'Ambassadeur Ali Hachani de Tunisie.


La question d'un travail décent, qui permette aux individus de subvenir dans la dignité à leurs propres besoins ainsi qu'à ceux de leur familles, bénéficie d'un élan accru depuis le Sommet mondial de l'an dernier au cours duquel les chefs d'État et de gouvernement ont pris la décision de faire d'un «plein emploi productif et d'un travail décent» l'objectif central de leurs politiques nationales et internationales. 


Incapacité à sortir d'une pauvreté extrême


À l'heure présente, près de la moitié des travailleurs dans le monde ne gagnent pas assez pour se hisser, ainsi que leur famille, au-delà du seuil de pauvreté fixé à 2 dollars par jour.  Malgré une croissance économique importante dans bon nombre de régions, ces nombres n'ont pratiquement pas changé au cours de la décennie écoulée.  On s'attend que les discussions de haut niveau du Conseil économique et social entraînent un accord conjoint mettant l'accent sur les mesures susceptibles d'être prises par les pays, sur un plan individuel ou collectif, en vue de créer des perspectives d'emploi plus productif.


Le Secrétaire général Kofi Annan, dans son rapport au Conseil économique et social, a déclaré que le nombre de personnes sans emploi augmente dans le monde et que ce chiffre a atteint, en 2005, 192 millions de personnes.  Mais trois fois plus de personnes ont des emplois ne leur permettant pas de sortir d'une pauvreté extrême, étant donné qu'elles gagnent l'équivalent d'un dollar par jour.  D'après le rapport, la plupart des pauvres travaillent dans les régions rurales et dans le secteur urbain informel, qui comprend à présent de la moitié aux trois quarts de l'emploi non agricole dans les pays en développement.  Près de la moitié des personnes sans emploi dans le monde sont des jeunes, bien que les jeunes ne constituent qu'un quart de la population en âge de travailler.


Le rapport constate que les pays sont confrontés à la tâche difficile de créer et d'améliorer les emplois à un moment où la main-d'œuvre effective a augmenté en raison de la mondialisation, de la participation de davantage de personnes à la main-d'œuvre active et de la croissance démographique, notamment dans bon nombre de pays en développement. 


Si la mondialisation a également contribué à alimenter la croissance et l'emploi dans certaines régions, les décisions des gouvernements et des organisations internationales en matière de politiques n'ont souvent pas réussi à prévoir l'impact sur l'emploi durant la phase de transition à des marchés mondiaux plus ouverts.  Le rapport constate que la pression mondiale de la concurrence n'a pas seulement mis davantage l'accent sur la souplesse de rémunération, sur l'allègement de la réglementation et des prélèvements fiscaux et sur une réduction de l'emploi, mais que ces changements se sont produits à un moment d'érosion du pouvoir de négociation et de réduction des dépenses publiques dans des domaines essentiels pour les pauvres, comme la santé, l'éducation et la protection sociale.


Le rapport du Secrétaire général encourage les pays à prendre un engagement politique en vue d'accéder à un plein emploi productif et d'intégrer cet objectif dans les stratégies nationales de développement et de croissance.  Le rapport ajoute que la communauté internationale doit également adopter cet objectif et le poursuivre grâce à des politiques commerciales et macroéconomiques adoptées au niveau mondial.


Pour plus d'information, veuillez contacter M. Olav Huslid au: + 41 22 917 23 25; fax + 41 22 917 00 30 à Genève ou M. Dan Shepard, Section du développement, Département de l'information, + 1-212-963-9495, mediainfo@un.org à New York.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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