CS/8725

LE CONSEIL SALUE LES DISCUSSIONS ENGAGÉES ENTRE LES FORCES ARMÉES DE CÔTE D’IVOIRE ET CELLES DES FORCES NOUVELLES EN VUE D’INITIER LE PROGRAMME DE DÉSARMEMENT

24 mai 2006
Conseil de sécuritéCS/8725
Département de l’information • Service des informations et des accréditations • New York

Conseil de sécurité

5442e séance – après-midi


LE CONSEIL SALUE LES DISCUSSIONS ENGAGÉES ENTRE LES FORCES ARMÉES DE CÔTE D’IVOIRE ET CELLES DES FORCES NOUVELLES EN VUE D’INITIER LE PROGRAMME DE DÉSARMEMENT


Il souligne que des sanctions seront imposées aux personnes qui font obstacle à l’action internationale ou qui incitent à la haine et à la violence


À l’issue de consultations officieuses sur la situation en Côte d’Ivoire, le Président du Conseil pour le mois de mai, M. Basile Ikouebe de la République du Congo, a fait aujourd’hui, au nom des membres du Conseil, la déclaration suivante :


Le Conseil de sécurité exprime son plein soutien au Groupe de Travail International (GTI) et endosse son septième communiqué final en date du 19 mai 2006.


Le Conseil de sécurité salue le lancement de premières opérations pilote d’audiences foraines dans sept sites, notamment à Abidjan, au sud et au nord du pays. Il salue également les discussions engagées par les états-majors des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire (FANCI) et des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) en vue d’initier sans délai le programme de désarmement, démobilisation et réintégration (DDR).


Le Conseil de sécurité félicite le Premier ministre, M. Charles Konan Banny, pour avoir engagé, en concertation avec le Président Laurent Gbagbo, ces initiatives concrètes qui marquent un premier pas dans la mise en oeuvre du processus de paix qu’il conduit. Il lui réaffirme son plein appui.


Le Conseil de sécurité demande à la communauté des donateurs d’assurer au Haut Représentant pour les élections toutes les ressources financières nécessaires pour l’aider à s’acquitter pleinement de sa mission.


Le Conseil de sécurité souligne que de nombreuses tâches essentielles de la feuille de route établie par GTI doivent encore être exécutées. Il réitère sa vive préoccupation devant les retards considérables accusés dans la mise en oeuvre de la feuille de route, ainsi que celle exprimée par le Secrétaire général au paragraphe 74 de son rapport en date du 11 avril 2006 (S/2006/222).


Le Conseil de sécurité condamne avec la plus grande fermeté les actes de violence perpétrés contre les populations civiles, les dirigeants politiques ivoiriens et les forces impartiales. Il exige de toutes les parties ivoiriennes qu’elles s’abstiennent de tout appel à la haine et à la violence. Il met en garde toutes les parties ivoiriennes à cet égard.


Le Conseil de sécurité invite le Premier ministre et le Gouvernement de Réconciliation Nationale qu’il dirige à prendre immédiatement, avec le soutien de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) conformément à son mandat, toutes les mesures nécessaires à l’accélération de la mise en oeuvre de la feuille de route, en particulier les opérations de DDR et d’identification, le redéploiement de l’administration sur l’ensemble du territoire et la réunification du pays.


Le Conseil de sécurité demande aux autorités ivoiriennes de prendre sans délai toutes les mesures nécessaires afin que les auteurs de violences soient identifiés et punis et de tenir le GTI et le Secrétaire général informés à ce sujet, et, en étroite liaison avec l’ONUCI, de veiller à ce que l’indépendance et la neutralité de la Radio-Télévision Ivoirienne (RTI) soient pleinement garanties.


Le Conseil de sécurité exhorte toutes les parties ivoiriennes, y compris les états-majors des FANCI et des FAFN, à coopérer étroitement avec le Premier ministre, en vue de garantir les conditions indispensables à la tenue d’élections libres, ouvertes, justes et transparentes au 31 octobre 2006 au plus tard.


Le Conseil de sécurité demande au GTIde lui rendre compte dès que possible de son évaluation de la mise en oeuvre de la feuille de route. 


Le Conseil de sécurité souligne que des sanctions ciblées seront imposées contre les personnes, désignées par le Comité établi par l’article 14 de la résolution 1572 (2004), qui font, entre autres choses, obstacle à la mise en oeuvre du processus de paix, y compris en attaquant ou en faisant obstacle à l’action de l’ONUCI, des forces françaises qui la soutiennent, du Haut Représentant pour les élections ou du GTI, ou qui incitent publiquement à la haine et à la violence, conformément aux résolutions 1572 (2004) et 1643 (2005). 


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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