SG/SM/10217-PI/1693

À TUNIS, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EXHORTE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À SOUTENIR LA CAMPAGNE «UN ENFANT, UN ORDINATEUR»

16/11/2005
Secrétaire généralSG/SM/10217
PI/1693
Department of Public Information • News and Media Division • New York

À TUNIS, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL EXHORTE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE À SOUTENIR LA CAMPAGNE «UN ENFANT, UN ORDINATEUR»


On trouvera ci-après les remarques du Secrétaire général de l’ONU, M. Kofi Annan, à la manifestation organisée pour attirer l’attention de la presse sur la campagne « Un enfant, un ordinateur », à Tunis, le 16 novembre:


Il y a des inventions qui sont en avance sur leur temps.


Il y en a d’autres qui sont profondément de leur temps.


D’autres encore paraissent si évidentes et naturelles qu’une fois qu’on en a entendu parler, on se demande pourquoi il a fallu si longtemps pour en arriver là.


Rares sont celles dont on peut dire les trois à la fois.


Eh bien, c’est exactement ce dont Nicholas Negroponte, son équipe de renommée mondiale au MIT Media Lab et leurs partenaires nous ont fait cadeau.


L’ordinateur portatif à 100 dollars ouvre bien des horizons.


C’est un exploit technique remarquable, une machine capable de faire presque tout ce que font les plus grosses, celles qui sont plus chères.


C’est aussi la promesse de grands pas en avant sur le chemin du développement économique et social.


Mais ce qui est peut-être le plus important, c’est le sens qu’il faut vraiment donner à « Un enfant, un ordinateur ».  Il ne s’agit pas seulement de donner un ordinateur portatif à chaque enfant, comme on lui donnerait un pouvoir magique.  La magie, c’est en chaque enfant qu’elle réside, en chaque futur scientifique, intellectuel ou simple citoyen.  C’est cette magie-là qu’il s’agit de faire sortir grâce à cette initiative.


L’achat des ordinateurs sera financé par les ressources du pays, par des dons et par d’autres moyens, et les machines ne coûteront rien à ceux qui les recevront.  Elles seront distribuées par les ministères de l’éducation, en passant par les circuits de distribution habituels des livres de classe.


Quand ils commenceront à recevoir ces engins solides et polyvalents, les enfants de par le monde pourront prendre une part plus active à leur propre apprentissage.  Ils pourront apprendre en faisant, pas seulement en écoutant et en apprenant par cœur, et ils pourront découvrir une nouvelle façon d’apprendre: directement entre eux.


Les études et l’expérience ont montré que les enfants se mettaient facilement à l’ordinateur –non seulement dans le confort d’une école ou d’un salon bien chauffé et bien éclairé dans un pays riche, mais aussi dans un taudis ou dans une campagne éloignée de tout, dans un pays en développement.  Il faut absolument toucher tous ces enfants.  Leur société et le monde en général ne peuvent pas se passer de leur contribution et de leur participation active.  Comme l’ont dit le professeur Negroponte et d’autres, « la plus précieuse ressource naturelle d’un pays, ce sont ses enfants ».


Je remercie tous ceux qui participent à la campagne « Un enfant, un ordinateur » de la manière vraiment émouvante dont ils manifestent leur solidarité et leur civisme social.  Je rends aussi hommage à l’Union internationale des télécommunications, qui a contribué à ce que cette manifestation puisse avoir lieu.  Et j’en appelle à tous les dirigeants et à tous les partenaires qui participent au Sommet mondial pour qu’ils fassent tout pour que cette initiative soit parfaitement intégrée dans l’action que nous menons pour bâtir une société de l’information.


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À l’intention des organes d’information • Document non officiel
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