ENV/DEV/851

LE FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS SE RÉUNIRA AU SIÈGE, À NEW YORK, DU 16 AU 27 MAI

12/05/2005
Communiqué de presse
ENV/DEV/851

Communiqué de base


LE FORUM DES NATIONS UNIES SUR LES FORÊTS SE RÉUNIRA AU SIÈGE, À NEW YORK, DU 16 AU 27 MAI


Selon un rapport du Secrétaire général, la déforestation continue

à un rythme alarmant en dépit des progrès accomplis par les gouvernements


Plus de 300 responsables gouvernementaux, dont 40 ministres chargés des forêts, se réuniront au Siège de l’Organisation des Nations Unies dans le cadre de la cinquième session du Forum des Nations Unies sur les forêts, du 16 au 27 mai, pour évaluer l’efficacité de l’Arrangement international sur les forêts et envisager des mesures concrètes touchant l’avenir des forêts. 


Dans son rapport intitulé « Liens entre les forêts et les objectifs de développement convenus au niveau international, y compris ceux énoncés dans la Déclaration du Millénaire », le Secrétaire général souligne le rôle essentiel des forêts dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, mentionnant que près de 1,6 milliard de personnes sont encore tributaires, à divers degrés, des forêts pour assurer leurs moyens de subsistance.  Les forêts fournissent des moyens de subsistance et des revenus à environ 350 millions de personnes vivant dans les forêts ou à proximité de celles-ci, et les industries forestières fournissent des emplois à quelque 100 millions de personnes.  « Le déboisement se poursuit à un rythme alarmant, ce qui doit faire l’objet d’une attention constante de la part de la communauté internationale et conduire à renouveler de toute urgence les engagements pris à l’échelle mondiale en faveur de la lutte contre la déforestation, et le rétablissement des fonctions remplies par les forêts (production, protection et conservation, par exemple) au niveau de l’aménagement des sites, de la remise en état les terres dégradées, notamment par des plantations forestières, et de l’amélioration des conditions de vie des populations pauvres qui vivent dans les forêts et aux alentours », signale le rapport.  Dans les années 1990, la déforestation affectait 14,6 millions d’hectares par an.  Grâce au boisement (c'est-à-dire la plantation d’arbres sur des terres non boisées) et à l’expansion naturelle des forêts, la surface déboisée ayant été réduite de 5,2 millions d’hectares, elle représente actuellement 9,4 millions d’hectares par an.  La plupart des pertes sont enregistrées dans les régions tropicales, alors que dans les régions non tropicales, les forêts gagnent du terrain naturellement (par exemple, dans les grandes terres agricoles abandonnées) ou grâce aux programmes de reboisement, précise le rapport.


Le Forum des Nations Unies sur les forêts, créé par le Conseil économique et social (ECOSOC), est un organe de haut niveau de coordination des politiques et de développement, qui se consacre aux questions cruciales touchant les forêts.  Le Forum constitue la principale composante de l’Accord international sur les forêts, destiné à encourager la bonne gestion, la conservation et le développement durable de tous les types de forêts et à renforcer l’engagement politique à long terme à cette fin.


Les prémisses du processus qui a abouti à la création du Forum remontent à la Conférence des Nations Unies sur l'environnement (CNUED) qui s'est tenue à Rio en 1992.  Une « Déclaration de principes non contraignante appelant à un consensus global sur la gestion, la conservation et le développement durable de tous les types de forêts », également appelée « Principes forestiers », avait alors été adoptée.  Le chapitre 11 d'Action 21, également adopté par les gouvernements au cours de cette même Conférence de Rio, indiquait notamment qu'« une action urgente est nécessaire pour protéger les forêts existantes » et « qu'un grand effort de renforcement des capacités est nécessaire de toute urgence pour que les pays puissent surveiller les forêts ».  Un Groupe de travail international sur les forêts, créé par la Commission du développement durable en 1995, auquel a succédé en 1997 le Forum intergouvernemental sur les forêts (FIF), ont poursuivi le dialogue intergouvernemental engagé à Rio sur cette question. 


Outre l’examen des progrès réalisés et des mesures à envisager, le Forum des Nations Unies sur les forêts examinera l’efficacité du dispositif international concernant les forêts et les paramètres à prendre en considération dans l’élaboration d’un cadre juridique pour tous les types de forêts.  Il traitera aussi du renforcement de la coopération et de la coordination des politiques et des programmes.  Mardi 17 mai, il entendra la lauréate du prix Nobel de la paix et militante de toujours en faveur des forêts, Wangari Maathai, qui s’exprimera sur l’avenir de l’arrangement international sur les forêts.


Le Forum organisera le 18 mai une table ronde intitulée « Journée Asie-Pacifique », consacrée aux réalités régionales.  Il tiendra un débat ministériel de haut niveau et un dialogue au sujet des principes d’action avec les chefs des organisations internationales, les 25 et 26 mai.  Deux tables rondes sur « la remise en état des forêts dans le monde » et sur le « droit forestier et la gouvernance en vue d’un développement durable » auront également lieu au cours du débat ministériel de haut niveau (E/CN.18/2005/4).


Le Forum des Nations Unies sur les forêts n’est pas uniquement un forum qui permet aux gouvernements de négocier.  Un vaste éventail de parties prenantes, appelées « grands groupes », auront la possibilité de présenter leurs priorités durant la session.  Quelque 250 personnes représentant environ 34 organisations appartenant aux grands groupes se sont inscrites pour participer aux travaux de cette session.  Les groupes de femmes proposent des mesures visant à « promouvoir sensiblement l’engagement des femmes et leur participation à la gestion durable des forêts » (E/CN.18/2005/3/Add.3).  Les peuples autochtones soulignent « qu’ils ne sont pas simplement des interlocuteurs dans un débat sur l’évolution future des accords et des principes de gestion relatifs aux forêt; ils ont des droits » (E/CN.18/2005/3/Add.6).  Le groupe des entreprises et de l’industrie met l’accent sur les éléments suivants: « définition et établissement de principes de base et de conditions minimales concernant la gestion durable des forêts et du commerce des produits forestiers, renforcement de la coordination des politiques forestières, promotion de la gestion durable des forêts et sensibilisation aux aspects économiques des forêts » (E/CN.18/2005/3/Add.1).  Le groupe des travailleurs et des syndicats déclare que « sans des accords juridiquement contraignants, les forces socioéconomiques qui provoquent le déboisement et aggravent la pauvreté chez les populations tributaires des forêts continueront d’agir sans relâche » (E/CN.18/2005/3/Add.2).  Le groupe des organisations non gouvernementales préconise une action en vue de mettre fin à la destruction des forêts en encourageant « une politique forestière véritablement fondée sur la communauté, qui donne des moyens d’action aux populations des forêts » (E/CN.18/2005/3/Add.4). 


Les représentants des médias qui ne sont pas accrédités auprès de l’ONU qui souhaitent participer à la cinquième session du Forum des Nations Unies sur les forêts doivent contacter le Groupe des accréditations et de la liaison avec les médias, Département de l’information de l’ONU, Fax: +1(212)-963 4642;  Tél.: +1(212)-963-2318. 


Pour toute demande d’information des médias concernant le Forum sur les forêts, contactez François Coutu, Département de l’information de l’ONU, Tél.: 1(212) 963-9495; courriel: mediainfo@un.org; Njeri Kariuki, Secrétariat du Forum des Nations Unies sur les forêts, Tél.: 1(917) 367 6048, courriel: kariuki@un.org;

site Internet: http://www.un.org/esa/forests/index.html.


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