CS/8582

LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DÉCIDE DE PROROGER LE MANDAT DE LA FORCE DES NATIONS UNIES CHARGÉE DU MAINTIEN DE LA PAIX À CHYPRE JUSQU’AU 15 JUIN 2006

14/12/2005
Conseil de sécuritéCS/8582
Department of Public Information • News and Media Division • New York

Conseil de sécurité

5324e séance – après-midi


LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DÉCIDE DE PROROGER LE MANDAT DE LA FORCE DES NATIONS UNIES CHARGÉE DU MAINTIEN DE LA PAIX À CHYPRE JUSQU’AU 15 JUIN 2006


Le Conseil de sécurité a décidé cet après-midi de proroger le mandat de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre jusqu’au 15 juin 2006.  Par la résolution 1642, adoptée à l’unanimité, le Conseil a demandé à la partie chypriote turque et aux forces turques de rétablir à Strovilia le statu quo militaire qui existait avant le 30 juin 2000.


Par cette résolution, le Conseil de sécurité s’est par ailleurs félicité des efforts déployés par la Force pour mettre en œuvre la politique de tolérance zéro adoptée par le Secrétaire général concernant l’exploitation et les abus sexuels et s’assurer que son personnel respecte strictement le code de conduite de l’Organisation des Nations Unies.  Le Conseil a également demandé au Secrétaire général de continuer à prendre toutes les mesures nécessaires à cet égard, et a prié instamment les pays qui fournissent des contingents de prendre des mesures disciplinaires et autres pour s’assurer que les membres de leur contingent qui se seraient rendus coupables de tels actes en répondent pleinement.


Pour l’examen de cette question, le Conseil était saisi d’un rapport du Secrétaire général.


LA SITUATION À CHYPRE


Rapport sur l’Opération des Nations Unies à Chypre (S/2005/743)


Dans ce rapport, le Secrétaire général rend compte des activités menées par la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre pour la période du 21 mai au 24 novembre 2005.  Le Secrétaire général y rappelle que seul un règlement global pourra mettre fin au problème de Chypre, jugeant qu’en l’absence d’un tel règlement, la présence de la Force sur l’île continue de s’imposer.  Il recommande donc au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la Force pour une nouvelle période de six mois, jusqu’au 15 juin 2006.


Pour la période considérée, le Secrétaire général remarque que la situation à Chypre est demeurée stable, et que le calme règne le long de la ligne de cessez-le-feu.  Il stipule cependant que si l’ouverture de nouveaux points de passage et une petite augmentation des échanges commerciaux entre les deux parties ont amélioré les possibilités de contact entre les populations, les progrès vers une solution politique ont pourtant été négligeables.  Signalant que la Force avait continué de bénéficier de la coopération des deux parties, il indique néanmoins que chacune des parties a tenté de modifier à son avantage le statu quo, que ce soit sous la forme de nouvelles constructions ou d’incursions dans la zone tampon.


La reconfiguration de la Force n’a pas entraîné une détérioration de la situation globale en matière de sécurité, souligne le Secrétaire général dans le rapport.  Il juge néanmoins prématuré de proposer d’autres ajustements à la Force, dans la mesure où la Force restructurée n’a pas encore tiré pleinement parti du potentiel de son concept d’opérations révisé.  Il ne s’estime pas non plus convaincu que le moment soit venu de désigner, pour l’exercice de ses bons offices, une personne qui s’y consacrerait à plein temps.  Le chef de la mission de la Force continuera d’être le Représentant spécial sur le terrain du Secrétaire général, qui indique qu’il pourrait toutefois continuer de dépêcher, à l’occasion, un haut fonctionnaire du Secrétariat, qui se rendra à Chypre, en Grèce et en Turquie pour évaluer la situation sur le terrain à la lumière des faits politiques récents.


Le Secrétaire général estime que l’achèvement rapide des travaux du Comité des personnes disparues ainsi qu’une solution au problème des personnes disparues contribueraient grandement à la réconciliation sur l’île.  Il engage donc toutes parties concernées à redoubler d’efforts et à laisser de côté les considérations politiques pour que ce chapitre douloureux sur le plan humanitaire puisse être fermé.


*   ***   *

À l’intention des organes d’information • Document non officiel
À l’intention des organes d’information. Document non officiel.