Conférence de presse

CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA CINQUANTE-NEUVIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ET MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU GABON

16/09/2004
Communiqué de presse
Conférence de presse


Conférence de presse                                       


CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRÉSIDENT DE LA CINQUANTE-NEUVIÈME SESSION DE L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ET MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU GABON


Le Président de la cinquante-neuvième session de l’Assemblée et Ministre d’État des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie du Gabon, Jean Ping, a donné, ce matin, une conférence de presse au cours de laquelle il a souligné l’importance de cette session « cruciale et charnière ».  Elle assure en effet les préparatifs du 60ème anniversaire de l’ONU, qui sera une « occasion exceptionnelle pour mesurer le chemin parcouru, déterminer les étapes futures et redéfinir le rôle de l’ONU ».  M. Ping a cité comme priorités, en la matière, la revitalisation de l’Assemblée générale, la réforme du Conseil de sécurité, ainsi que la collaboration et l’harmonisation des travaux de l’Assemblée, du Conseil de sécurité et du Conseil économique et social. 


« Je ne suis pas venu avec des idées préconçues et un programme préétabli », a déclaré le Président de l’Assemblée générale, au cours de ce qu’il appelé « un premier contact avec la presse ».  Il a affirmé que la teneur de sa déclaration d’ouverture, du 14 septembre dernier, est le reflet fidèle des questions générales ou spécifiques soulevées lors de ses consultations avec tous les acteurs concernés, dont les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, les groupes régionaux ou encore des pays comme le Japon, l’Allemagne et l’Italie.  


En plus du processus préparatoire, a-t-il poursuivi, il faudra s’attaquer aux défis originels de l’ONU, à savoir la paix et le développement, et à toutes les questions brûlantes qui se rapportent à l’une ou l’autre de ces questions « intimement liées ».  Pour ce faire, l’Organisation dispose d’un instrument de taille qu’est l’Assemblée générale, « seul cadre à vocation universelle où tous les États peuvent s’exprimer sur un pied d’égalité ».  Revenant sur l’urgence qu’il y à revitaliser l’Assemblée, son Président a déclaré : « il est temps de tenir compte de l’évolution du monde dont le moindre aspect n’est pas que l’Assemblée compte aujourd’hui 191 membres contre 50 à sa création ».  Quant à la réforme du Conseil de sécurité, il a appelé les États Membres à garantir des avancées sur une question « inscrite à l’ordre du jour depuis 1993 ».  « Ce n’est pas la première fois que le Conseil subit une réforme », a-t-il ajouté en invoquant celle de 1963 qui a fait passer le nombre de ses membres de 11 à 15.


Le Président de l’Assemblée générale a dit attendre de tous les États Membres, dont le Président des États-Unis qui doit ouvrir le débat général de l’Assemblée générale, le 21 septembre prochain, qu’ils contribuent tous au renforcement de l’ONU, et en particulier de l’Assemblée générale.  « Il est des questions comme le terrorisme, l’environnement et le développement durable qui doivent être traitées dans un cadre universel.  La revitalisation de l’Assemblée générale est une chose essentielle qui passe aussi par une couverture plus large de ces activités, a-t-il estimé.


M. Ping a répondu à d’autres questions relatives notamment à la désignation de son pays pour présider la cinquante-neuvième session de l’Assemblée générale.  Il a attiré l’attention sur le fait que parmi les cinq groupes sous-régionaux que compte le continent africain, seule l’Afrique centrale n’avait pas encore présidé l’Assemblée générale.  La décision de nommer le Gabon à ce poste, a-t-il précisé, remonte à 2002.  S’agissant de l’admission de Taiwan à l’ONU, de l’implication de la Syrie au Liban ou encore de la situation au Darfour, le Président de l’Assemblée a rappelé le droit de chaque État Membre de proposer l’inscription d’une question à l’ordre du jour de l’Assemblée générale.  Se montrant plus explicite sur la situation au Darfour, il a mis en garde contre la tentation « d’ajouter à la confusion », compte tenu du nombre d’acteurs déjà impliqués dans le règlement du conflit dans la région, notamment l’Union africaine et son Conseil pour la paix et la sécurité dont le Gabon est Membre.  


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