SC/7448

DECLARATION DU PRESIDENT DU CONSEIL DE SECURITE A LA PRESSE SUR LA SIERRA LEONE ET LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

12/07/2002
Communiqué de presse
SC/7448


                                                            AFR/431


DECLARATION DU PRESIDENT DU CONSEIL DE SECURITE A LA PRESSE

SUR LA SIERRA LEONE ET LA REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE


Le Président du Conseil de sécurité, Jeremy Greenstock (Royaume-Uni), a fait hier à la presse la déclaration suivante:


Nous avons tenu deux séances privées fort utiles, ce matin, au Conseil de sécurité. L’une sur la Sierra Leone, l’autre sur la République centrafricaine.


Sur la Sierra Leone, nous avons entendu un exposé de Jean-Marie Guéhenno, Secrétaire général adjoint, et examiné le rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL). Les membres du Conseil se sont félicités du rôle important joué par la Mission dans les élections. Ils ont souligné qu’il fallait poursuivre les réformes du secteur de la sécurité en Sierra Leone et surtout renforcer les capacités de la police. Ils ont convenu que la réduction des effectifs de la Mission devrait s’inspirer de ces principes. Les membres du Conseil comptent en discuter lorsque le Secrétaire général aura présenté son prochain rapport sur la MINUSIL en septembre.


Les membres du Conseil ont noté que les ressources actuellement consacrées à la Sierra Leone ne suffisent pas et engagé les donateurs à ne pas oublier que le pays continue à avoir besoin d’aide pour consolider la paix. Cet aspect a été au coeur des discussions de ce matin.


Nous avons également entendu un exposé de l’Ambassadeur Aguilar Zinser (Mexique) sur la visite qu’il a faite récemment en Afrique de l’Ouest en sa qualité de Président du Comité des sanctions concernant la Sierra Leone. Les membres du Conseil ont reconnu l’intérêt de connaître le point de vue de la région. Le conflit au Libéria peut en effet encore menacer la stabilité de la Sierra Leone. Ils ont encouragé les membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, notamment, dans les efforts qu’ils font pour trouver une solution au conflit libérien.


Les membres du Conseil attendaient avec un vif intérêt la séance de réflexion du Conseil sur l’Union du fleuve Mano, prévue le 18 juillet, et qui sera présidée par Mme Valérie Amos, Ministre britannique chargée de l’Afrique. Les membres du Conseil pourront à cette occasion voir comment les enseignements tirés de la situation en Sierra Leone pourraient s’appliquer à la région de manière plus générale.


Nous avons ensuite entendu un exposé fort utile du Représentant du Secrétaire général à Bangui, le général Lamine Cissé, sur les derniers développements en République centrafricaine. Les membres du Conseil ont examiné le rapport du Secrétaire général en date du 14 juin 2002 et réaffirmé leur soutien inconditionnel au général Cissé et au BONUCA, le Bureau des Nations Unies à Bangui. Les membres du Conseil ont décidé de demander au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et aux institutions financières internationales, à la Banque mondiale, au Fonds monétaire international et à la Banque africaine de développement de tenir compte des circonstances particulières de la République centrafricaine. Je compte leur adresser, en ma qualité de Président, une lettre à cet effet. Les membres du Conseil ont souligné qu’il importait de mener à bien les réformes nécessaires en République centrafricaine. Ils se sont félicités des efforts que mène le Gouvernement centrafricain pour lutter contre la corruption et assurer une saine gestion des affaires publiques. Ils l’ont encouragé à continuer dans cette voie et à promouvoir le dialogue national. Les membres du Conseil ont engagé le Secrétaire général et son Représentant à poursuivre leurs efforts pour améliorer les relations entre la République centrafricaine et ses voisins.


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