PNUE/58

LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE DEDIEE A LA BIODIVERSITE DES FORETS

22/05/02
Communiqué de presse
PNUE/58


LA JOURNEE INTERNATIONALE DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE DEDIEE ALA BIODIVERSITE DES FORETS


(Publié tel que reçu)


Montréal, 22 mai (PNUE) -- C'est aujourd'hui que l'Organisation des Nations Unies célèbre la Journée internationale de la diversité biologique pour l'année 2002 en relevant l'importance de la biodiversité des forêts pour l'écologie mondiale et le bien-être de l'homme.


"Les forêts contiennent certains des écosystèmes les plus dynamiques de la planète. Elles abritent une grande variété d'oiseaux, d'animaux, d'insectes et de plantes" a déclaré Klaus Toepfer, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE).


M. Toepfer a par ailleurs ajouté que les forêts étaient "également vitales pour la santé et le bien-être des populations, notamment celles qui vivent dans les forêts ou à leur proximité. Les forêts fournissent divers services et produits dont le bois de chauffage, les matériaux de construction, les plantes médicinales et de la nourriture comme les fruits à coques et les fruits à baies. En outre, elles jouent un rôle fondamental dans la régulation des flux des rivières et du climat en absorbant le gaz carbonique de l'atmosphère ".


"Les forêts fournissent un large éventail de services et avantages économiques, sociaux, culturels et écologiques car elles renferment l'essentiel de la biodiversité de notre planète. L'appauvrissement et la perte des ressources forestières sont principalement dus à des facteurs macro-économiques, politiques et sociaux, à des carences sociales et institutionnelles ainsi qu'aux dysfonctionnements économiques et des marchés," a révélé M. Hamdallah Zedan, Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique. "Si nous préservons et utilisons rationnellement ces écosystèmes d'une valeur inestimable, nous contribuerons à la réalisation des objectifs d'équité sociale et de développement économique. Les politiques et les programmes des forêts devraient répondre aux besoins locaux, appliquer les priorités nationales et respecter les engagements internationaux".


Les forêts occupaient quelques 50% de la surface de la planète il y a environ 8 000 ans, elles ne représentent aujourd'hui que 27% des espaces libres de glace de la planète. Parmi les principales causes de la destruction des espaces forestiers on citera la construction de logements et le développement des infrastructures, la désertification et la dégradation des sols et les centaines d'années de conversion, sur une grande échelle, des terres forestières en terres agricoles et en pâturages. Outre ces facteurs, il y a lieu de mentionner la gestion inadéquate et irrationnelle des forêts, les méthodes d'abattage d'arbres, la surexploitation, les espèces exotiques envahissantes, la pollution et les changements climatiques.


La faiblesse du pouvoir de décision politique des communautés locales et autochtones, la mauvaise gouvernance et la croyance, erronée, que les forêts et leurs ressources sont inépuisables, ont également contribué à la situation actuelle, alors que la demande mondiale en bois, combustibles, papier et autres produits forestiers ne cesse d'augmenter.


La conservation forestière effective exige que les zones écologiquement viables de tous les écosystèmes forestiers soient préservées par le biais de réseaux de zones protégées. Il est aussi nécessaire de mettre en place des programmes de restauration forestière en plus grand nombre. Dans le même temps, les forestiers devraient commencer à mettre en œuvre l'approche par écosystème, qui vise à gérer et aménager la biodiversité de manière à satisfaire les besoins des communautés tout en préservant l'intégrité des écosystèmes.


En outre, tout processus de décision en matière d'aménagement et de gestion des forêts se doit d'impliquer, plus étroitement, les populations autochtones et les communautés locales afin de garantir la prise en compte de leurs besoins légitimes. Les compétences et savoir-faire autochtones et locaux peuvent également contribuer à la gestion rationnelle et durable des forêts. De la même façon, les campagnes de sensibilisation du public peuvent promouvoir et favoriser des modèles de production et de consommation viables et rationnels et informer les populations sur les services et les produits fournis par les forêts.


Le programme de travail sur la diversité biologique des forêts de la Convention met l'accent sur l'approche par écosystème, les aspects socio-économiques, la conservation et l'utilisation durable. Il favorise et encourage l'étude scientifique de l'impact des activités humaines et des pratiques forestières sur la biodiversité et examine les meilleures méthodes permettant d'atténuer les dommages qui en découlent. Ce programme de travail est, actuellement, en cours de renforcement et d'expansion.


Note aux journalistes: Pour plus d'informations, veuillez prendre contact avec Mme Cristina Stricker, Chargée des relations avec la presse, tél.: +1-514-287-7031, fax: +1-514-288-6588, courriel: cristina.stricker@biodiv.org. Voir également note site internet : www.biodiv.org


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