DSG/SM/152

TRANSCRIPTION DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE TENUE PAR LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE L’ONU, CONSACRÉE À LA CONFÉRENCE SUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT

14/03/2002
Communiqué de presse
DSG/SM/152


TRANSCRIPTION DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE TENUE PAR LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE L’ONU, CONSACRÉE À LA CONFÉRENCE SUR LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT


Fred Eckhard, porte-parole du Secrétaire général : Mesdames et Messieurs, la Vice-Secrétaire générale de l’Organisation des Nations Unies est venue vous communiquer des informations sur la Conférence internationale sur le financement du développement, qui aura lieu ce mois-ci à Monterrey (Mexique).


La Vice-Secrétaire générale : Merci, Fred. Je présume que vous avez désormais tous entendu parler de cette conférence. Je veux vous expliquer, pour commencer, sur quoi elle porte, ce qui la distingue d’autres manifestations, ce qu’elle permettra d’obtenir, quels seront les participants et quelles manifestations sont prévues.


Tout d’abord, sur quoi elle porte : il s’agit de mobiliser des ressources pour le développement. Mais en disant « développement », c’est à la Déclaration du Millénaire qu’il faut penser : les objectifs qui y sont définis sont très très précis. Il s’agit de trouver les ressources nécessaires pour lutter contre la misère, pour réaliser les objectifs en matière d’éducation, et pour approvisionner les populations en eau potable. De sorte que ce thème, à première vue peut-être un peu abstrait, est en fait en prise directe sur des objectifs extrêmement concrets. La Conférence s’intéressera à des ressources de toute sorte : les ressources intérieures, que les pays en développement peuvent dégager eux-mêmes, les ressources qui peuvent provenir des échanges commerciaux, des investissements directs étrangers, de l’aide publique au développement (APD), et de l’allégement de la dette.


Mais il s’agit aussi, avec cette conférence, de s’interroger sur le mode de fonctionnement du système international, de voir comment on peut le rendre plus cohérent, ce qu’on peut faire pour que les pays en développement puissent se faire mieux entendre dans les différentes institutions.


Ce qui distingue cette conférence d’autres manifestations, c’est à mon avis que pour la première fois une conférence à ce niveau est consacrée exclusivement à la question du financement du développement. À toutes les autres conférences des Nations Unies, on dit toujours dans un petit paragraphe « Bien entendu, pour faire toutes ces belles choses, il faudra des ressources ». Ici au contraire, c’est précisément à la question des ressources que les États Membres ont convenu de s’attaquer.


Il me semble que c’est la première fois aussi que nous voyons une conférence des Nations Unies qui a été préparée par toutes les institutions du système des Nations Unies, y compris celles de Bretton Woods : le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).


Ce sera je crois une de ces manifestations spéciales, où viendront des ministres de différents ministères. Bien souvent, les conférences des Nations Unies sont pilotées et gérées essentiellement par les ministères des affaires étrangères. Cette fois, du fait du thème de la conférence, les ministères des finances et les ministères du commerce y participent activement, et c’est là une autre caractéristique particulière de cette conférence.


Que peut-on attendre de la Conférence? Comme vous le savez, il y a quelques semaines, les délégations ont convenu ici d’un projet de consensus, où se dégage un accord très net sur un certain nombre de points. Un accord, tout d’abord, sur les grandes orientations que les pays devront suivre pour susciter un climat propice à la croissance, et pour attirer des investissements étrangers directs. Ce n’est pas tous les jours qu’on voit se forger ce genre de consensus sur un sujet aussi complexe.


Le document est très clairement aussi en faveur d’une poursuite de la libéralisation des échanges commerciaux, dont nous espérons qu’elle prendra tournure grâce au processus lancé à Doha. Il est très nettement favorable aussi à une poursuite de l’allégement de la dette, l’idée étant qu’il faut qu’il y ait assez de ressources pour que les pays surendettés continuent à pouvoir en bénéficier. On y voit apparaître en outre un nouvel élément, l’intérêt pour la possibilité de mise en place de mécanismes nouveaux qui répondraient aux situations du type de celle que nous avons vue il n’y a pas si longtemps en Argentine, où il faut trouver des modalités permettant de faire face à un grand nombre de créanciers privés, ce qu’on a appelé un mécanisme de renégociation de la dette. Il y a là un élément assez nouveau.


L’accord s’est fait aussi sur la nécessité d’accroître l’APD. Comme vous le savez, le Secrétaire général défend l’idée qu’il faudrait doubler les volumes actuels d’APD. Cet objectif n’est pas inscrit dans le projet de consensus pour le moment. Nous n’en estimons pas moins qu’il est raisonnable. La conclusion rapide d’une convention sur la corruption est un autre objectif bénéficiant d’un appui solide, et c’est là aussi un élément récent dans le système des Nations Unies. De plus, on s’accorde sur l’idée d’un suivi assez musclé.


Mais pour moi, Monterrey est plus qu’un simple document. Monterrey, c’est une idée, celle de revaloriser l’ensemble de la question du développement et des ressources nécessaires, surtout aux yeux des pays développés. Nous espérons que lors du sommet et de la conférence elle-même, les pays prendront le micro, pour ainsi dire, et expliqueront concrètement comment ils comptent pour leur part donner suite aux accords inscrits dans le consensus. Nous espérons bien que Monterrey servira à lancer et à entretenir partout dans le monde un mouvement d’intérêt et un engagement en faveur de la poursuite des objectifs de développement et de la recherche des ressources nécessaires.


Quels seront les participants? Eh bien, ce sera une conférence assez nombreuse, où seront bien entendu les gouvernements, représentés pour la plupart au moins au niveau ministériel. Nous attendons des ministres en grand nombre, car il y aura bien des pays représentés par plus d’un ministre, étant donné la nature du débat. Et comme vous avez pu l’apprendre, la conférence comporte un débat au sommet, qui aura lieu à la fin de la semaine prochaine. Les chiffres ne sont pas encore définitifs, mais on pourrait voir jusqu’à 50 chefs d’État ou de gouvernement participer au sommet et à la journée de réflexion que le Président Fox réunit le vendredi de la Conférence. Mais on verra aussi une participation active du monde des affaires, des organisations non gouvernementales, des fondations, etc.


Comme il est d’usage lors de ces conférences, des déclarations seront faites en séance plénière. Il importe à mon avis de noter que cette partie de la Conférence ne prendra qu’un minimum de temps : l’essentiel n’est pas d’entendre des déclarations. Des déclarations, il y en aura, mais assez courtes, je crois qu’elles sont toutes limitées à cinq minutes. L’essentiel, c’est ce qui aura lieu lors des tables rondes, où il y aura un nombre beaucoup plus important de participants qui ne seront pas des pays, mais des organisations non gouvernementales, des entreprises et des fondations, côte à côte avec des ministres et d’autres délégués gouvernementaux.


Il y aura aussi un grand nombre de manifestations parallèles organisées par les gouvernements, par les organisations non gouvernementales, par les entreprises – organisées conjointement par deux ou trois d’entre elles –, et concernant toute la gamme des questions inscrites à l’ordre du jour de la Conférence. Il y aura un forum des organisations non gouvernementales cette semaine à Monterrey, qui se termine je crois ce vendredi. Et il y aura aussi un forum des entreprises au début de la semaine prochaine. Vous avez certainement reçu le dossier de presse, sinon vous pouvez vous le procurer, vous y trouverez le détail de ces manifestations.


Voilà ce que je voulais vous dire pour présenter le sujet. Je suis prête à répondre à vos questions.


Question : Je vous remercie, Madame, au nom de l’Association des journalistes accrédités auprès de l’ONU, d’être revenue dans la salle des conférences de presse pour nous parler.


La première question est celle-ci : qu’est-ce qui a été fait pour éliminer la rivalité si fréquente entre organismes et entités des Nations Unies, qui a souvent gêné la poursuite des objectifs choisis?


La Vice-Secrétaire générale : Pour le Secrétaire général, c’est depuis qu’il a pris ses fonctions en 1997 un objectif primordial que d’arriver à faire fonctionner efficacement, comme une équipe soudée, l’ensemble du système des Nations Unies. J’estime que nous avons vu des progrès notables en ce sens, surtout dans la façon dont nous oeuvrons ensemble à l’échelon des sièges. Je pense notamment à la manière dont cette conférence a été préparée, littéralement avec la participation active de toutes les entités compétentes de la famille des Nations Unies, nombre des organismes ont carrément détaché du personnel au Secrétariat de l’ONU et approuvé le rapport du Secrétaire général qui a été publié il y a presque un an. C’est en fait un rapport qui a été approuvé par tous les membres de la famille des Nations Unies – il y a là une vraie nouveauté dans le système. Je tiens à dire aussi que sur le terrain, dans les pays où nous travaillons à réaliser nos programmes, la coordination est bien meilleure et bien plus étroite entre les membres de la famille des Nations Unies.


Nous avons un système étroitement lié, qui incite, qui en fait oblige les fonds et les programmes à fonctionner comme membres d’une équipe : il s’agit du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), etc. Mais j’ai plaisir à constater que les institutions spécialisées, qui sont un peu plus autonomes, ont choisi de s’intégrer elles aussi à ce système. Et dans des pays très très nombreux, la représentation de la Banque mondiale est elle aussi partie du système.


Je n’irai pas jusqu’à dire que nous sommes parfaits, ni que les désaccords ou les rivalités ont complètement disparu. Mais je crois que le paysage est bien différent de ce qu’il était il y a cinq ans.


Question  : J’ai deux questions à vous poser, dont l’une très courte. J’avais cru comprendre que le Président Castro de Cuba allait être présent, mais son nom n’est pas sur la liste. Savez-vous s’il compte être à Monterrey?


La Vice-Secrétaire générale  : Je ne sais pas.


Question  : La seconde question est la suivante : comme vous venez de le faire remarquer, le Secrétaire général et vous-même avez lancé un appel en faveur du doublement de l’APD. Or, ce point n’est pas couvert par le consensus de Monterrey. Ce point n’étant pas mentionné dans le projet de consensus, comment comptez-vous poursuivre cet objectif à la Conférence?


La Vice-Secrétaire générale  : Ce chiffre est mentionné dans des études et des documents divers, notamment une étude de la Banque mondiale et le rapport du Groupe Zedillo. Nous continuons à penser que c’est là un objectif raisonnable et réalisable. Comme je l’ai déjà dit, nous regrettons qu’il n’ait pas été mentionné dans le projet proprement dit, mais cela ne nous empêchera pas, le Secrétaire général et moi-même, de continuer à oeuvrer en faveur de cet objectif réaliste et réalisable. Nous espérons que certains pays attendus à Monterrey s’engageront, à titre individuel, à accroître leur contribution au titre de l’aide publique au développement.


Question  : Lorsqu’on a commencé à planifier cette conférence, on a particulièrement mis l’accent sur l’innovation, les démarches nouvelles et les structures originales, par exemple des organismes fiscaux internationaux, et le groupe d’experts et le groupe créé par le Secrétaire général ont avancé des dizaines de propositions. Pratiquement toutes semblent avoir été abandonnées en cours de route, et le débat le plus important a porté sur un très vieux débat, à savoir les niveaux de l’aide étrangère. Qu’est-il arrivé?


La Vice-Secrétaire générale  : Je crois que, lorsqu’ils se sont adressés à vous il y a quelques semaines, les cofacilitateurs ont précisé qu’il s’agissait là d’un processus. Ce n’est donc ni la fin de l’histoire ni la fin du chapitre. Nombre de ces idées – vous parliez de la coopération fiscale, par exemple – sont très originales. Cette idée-là est inédite, et je pense qu’il lui faut probablement un peu de temps pour mûrir. Ce n’est pas parce que le projet de consensus ne mentionne pas expressément une ou deux de ces idées nouvelles que celles-ci vont disparaître et ne seront plus examinées. Je pense que la question de la coopération fiscale, par exemple, présente un très grand intérêt. Je ne serais pas surprise si elle refaisait surface dans d’autres circonstances.


D’un autre côté, une idée qui s’est soudainement trouvée sur le devant de la scène est celle du règlement des problèmes sans à-coups. Je suppose qu’elle est devenue d’actualité lorsque l’Argentine a connu sa crise la plus récente.


Bon nombre de ces idées prennent du temps pour mûrir. Certaines étaient prêtes à être adoptées sous une forme ou une autre; d’autres continueront à être évoquées sans qu’elles ne soient obligatoirement mentionnées dans un document officiellement approuvé par 189 pays. Il faut donc voir tout cela comme étant un processus.


Question  : Vous avez abordé le problème de la corruption. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur la façon dont vous pensez que les mesures anticorruption seront relancées à Monterrey?


La Vice-Secrétaire générale  : Un accord a été conclu il y a quelque temps en vue de commencer à négocier une convention sur la lutte contre la corruption qui aborderait tous les aspects de ce problème, qu’il s’agisse des corrupteurs, des corrompus, de la façon de restituer les fonds, etc. Les travaux ont commencé sous l’égide du Programme des Nations Unies pour la lutte contre le crime à Vienne, dans le cadre d’une conférence sur la criminalité. Je trouve très intéressant que cette initiative bénéficie actuellement d’un appui lors d’une manifestation plus politique, puisqu’on dénombre parmi les participants des ministres des affaires étrangères, des ministres des finances et un grand nombre de chefs d’État ou de gouvernement.


Je pense donc que tout cela donne une véritable impulsion politique aux travaux relatifs à la Convention, qui, comme je l’ai dit, avaient au départ un caractère plutôt technique.


Question  : Avez-vous une idée du nombre de personnes qui seront à Monterrey – délégations, entreprises, organisations non gouvernementales, etc.?


La Vice-Secrétaire générale  : Sûrement des milliers. Connaissons-nous le chiffre exact?


M. Eckhard  : Je ne pense pas que nous le pouvons.


La Vice-Secrétaire générale  : Je trouve remarquable que, ces dernières semaines, le nombre de personnes qui ont manifesté leur intention d’aller à Monterrey ait considérablement augmenté. Le nombre de dirigeants – les chefs d’État ou de gouvernement par exemple – approche maintenant la cinquantaine, ce qui est un nombre très élevé pour une manifestation qui n’était pas censée être un sommet. Or, nous verrons vraisemblablement arriver un grand nombre de chefs d’État ou de gouvernement. Comme je l’ai déjà précisé, de nombreuses délégations compteront plusieurs ministres.


Bien entendu, les divers acteurs de la société civile manifestent un intérêt réel. Regardez la liste des manifestations parallèles. Elle est impressionnante. Et les sponsors? Ils sont très variés. Je trouve cela encourageant car c’est un signe que cette question attire plus d’attention, qu’elle est en train de s’installer au coeur du débat politique après, je dois dire, une longue période au cours de laquelle on ne discutait guère du financement du développement.


Question  : Il y a eu de nombreuses conférences et réunions diverses et variées consacrées à l’élimination de la pauvreté. Pourquoi devrions-nous penser que les choses seront différentes cette fois-ci, et que l’on ne se contentera pas de promesses et d’engagements? La question du terrorisme et du désespoir des populations vivant dans certaines parties du monde sera-t-elle abordée à cette conférence?


La Vice-Secrétaire générale  : Je ne peux faire aucune promesse au nom des gouvernements, mais je sais qu’il est extrêmement important de s’occuper de ces questions. Tout d’abord, les gouvernements de tous les pays doivent s’engager à inscrire la lutte contre la pauvreté sur la liste de leurs priorités. À ce sujet, je pense que le Sommet du Millénaire était très important, car il a fixé des objectifs on ne peut plus clairs. Lorsqu’on parle de financement, chaque pays est tenu de trouver des ressources sur le plan national, mais il ne fait aucun doute que les pays développés ont une responsabilité particulière et qu’ils doivent être prêts à accroître leur APD et à aborder au moins la question des obstacles au commerce, ce qui peut faire une grande différence pour les pays en développement car ils pourraient alors exporter leurs produits.


Je ne peux donc pas promettre que les choses seront différentes cette fois-ci. En revanche, je sais qu’il s’agit là de manifestations conçues pour appeler l’attention sur des questions qui peuvent donner lieu à un consensus. Si vous examinez les résultats des conférences des 10 dernières années, et il y a eu un grand nombre de grandes conférences thématiques, je pense, en prenant du recul car cela est nécessaire, qu’elles ont fait une grande différence.


Prenons un exemple, celui du 8 mars, car c’était il y a quelques jours. Si vous étudiez l’histoire des conférences des Nations Unies sur les femmes, il n’est pas difficile de voir l’incidence que ces conférences ont eue sur les politiques nationales et les mesures prises localement pour améliorer le sort des femmes. Ces conférences, ont-elles fait évoluer les choses partout? Non, mais elles se sont traduites par des progrès sensibles. Et je pense que, si vous prenez chacune des autres conférences thématiques des années 90, vous vous apercevrez que le fait d’avoir une politique rigoureuse, ainsi qu’une conception commune d’un problème et un accord commun sur certaines politiques, a eu une incidence. C’est pourquoi, j’espère sincèrement que Monterrey fera une différence.


Question  : Comment cette conférence traite-t-elle le problème de l’investissement étranger direct et de la disparité des flux entre les régions, notamment les zones non visées par la structure de l’investissement? Comment pouvez-vous traiter ces problèmes à la Conférence?


La Vice-Secrétaire générale  : Je pense que, dans le projet de consensus, on reconnaît que l’investissement étranger direct est une source très importante de ressources pour le développement. Certaines conditions de base doivent être satisfaites pour que ce type d’investissement devienne un élément important du financement du développement. Je pense que le débat sur l’investissement étranger direct a porté sur les conditions permettant à certains pays de bénéficier de ce type d’investissement. Dans ce contexte, je pense que la décision qui a été prise de s’attaquer au problème de la corruption est très importante pour créer un climat favorable à l’augmentation de l’investissement étranger direct.


Tous ces sujets appellent certaines réponses ou solutions techniques, mais d’autres aspects de ces sujets nécessitent la création d’un environnement favorable. S’agissant de l’investissement étranger direct, je pense que ce qui fait essentiellement la différence c’est l’existence d’une quelconque politique nationale qui offre des facilités aux investisseurs et leur réserve un traitement raisonnable.


M. Eckhard  : Ce sera tout. Merci Mesdames et Messieurs.

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