DSG/SM/134

TRANSCRIPTION DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE TENUE PAR LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE L’ONU, MME LOUISE FRÉCHETTE, AU SIÈGE DES NATIONS UNIES, LE 20 JUIN 2001

20/06/2001
Communiqué de presse
DSG/SM/134


TRANSCRIPTION DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE TENUE PAR LA VICE-SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE L’ONU, MME LOUISE FRÉCHETTE, AU SIÈGE DES NATIONS UNIES, LE 20 JUIN 2001


La Vice-Secrétaire générale (interprétation de l’anglais) : Nous allons essayer de vous brosser un tableau général de ce qui va se passer à la session extraordinaire qui, comme vous le savez, se tiendra lundi, mardi et mercredi de la semaine prochaine.


Cette session n’a jamais été conçue comme un sommet. Ce n’est pas un sommet, mais le fait est qu’un certain nombre de chefs d’État et de gouvernement y assisteront néanmoins. À ce jour, 24 chefs d’État et de gouvernement et six vice-présidents sont annoncés. Nous nous attendons à ce que d’autres pays soient représentés à des niveaux très élevés, principalement au niveau ministériel. Donc, même s’il ne s’agit pas d’un sommet, ce sera une session dotée d’une participation de niveau très élevé.


Comme d’habitude, une partie des travaux se tiendront en séance plénière. Le Président de l’Assemblée générale et le Secrétaire général prendront la parole devant l’Assemblée plénière le lundi 25 juin, et bien sûr, tous les États Membres parleront à tour de rôle durant les trois journées. En outre, les États Membres ont décidé de tenir quatre tables rondes sur le modèle des tables rondes organisées lors du Sommet du Millénaire en septembre dernier. Les quatre tables rondes traiteront de la prévention et des soins; du VIH/sida et des droits de l’homme; de l’impact social et économique du VIH/sida; et du financement international et de la coopération.


Il y aura quelques innovations en ce qui concerne ces tables rondes. L’une est qu’il y aura une participation de la société civile – certes limitée en nombre, mais il y aura néanmoins quelques représentants de la société civile qui participeront aux tables rondes. Cela n’était pas le cas au Sommet du Millénaire, où seuls les dirigeants s’étaient réunis entre eux. Deuxièmement, je crois comprendre qu’il sera possible de suivre les débats des tables rondes depuis une salle d’écoute, dans laquelle la presse est invitée. Je pense que c’est aussi un changement par rapport au Sommet du Millénaire, lorsque seulement quelques représentants pouvaient écouter les discussions des tables rondes.


Par ailleurs, il y aura un grand nombre d’événements parallèles tout au long des trois jours, qui auront lieu ici même dans ce bâtiment. Je crois que vous disposez de la liste complète dans votre dossier de presse ce matin.


Je pourrais mentionner quelques événements, par exemple les rencontres avec les personnes souffrant du VIH/sida, avec des personnes de grandes sociétés, donc des contacts avec le secteur privé. De nouvelles directives vont être lancées sur le sida. Nous aurons des groupes de travail sur les femmes et le sida, sur les orphelins du sida; beaucoup d’activités donc en dehors des réunions officielles de la plénière et des tables rondes. Et puis il y aura aussi d’innombrables activités en dehors de l’ONU, du bâtiment. Je suis sure que la presse les couvrira d’une façon ou d’une autre.


Quels résultats attendons-nous de la session extraordinaire? Je pense que nous aurons d’abord des résultats formels. Ce sera une déclaration, des engagements présentés sous forme de déclarations et qui vous donneront une stratégie globale que les gouvernements signeront et qui deviendra la politique directrice pour l’ONU et pour les États Membres. Mais je voudrais suggérer que les résultats de la session extraordinaire, ce ne sera pas uniquement ce document, même s’il est très important. Nous aurons aussi un phénomène de sensibilisation qui a déjà commencé en ce qui concerne la session extraordinaire. Nous aurons dans le bâtiment et autour de l’ONU la présence d’un très grand nombre d’activistes d’organisations non gouvernementales (ONG) s’occupant du sida, de fondations, d’entreprises et autres.


Et tout cela contribuera à accroître l’importance accordée a cette question. Après tout, l’un des objectifs principaux de la session extraordinaire, ce que nous verrons, ce sera un événement qui donnera un document, bien sur, mais qui aussi nous aidera à continuer de sensibiliser le public et de relever le profil de cette question.


J’ajouterai que la session extraordinaire est un événement très important, mais ceci dans toute une série, dans tout un éventail d’activités. Comme vous le savez, la famille des Nations Unies a participé à l’examen de cette question dès le tout début des années 1980. Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) a été au coeur des activités déployées par l’ONU depuis environ six ans. Plus récemment, le Secrétaire général lui-même, a été le chef de file dans une campagne internationale. Il a lancé un appel a l’action, il a propose la création d’un fonds mondial pour faire face au problème du sida. Et nous nous attendons à ce que des progrès soient faits sur la question du fonds au cours de la session extraordinaire.


Je m’arrêterai là, mais j’aimerais entendre vos questions.


Question (interprétation de l’anglais) : J’aimerais soulever la question du fonds. Je crois que l’objectif du Secrétaire général est d’obtenir de sept à 10 milliards de dollars par an. Quel est le total du montant réuni à ce jour?


La Vice-Secrétaire générale (interprétation de l’anglais) :Le Secrétaire général a dit que nous estimons que cela coûtera de sept a 10 milliards de dollars par an pour faire face efficacement au problème du sida. Une partie de ce montant sera obtenue au niveau national grâce à des appels de fonds des gouvernements, mais une partie importante de ces fonds doit émaner de la coopération internationale. Et pour des raisons d’efficacité et de cohérence, la notion de fonds suscite un très grand soutien, et on peut s’attendre à ce qu’une partie importante de l’assistance extérieure soit acheminée par le fonds.


Jusqu’à présent, nous avons un certain nombre d’engagements publics. Cela a commencé par les États-Unis, à hauteur de 200 millions de dollars. C’est un engagement « initial ». Le Gouvernement français a fait savoir qu’il était prêt à fournir 150 millions d’euros. Je crois que ça doit donner 127 millions de dollars environ. Hier, la Fondation Gates a annoncé une contribution de 100 millions. Nous avons reçu des offres plus modestes du Crédit suisse. La semaine dernière, ils ont annoncé 1 million de dollars pour ce fonds. Le Comité olympique aussi offre 100 000 dollars. Le Secrétaire général lui-même a consacré l’argent d’un prix qu’il a reçu il y a quelque temps à ce fonds.


Donc, c’est un très bon démarrage pour un fonds qui n’existe pas encore et qui n’est pas encore tout à fait cerné. J’espère que nous aurons plus d’engagements de la part des différents pays au cours de la session extraordinaire.


Question (interprétation de l’anglais) : Quel est le lien, s’il y en a, entre la session en question et la session récente du Conseil de sécurité sur le sida?


La Vice-Secrétaire générale (interprétation de l’anglais) : Je ne crois pas qu’il y ait de lien formel entre les deux événements. Le Conseil de sécurité, lorsqu’il a eu une session sur le sida, voulait se concentrer sur un aspect très spécial, une dimension particulière du problème du sida, à savoir le sida dans le contexte des conflits armés et des missions de maintien de la paix. Mais bien sûr, c’était un débat public, et donc le débat a été un peu au-delà de cet objectif plus étroit. Mais, je répète, il n’y a pas de lien formel entre ces deux événements. Mais je pense que cela laisse entendre qu’enfin, la communauté internationale commence à se concentrer sérieusement sur la pandémie du sida.


Question (interprétation de l’anglais) : Est-ce qu’il y a déjà eu des désignations pour le conseil d’administration? Est-ce que l’on sait qui va s’occuper de l’aspect administratif? Vous avez parlé de sept à dix milliards de dollars. Est-ce quelque chose que l’on espère? Est-ce que c’est vraiment l’argent que l’on va obtenir pour ce travail? Beaucoup de pays développés donnent de l’argent pour lutter contre le problème du sida dans d’autres pays. Est-ce que c’est le fonds qui va administrer ces fonds?


La Vice-Secrétaire générale (interprétation de l’anglais) : Je crois que je devrais vous décrire un peu le processus qui s’est déroulé depuis que le Secrétaire général a lancé son appel en vue de la création du fonds.


D’abord, il faut se rappeler qu’avant l’appel du Secrétaire général, plusieurs propositions avaient déjà été faites, à commencer par le Sommet d’Okinawa. Là, on avait parlé de l’aide internationale. Je crois que plusieurs propositions ont émané de l’Europe concernant des fonds liés aux problèmes de la santé dans les pays en développement. Ainsi, le Secrétaire général proposait d’unifier, de rassembler toutes ces propositions autour d’une idée, d’un concept unique.


À l’issue de son appel, plusieurs réunions consultatives se sont tenues pour commencer à donner forme à ce fonds. La réunion la plus importante s’est tenue à Genève au début du mois de mai. À ce moment-là, une majorité des pays donateurs traditionnels étaient présents, et il en allait de même avec un certain nombre de pays en développement, de pays bénéficiaires, de pays qui ont une certaine expérience au niveau national, par exemple le Brésil. Nous avions aussi la présence de grandes fondations intéressées par le problème, ainsi que des ONG associées à l’ONUSIDA et au combat contre le sida.


Ainsi, certaines idées ont commencé à se faire jour quant à la forme que devrait prendre le fonds. Je crois qu’un consensus commence à apparaître pour dire que le fonds devrait porter sur le sida mais aussi sur le paludisme et la tuberculose. On s’attend pourtant à ce que la plus grande partie des fonds soit consacrée au sida.


Un consensus apparaît pour affirmer que le fonds doit être régi par un partenariat composé de pays bénéficiaires, de pays donateurs et de fondations. Il faudrait donc qu’il y ait une façon d’associer au fonds tout l’éventail des parties prenantes. Mais ce ne sera pas un fonds des Nations Unies; il ne sera pas lié à une décision de l’Assemblée générale. Ce ne sera pas non plus un fonds de la Banque mondiale lié à leurs propres organes administratifs. Ce sera un fonds autonome qui aura sa propre institution administrative et qui disposera d’un mécanisme qui lui permettra de faire appel aux meilleurs experts du monde. Nous pensons que les institutions des Nations Unies spécialisées dans tel ou tel domaine auront un rôle important à jouer pour fournir des conseils d’experts au conseil. Il faudrait que ce fonds dispose d’un petit secrétariat.


Je crois que tout le monde comprend bien que les fonctions bancaires, la gestion des fonds, sera probablement confiée à la Banque mondiale. Cela ne lui donnera absolument aucune responsabilité de nature politique mais c’est sans doute l’institution qui sera habilitée à s’acquitter de ces fonctions purement bancaires.


Pour ce qui est des procédures d’accès au fonds, elles devraient être aisées, et ne devraient pas entraîner toute une série de nouvelles conditions complexes que les pays bénéficiaires devraient remplir. Le financement devrait être fortement lié aux plans nationaux de lutte contre le VIH/sida. Ce qui est important lorsque l’on fournit une assistance c’est de s’assurer que celle-ci correspond aux besoins du pays en question. Et chaque pays a sa propre série de problèmes qui imposeront sans doute des priorités un peu différentes d’un pays à l’autre. Je crois que tous ceux qui ont parlé du fonds jusqu’à présent comprennent que le financement doit se fonder sur des plans et processus axés sur les pays.


Ce sont là les idées générales qui semblent faire l’objet d’un accord. La phase suivante consistera à peaufiner tout cela pour que le fonds puisse commencer à fonctionner avant la fin de l’année. C’était là l’autre élément capital sur lequel il y a eu un consensus. Ceci devrait se faire d’ici la fin de l’année. Ainsi, nous avons encore beaucoup de travail à faire.


Alors je réponds directement à votre question : aucun pays n’a encore été désigné pour être membre de ce conseil parce qu’il y a encore un travail de conception à faire pour définir le Conseil, établir sa composition, décider de ses pouvoirs. Mais étant donné le très fort appui dont bénéficie ce fonds, et le consensus révélé par cette consultation, je ne pense pas qu’il faudra attendre longtemps pour obtenir un accord qui permettra la création de ce fonds et donc son entrée en fonctionnement d’ici à la fin de l’année.


Question (interprétation de l’anglais) : Craignez-vous que la déclaration finale soit édulcorée au point de ne pas avoir l’effet souhaité par les Nations Unies en raison des points de discorde importants qui subsistent, notamment en ce qui concerne l’homosexualité, la prostitution, etc.


La Vice-Secrétaire générale (interprétation de l’anglais) : C’est une question qui relève des États Membres. Nous verrons comment ils vont régler les différends qui continuent de les séparer. Toutefois, je crois que des accords ont déjà été conclus en ce qui concerne des points très importants, une stratégie globale est déjà agréée par les États Membres et je crois que c’est là un résultat très important et très utile.


Les questions qu’il faut encore régler sont délicates, relatives à des aspects culturels qui, comme nous le savons, ne sont pas toujours faciles à traiter. Mais, j’ai le sentiment que les délégations souhaitent vivement parvenir à un accord, de sorte que la session se termine par un consensus sur une déclaration ferme. Je pense qu’il faudra s’arranger pour trouver des termes qui tiennent compte des sensibilités culturelles sans porter préjudice au but recherché par la déclaration. J’ai certainement le sentiment que les États Membres, de manière générale, sont très soucieux de rechercher ce compromis, ce qui veut dire qu’il faudra qu’ils trouvent les mots justes pour traiter de la réalité sans pour autant offenser l’une ou l’autre culture. C’est là une réalité dont il faut tenir compte.


Question (interprétation de l’anglais) : Une des questions qui subsistent en ce qui concerne le fonds est celle de sa gestion et de la manière dont les fonds seront dépensés de manière équitable et transparente. Vous avez dit qu’il s’agirait d’un partenariat, ce qui pourrait rendre réticents certains donateurs ou donateurs éventuels qui ne souhaitent pas donner des fonds aux gouvernements, parce qu’ils ont constaté au fil des années que ceux-ci sont passés maîtres dans l’art de piller les fonds, quelle que soit la cause financée par ces fonds.


La Vice-Secrétaire générale (interprétation de l’anglais) : S’agissant des procédures de remboursement, je crois que la procédure sera étayée au niveau des pays. Il y aura un mécanisme de contrôle et le mode de financement variera d’un pays à l’autre. Dans certains pays où il existe des institutions d’État très stables et une bonne infrastructure pour la santé, le financement sera différent du financement des pays où l’infrastructure d’État est faible, où l’on sort d’un conflit, où le financement passe soit par les organisations non gouvernementales soit par les collectivités locales. Je ne pense pas qu’il y aura un modèle unique applicable à tous en matière de financement et je pense que c’était là un des éléments : il y a eu un consensus très important entre tous les participants, parmi lesquels se trouvaient, comme je l’ai dit, aussi bien des pays développés que des pays en développement, des organisations non gouvernementales et des fondations– sur le fait que le financement doit se faire à la lumière de la situation du pays et non pas sur la base d’un modèle uniforme décidé par le gestionnaire du fonds.


Question (interprétation de l’anglais) : Je viens d’examiner le tableau que vous avez préparé et je voudrais savoir quelle sera la contribution des ambassadeurs itinérants et des acteurs en vue de la société civile.


La Vice-Secrétaire générale (interprétation de l’anglais) : Je pense qu’un grand nombre de personnes en vue participeront aux diverses manifestations. En outre, je pense qu’un grand nombre d’ambassadeurs itinérants se sont portés volontaires pour parler de la question du VIH/sida. Nous leur avons fourni des documents d’information. Donc même ceux qui ne seront pas là la semaine prochaine nous apporteront leur concours.


Il ne faut pas oublier que cette campagne devra se maintenir pendant fort longtemps. La session extraordinaire permet de stimuler en quelque sorte cette campagne. Elle donnera à la question une grande visibilité internationale et je pense qu’elle aidera à mobiliser les énergies politiques. Mais au-delà, tout le monde doit garder à l’esprit le fait qu’il s’agit là d’une bataille que nous allons mener pendant des années à venir – en faisant appel aux services disponibles, en travaillant en tandem avec des gens qui, du fait de leur célébrité, peuvent avoir de l’influence. Je pense que c’est un excellent moyen de faire porter l’attention sur cette question. Nous sommes donc très reconnaissants aux ambassadeurs itinérants pour ce qu’ils sont prêts à faire.


Je n’ai pas la liste de tous les participants aux manifestations parallèles mais je suis sûre qu’une liste vous sera fournie.


Question (interprétation de l’anglais) : Toujours à propos du fonds : selon quels critères l’argent sera-t-il distribué et quelle part sera consacrée à la prévention ou au traitement?


La Vice-Secrétaire générale (interprétation de l’anglais) : Il n’y a pas encore de décision. Il y a toute une série de questions auxquelles on n’a pas encore de réponse, les critères d’accession, les critères pour la distribution des fonds. Je ne pense pas qu’il y aura une part fixe réservée à la prévention et au traitement. À la réunion de Genève il y a quelques semaines, il y a eu un accord sur le principe que ce fonds devait être en appui à une stratégie intégrée de lutte contre le sida. Donc, dans une stratégie intégrée on a à la fois des éléments de prévention et des éléments de traitement. Je pense que ça variera d’un pays à l’autre. Il y a des pays qui sont maintenant en mesure de fournir des traitements. Je pense au Botswana récemment qui a lancé un grand programme de traitements. Pour d’autres pays c’est peut-être beaucoup plus difficile. Il faut peut-être mettre l’accent plus sur la prévention. Le conseil de ce fonds devra établir certains critères mais je ne pense pas qu’ils vont arriver avec une espèce de pourcentage fixe là-dessus.


Question (interprétation de l’anglais) : Craignez-vous que les discours dominent les actions, qu’il y ait plus de discours bien intentionnés que de résultats concrets?


La Vice-Secrétaire générale (interprétation de l’anglais) : Je suis moins préoccupée que je l’étais il y a six mois car je crois que nous avons assisté au cours des six derniers mois à un changement réel en ce qui concerne la mobilisation de l’opinion internationale autour de la question du sida tant au niveau des pays touchés que dans les pays développés. Il y a six mois encore, on était tous conscient du fait qu’il y avait une crise du sida mais cela n’avait rien de comparable avec l’attention qui est accordée à la question maintenant. Je pense que les responsables politiques dans certaines régions du monde en ont réellement tenu compte. Si vous regardez les changements intervenus en Afrique, par exemple, je pense qu’il est tout à fait remarquable que de plus en plus de dirigeants se soient de manière véritable et manifeste engagés dans la lutte. Je pense qu’ailleurs également, une prise de conscience est en train de se faire.


Je pense donc qu’il y a réellement une bonne probabilité que la session ait une incidence concrète sur la vie quotidienne, parce que le moment est bien choisi. À en juger par l’accueil qu’ont reçu la campagne et l’appel lancés par le Secrétaire général, c’est tout à fait remarquable. Cela me persuade que cette session sera un évènement marquant.


Question (interprétation de l’anglais) : Je voudrais poser une question pratique, factuelle. Combien de personnes sont attendues au total à cette conférence? En avez-vous une idée?


La Vice-Secrétaire générale (interprétation de l’anglais) : Je ne sais pas, mais je pense que nous atteindrons presque la capacité maximale. Je ne sais pas combien de personnes le bâtiment peut contenir. Il y aura au moins 3 000 personnes. 350 organisations non gouvernementales se sont inscrites et les délégations seront, je pense, assez importantes. Certaines seront accompagnées de spécialistes de la santé et du développement. Ce sera une gigantesque manifestation. Mais nous vous donnerons plus de chiffres.


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