AG/EF/339

LA COMMISSION ECONOMIQUE ET FINANCIERE EST SAISIE DE TEXTES SUR LA DETTE EXTERIEURE ET LE ROLE DE L'ONU DANS LA MONDIALISATION

20 novembre 2000


Communiqué de Presse
AG/EF/339


LA COMMISSION ECONOMIQUE ET FINANCIERE EST SAISIE DE TEXTES SUR LA DETTE EXTERIEURE ET LE ROLE DE L’ONU DANS LA MONDIALISATION

20001120

La Commission économique et financière (Deuxième Commission) a consacré sa séance, cet après-midi, à la présentation de trois projets sur le renforcement de la coopération en vue de résoudre le problème de la dette extérieure, le rôle de l’ONU dans la mondialisation et l’Institut international des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR). Ces projets ont été présentés par le Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Le texte de négociations sur la question de la dette comprend notamment des mesures visant à améliorer la mise en oeuvre de l’Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (HIPC/PPTE) tout comme il demande au Secrétaire général de charger un groupe d’experts d’effectuer une évaluation détaillée du problème de la dette extérieure et de faire des propositions en vue de sa solution. La constitution d’un groupe d’experts est également demandée dans le texte de négociations sur le rôle de l’ONU dans la mondialisation.

Ces experts seraient chargés d’étudier les effets de la mondialisation sur la croissance économique, l’emploi et l’écart entre les revenus, les connaissances et les techniques. Ils seraient également appelés à expliquer les liens entre la mondialisation et l’augmentation de la pauvreté ainsi que l’impact des déséquilibres et des asymétries dans le système international sur les perspectives de développement des pays en développement. Des mesures concrètes ou un cadre visant à promouvoir le développement dans le contexte de la mondialisation et le rôle que l’ONU devraient être la conclusion du rapport de ces experts. Le Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a présenté le texte de négociations sur l’UNITAR auquel il serait notamment demandé de faire davantage appel à des experts de pays en développement et de pays en transition aux fins de l’élaboration de matériels pédagogiques pertinents pour ses programmes et activités.

Compte tenu des consultations en cours au sein du Comité préparatoire de la Réunion internationale de haut niveau chargée d’examiner la question du financement du développement à l’échelon international, la Commission a décidé de reporter l’examen de cette question.

La prochaine réunion de la Commission aura lieu mercredi 22 novembre

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QUESTIONS DE POLITIQUE MACROECONOMIQUE

Crise de la dette extérieure et développement

Présentation du projet de résolution A/C.2/55/L.38

La Commission a été saisie, au titre ce point, d’un projet de résolution sur le renforcement de la coopération internationale en vue de résoudre durablement le problème de la dette qui contient des recommandations visant à rendre plus efficace l’application de l’Initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (HIPC/PPTE). Le texte plaide pour une annulation de la dette officielle bilatérale des pays admis à l’Initiative tout en proposant une transformation en dons de toutes les dettes bilatérales des pays africains les plus pauvres. Le texte aborde la question de la viabilité de la dette à long terme des pays à revenu intermédiaire et note l’importance d’une libéralisation ordonnée et progressive des opérations en capital afin de renforcer la capacité des pays de faire face à ses conséquences. Le texte demande aussi au Secrétaire général d’établir un groupe indépendant, composé de dix experts au maximum, chargé d’effectuer une évaluation détaillée du problème de la dette extérieure et de faire des propositions en vue de sa solution.

Présentant ce texte de négociations, le représentant du Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a indiqué que les coauteurs du texte sont partis du constat que le fardeau grandissant de la dette, dans les pays en développement, y compris les pays à revenu intermédiaire, freine le développement et la croissance économique. Ils ont donc réaffirmé la nécessité d’une réduction substantielle de la dette pour aider les pays à sortir du processus de rééchelonnement et à se débarrasser du fardeau de la dette. Le représentant a mis l’accent sur la proposition contenue dans le texte de créer un Fonds d’affectation spécial. Il a ajouté que le texte appelle les institutions de Bretton Woods à faire montre de plus de rigueur lorsqu’il s’agit d’analyser le degré d’endettement des pays. Il a souligné l’autre point de vue du texte selon lequel les programmes d’allègement de la dette ne doivent en aucun cas affecter le flux global des ressources aux fins du développement.

FORMATION ET RECHERCHE

Présentation du projet de résolution A/C.2/55/L.35

S’agissant de cette question, la Commission a été saisie d’un projet de résolution sur l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR) aux termes duquel l’Institut est appelé à renforcer encore sa coopération avec les autres instituts des Nations Unies et les instituts nationaux, régionaux et internationaux appropriés. Le Conseil d’administration de l’Institut est, pour sa part, encouragé à déployer des efforts accrus pour faire appel à des experts de pays en développement et des pays en transition aux fins de l’élaboration de matériels pédagogiques pertinents pour ses programmes et activités.

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En présentant ce texte, le représentant du Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a estimé qu’après examen des rapports pertinents, il est apparu évident, aux yeux des coauteurs, de se féliciter des progrès effectués par l’UNITAR. Dans ce texte, les coauteurs se sont préoccupés de la situation financière de l’Institut et ont souligné la nécessité urgente d’y remédier. Ils ont également souligné l’importance d’une approche coordonnée en matière de formation et de recherche, au sein du système des Nations Unies, afin d’éviter les doubles-emplois.

MONDIALISATION ET INTERDEPENDANCE

Présentation du projet de résolution A/C.2/55/L.36

Concernant cette question, la Commission a été saisie d’un projet de résolution sur le rôle de l’Organisation des Nations Unies s’agissant de la mondialisation et de l’interdépendance. Le texte souligne le rôle central de l’ONU dans la promotion de la coopération internationale pour le développement et la formulation des orientations pour les politiques sur les questions liées au développement mondial. Le texte appelle à des mesures coordonnées entre l’ONU, les institutions de Bretton Woods et l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour assurer une répartition large et équitable des avantages de la mondialisation. Le texte souligne la place qu’occupe la technologie dans la mondialisation et l’importance qu’il y a à promouvoir un accès universel aux techniques de l’information et ce la communication. Le texte prie le Secrétaire général d’établir une commission de personnalités éminentes chargée d’étudier les effets de la mondialisation sur la croissance économique, l’emploi et l’écart croissant entre les revenus, les connaissances et les techniques. Le texte assigne à cette commission la tâche d’étudier les effets de la mondialisation sur l’augmentation de la pauvreté ainsi que les effets de l’interdépendance croissante entre les échanges commerciaux, les finances, les connaissances, les techniques et les investissements en faveur du développement. L’impact des déséquilibres et des asymétries dans le système international sur les perspectives de développement des pays en développement est un autre point qui doit faire l’objet de l’étude. Selon le texte, la Commission devrait être en mesure de proposer des mesures concrètes ou un cadre visant à promouvoir le développement dans le contexte de la mondialisation et le rôle que l’ONU devrait jouer à cette fin.

Dans sa présentation, le représentant du Nigéria, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a expliqué que le texte vise notamment à ce que la communauté internationale créée, dans le contexte de la mondialisation, les conditions favorables au développement des pays concernés.

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