SG/SM/6587

LE SECRETAIRE GENERAL COMPARE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLEE GENERALE CONSACREE ÀUX DROGUES DANS LE MONDE A UNE "REUNION DE FAMILLE EN TEMPS DE CRISE"

10 juin 1998


Communiqué de Presse
SG/SM/6587


LE SECRETAIRE GENERAL COMPARE LA SESSION EXTRAORDINAIRE DE L'ASSEMBLEE GENERALE CONSACREE ÀUX DROGUES DANS LE MONDE A UNE "REUNION DE FAMILLE EN TEMPS DE CRISE"

19980610 On trouvera ci-après le texte du toast de bienvenue que le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a prononcé au déjeuner qui s'est tenu le 8 juin à l'occasion de la vingtième session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à la lutte contre le problème des drogues dans le monde :

Je suis très heureux de vous accueillir à l'Organisation des Nations Unies. La présence d'un si grand nombre de dirigeants mondiaux à cette session est pour moi une source d'espoir et d'inspiration. Lorsque des réunions se tiennent à un niveau aussi élevé, cela veut dire que la communauté internationale considère qu'il existe une possibilité réelle de trouver un terrain d'entente et d'influer sur le cours des choses, malgré l'énormité de la tâche, malgré la difficulté des décisions qui seront prises.

Vous êtes venus à cette session extraordinaire parce que vous avez conscience que des mesures nouvelles et hardies doivent être prises pour combattre le fléau des drogues, ce mal dans le piège duquel trop de nos enfants sont tombés.

Cette réunion qui nous rassemble ici n'est au fond pas si différente d'une réunion de famille en temps de crise. Nous nous sommes réunis parce que nous, famille des nations, savons que nous devons nous liguer contre quelque chose qui menace nos jeunes et notre avenir. Nous savons que nous ne réussirons dans notre entreprise que si chacun des membres de notre famille fait son devoir, reconnaît les problèmes auxquels il se heurte et se tient prêt à jouer le rôle qui lui revient.

C'est pourquoi, si nous sommes réunis aujourd'hui ce n'est pas seulement pour examiner ensemble tel ou tel plan d'action qui puisse nous permettre de combattre les drogues illicites, c'est aussi pour tester, chacun, notre volonté politique, prendre la mesure des sacrifices auxquels nous sommes prêts, assumer nos responsabilités dans des conditions d'égalité, que les pays que nous représentons soient du Nord ou du Sud, vieux ou jeunes, de l'Est ou de l'Ouest, riches ou pauvres.

Je veux donc lever mon verre à vous tous en exprimant l'espoir que lorsque nous repenserons à cette réunion, elle nous apparaîtra comme le moment où notre volonté s'est muée en engagement, le moment où nous nous sommes promis d'oeuvrer ensemble à l'édification d'une famille des nations délivrée du malheur des drogues pour le XXIe siècle.

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