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 22 Juillet 2008

TPIY : Karadzic devant le TPI, treize ans après son inculpation

Radovan Karadzic, l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie et l'un des fugitifs les plus recherchés au monde, attendait mardi à Belgrade, après son arrestation, son transfert au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie qui l'a inculpé de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Ban Ki-moon le Secrétaire général de l'ONU a qualifié cette arrestation de capture historique.

L'arrestation de Radovan Karadzic, après 13 ans de clandestinité, a eu lieu lundi soir à Novi Beograd, le quartier moderne de la capitale serbe, "sans aucun problème et avec un minimum de risque", a déclaré devant les journalistes le procureur serbe pour les crimes de guerre, Vladimir Vukcevic. Radovan Karadzic vivait dernièrement à Belgrade, utilisant de faux documents au nom de Dragan Dabic. Il s'occupait de médecine alternative et travaillait dans une clinique privée, se montrant très convaincant dans la dissimulation de sa véritable identité.

Radovan Karadzic était en effet le principal fugitif à être recherché par la justice internationale pour son rôle pendant la guerre de Bosnie avec l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, le général Ratko Mladic, en fuite depuis 1995. Alors évidemment cette arrestation a suscité plusieurs réactions à travers le monde. Mardi, l'UE et les Etats-Unis se sont félicités de la capture du fugitif, tout en insistant sur la nécessité d'arrêter aussi Ratko Mladic.

La Russie, alliée traditionnelle de la Serbie, a souhaité que Karadzic ait un procès impartial, en accusant le TPI d'avoir souvent fait preuve de "parti pris". Enfin dans le fief de Radovan Karadzic, à Pale en Bosnie-Herzégovine, le désarroi et la colère prévalaient après l'annonce de l'arrestation. Selon Norma Jalacic, porte-parole du Tribunal pénal international pour l'ex- Yoogoslavie, une première comparution de Karadzic devant le TPI pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine.

(Encadré de Jérôme Longué et extraits sonores d'Yves Sorokobi, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies et de Norma Jalacic, porte-parole du TPIV)