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L'Atlas mondial met en lumière le rôle des écosystèmes


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L'article
Certains experts considèrent qu'au rythme actuel auquel disparaissent les plantes et les animaux, la planète Terre perd un médicament potentiel tous les deux ans. Pourtant, on estime déjà que moins de 1 % des 250 000 plantes tropicales à travers le monde ont été détectées comme produits pharmaceutiques potentiels. Le premier Atlas mondial de la diversité biologique : les ressources vivantes de la Terre pour le XXIe siècle, que lance aujourd'hui le Centre mondial de surveillance continue de la conservation de la nature du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE/WCMC), montre à quel point des écosystèmes sains sont indispensables aux besoins essentiels du genre humain.

Quatre-vingt pour cent des habitants des pays en développement se soignent avec des médicaments à base végétale et animale. Aux États-Unis, 56 % des 150 médicaments les plus fréquemment prescrits, marché qui représente 80 milliards de dollars, contiennent des substances découvertes dans la nature.

Cet Atlas, réalisé à base de cartes, est le premier bilan global de la diversité biologique dans le monde. Il donne une multitude de faits et de chiffres sur l'importance des forêts, des zones humides, des milieux côtiers et marins, et autres écosystèmes clés. Il représente donc la meilleure synthèse actuelle des toutes dernières recherches et analyses menées par le PNUE/WCMC et la communauté de la conservation de la nature dans le monde.

Il révèle qu'au cours des 150 dernières années, les activités humaines ont eu des conséquences directes sur la surface émergée du globe et l'ont modifiée de presque 47 %.

Les chiffres les plus pessimistes montrent que près de 72 % de la surface émergée du globe sera sérieusement menacée d'ici à 2032. L'Atlas révèle que la perte de la diversité biologique pourrait être particulièrement sévère en Asie du sud-est, dans le bassin du Congo et dans certaines régions de l'Amazone. Pas moins de 48 % de ces zones deviendront bientôt des terres agricoles, des plantations et des zones urbaines contre 22 % à l'heure actuelle, entraînant ainsi des risques de perte massive de la biodiversité.

L'Atlas présente quelques-unes des grandes relations écologiques entre les êtres humains et le reste du monde matériel, et propose un résumé des données connues sur la santé et la planète. Il montre à quelle vitesse les " zones naturelles " reculent avec la construction de routes et de centres urbains dans le bassin de l'Amazone, l'Arctique et les régions désertiques.

Le PNUE/WCMC a mis au point des cartes permettant de localiser les zones de diversité biologique grâce aux travaux des chercheurs du monde entier qui ont identifié des régions particulièrement riches ou vulnérables, notamment des " zones sensibles " ou " écorégions ". Ce sont des régions pour lesquelles il est important de repérer des voies de développement qui peuvent servir aux hommes sans pour autant réduire le capital naturel.
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