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Une menace pour la santé mondiale
La riposte des autorités sanitaires internationales face au SRAS
Par Erika Reinhardt, pour la Chronique

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L'article
L'approche mondiale, coordonnée par l'Organisation mondiale de la santé, a visé à enrayer la propagation de la maladie, à la fois à l'intérieur des pays et dans le monde. Dans un nombre croissant de pays, la maladie semble pouvoir être contenue, ce qui soutient la perspective de l'OMS, à savoir éviter que le SRAS s'installe de façon permanente, comme certaines autres maladies.

En l'absence d'un vaccin, la façon la plus efficace de contrôler une nouvelle maladie telle que le SRAS est de briser la chaîne de transmission des personnes infectées aux personnes saines. Dans la plupart des cas documentés, le SRAS se transmet par un proche contact avec des sécrétions respiratoires ou de la salive. Trois activités - le dépistage des cas, l'isolement du patient et le dépistage des contacts — peuvent contribuer à réduire le nombre de personnes exposées à chaque cas d'infection et parvenir à briser la chaîne de transmission. Le dépistage vise à identifier les cas de SRAS dès les premiers symptômes. L'étape suivante consiste à isoler rapidement les personnes contaminées dans un lieu dûment équipé en suivant les procédures strictes de contrôle des maladies transmissibles. Le dépistage — travail de détective — comprend l'identification de tous les contacts étroits de chaque patient et le suivi, y compris des contrôles quotidiens et l'isolement volontaire à la maison.

Ensemble, ces activités permettent de réduire le nombre de contacts quotidiens possibles des personnes contaminées ainsi que le temps qui s'écoule entre l'apparition des premiers symptômes et l'isolement du patient, réduisant ainsi les risques de contagion. L'efficacité de ces mesures est reflétée dans un indicateur de transmission des maladies — le " nombre de reproduction de base ".

Il s'agit du nombre de nouveaux cas qu'une personne infectée peut générer. Si un nouveau patient atteint de SRAS contamine plus d'une personne, le nombre de cas augmentera. S'il ne contamine qu'une personne, le nombre de nouveaux cas restera stable. Et s'il contamine en moyenne moins d'une personne, le nombre de cas diminuera et l'épidémie sera enrayée.

La maîtrise de l'épidémie est une priorité de l'OMS, à la fois dans son soutien à chaque pays et à l'échelle mondiale. Singapour a mis en place des mesures strictes de dépistage des contacts et d'isolement, qui semblent être efficaces. La période entre la contagion et l'isolement a été réduite de trois jours à 1,4 jour, réduisant ainsi de moitié le temps pendant lequel une personne infectée est en contact avec d'autres. Ces mesures sont appliquées partout, l'épidémie faisant l'objet de contrôles dans plusieurs régions.

L'OMS procède au recueil des données nécessaires pour évaluer l'efficacité des mesures de contrôle mises en ouvre dans le monde. Elle renforcera ses recommandations en conséquence. Cependant, comme le SRAS l'a clairement démontré, un seul patient admis dans un hôpital mal équipé peut engendrer une nouvelle flambée. Tandis que les résultats sont encourageants dans de nombreuses régions, une plus grande attention doit être accordée aux mesures de contrôle visant à contenir l'épidémie au niveau mondial. L'expérience de l'OMS concernant les épidémies de fièvre Ebola ont montré à maintes reprises que la période de mise en place des premières mesures de prévention était la moins propice à une réduction du niveau de contrôle. " Nous ne pouvons dormir sur nos lauriers ", a estimé Michael J. Ryan, coordonnateur du Programme mondial d'alerte et de réponse aux épidémies de l'OMS. En fait, le moment est venu de redoubler d'efforts. "


Fait marquant: L'incubation. La période d'incubation, qui est le temps entre la contagion et l'apparition des premiers symptômes d'une maladie, est particulièrement importante car elle est à la base de toutes les mesures de contrôle recommandées, y compris le dépistage des contacts et la durée de l'isolement des personnes ayant été en contact avec les cas présumés de SRAS. La période d'incubation peut également permettre aux médecins de déterminer si les symptômes présents et les antécédents cliniques du patient indiquent l'existence du SRAS ou d'autres maladies. Selon les estimations actuelles de l'OMS, la période d'incubation est de 10 jours maximum.

Fait marquant: L'isolement. Un court délai entre l'apparition des symptômes et l'isolement permet de réduire les risques de contagion ainsi que le nombre de contacts nécessitant un suivi, ce qui allège les tâches des services de santé. Une hospitalisation rapide permet aux patients de recevoir les meilleurs soins pouvant sauver leur vie. L'OMS continue de recommander la mise en place rapide de mesures d'isolement des patients suspects et des cas présumés de SRAS.
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