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La Conférence de New Delhi sur le climat
La Huitième Conférence des parties à la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques, s'est conclue à New Delhi, en Inde, avec l'adoption par 185 pays de la Déclaration ministérielle sur les changements climatiques et le développement durable. Outre la réduction des émissions, la résolution finale souligne la nécessité de s'adapter aux effets néfastes des changements climatiques.

La Conférence de Delhi a adopté un certain nombre de décisions et de procédures du Protocole de Kyoto, censé entrer en vigueur en 2003, qui engage les pays industrialisés à réduire l'ensemble de leurs émissions de gaz carbonique et d'autres gaz à effet de serre entre 2008 et 2012. L'une des grandes réalisations a été l'adoption des règles opérationnelles sous-tendant le " Mécanisme du développement propre " qui vise à encourager l'investissement du secteur privé dans les projets de réduction des émissions dans les pays en développement. Ce Mécanisme permettra la mise en ouvre des projets de développement durable tout en offrant aux pays industrialisés des crédits appliqués aux cibles fixées à Kyoto.

La conférence a conclu trois années de travaux sur les procédures de soumission et d'évaluation des données relatives aux émissions des pays en développement. Il en résulte un tout nouveau système international qui garantit que les données fournies par les pays en ce qui concerne les émissions de gaz à effet de serre peuvent être comparées et sont crédibles. Un tel mécanisme est essentiel au main-tien de l'intégrité du Protocole de Kyoto et pour encourager le respect des objectifs fixés en matière d'émissions.

" La Conférence de Delhi a atteint ses objectifs principaux de renforcer davantage la collaboration internationale tout en répondant aux exigences du développement durable ", a dit Joke Waller-Hunter, Secrétaire exécutive de la Convention (voir Chronique ONU, numéro 3, 2002). " Les efforts doivent être désormais centrés sur l'action afin de favoriser la transition vers des économies respectueuses de l'environnement. Les pays industrialisés n'ont que dix ans pour atteindre les objectifs fixés par le Protocole de Kyoto, et à l'évidence, il semble qu'à ce jour la plupart sont loin d'avoir réduit leurs émissions de gaz à effet de serre ", a-t-elle ajouté.

—Sanjay Sethi pour la Chronique

La surveillance du climat
Le réseau des Réserves de biosphère de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) aura un nouveau rôle : la surveillance du changement climatique planétaire. Non seulement les zones de montagnes abritent 500 millions de personnes mais elles alimentent aussi en eau plus de la moitié de la population mondiale. " Les réserves de biosphère en haute montagne sont des centres de recherches idéaux pour l'étude du réchauffement climatique et la surveillance de ses effets sur les conditions socio-économiques des populations vivant dans les montagnes ", a déclaré le Directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura.

Les montagnes sont extrêmement sensibles au réchauffement climatique. L'un des signes les plus alarmants est la fonte des glaciers de la majorité des montagnes. Le sommet enneigé du Kilimandjaro, en République-Unie de Tanzanie, a déjà perdu quelque 82 % de son permafrost depuis 1912, dont 33 % de ce total au cours des deux dernières décennies. Et la situation est partout la même, que ce soit dans les Alpes, les Andes, l'Oural ou les montagnes Rocheuses.

Dans le cadre de ce projet, réalisé en partenariat avec la communauté scientifique par le biais de nombreux programmes existants tels que le Mountain Research Initiative, établi à Berne (Suisse), l'International Human Dimensions Programme on Global Environmental Change et l'International Geosphere-Biosphere Programme, l'UNESCO choisit des sites de réserves de biosphère dans chacune des grandes régions montagneuses du monde comme points centraux de son nouveau programme de surveillance du changement climatique planétaire.

Le bilan se chiffre en milliards
Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) les catastrophes naturelles liées au climat pourraient coûter jusqu'à 70 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année.

Cette évaluation s'appuie sur une recherche réalisée par une compagnie d'assurance allemande, Munich Re, qui fait partie de l'initiative financière de l'Organisation, a précisé le PUNE lors de la Huitième Conférence des parties à la Convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques. Selon l'Organisation, en 2002, plus de 500 catastrophes naturelles de grande ampleur ont été recensées, qui ont fait des milliers de victimes, laissant des centaines de personnes sans abri et affectant des millions d'autres. Elles ont déjà coûté près de 56 milliards de dollars pendant les trois premiers trimestres de cette année. Cette lourde note est le résultat de pluies record, d'inondations dévastatrices en Europe, de la destruction d'habitations dans les Caraïbes et de coulées de boue mettant en danger la vie des populations en Inde, au Népal et au Bangladesh.

" Le changement climatique lié aux émissions produites par l'homme est déjà amorcé ", a déclaré Klaus Töepfer, Directeur exécutif du PNUE. Selon lui, le nombre de catastrophes liées à des conditions climatiques extrêmes dans le monde augmentera, ce qui aura des répercussions sur " chaque aspect de la vie ", y compris en matière d'agriculture, de santé, d'approvisionnement en eau et d'environnement naturel.

" Ce sont les régions les plus pauvres du monde qui en souffriront le plus parce qu'elles n'ont ni les ressources financières, ni les moyens d'y faire face ", a affirmé M. Töepfer, appelant les nations industrialisées à ratifier le Protocole de Kyoto à la Convention et à redoubler d'efforts pour " aider les régions les plus pauvres du monde à s'adapter et à faire face aux conditions climatiques imprévisibles et extrêmes dans les décennies à venir ".
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