Chronique ONU | Edition en ligne


L’indépendance du Timor oriental:
« Un processus électoral régulier et représentatif »

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Photo HCR/M. Kobayashi
La transition pacifique du Timor oriental vers l’indépendance a été, pour les Nations Unies, une impressionnante réussite. Le 30 août 2001, exactement deux ans après que le pays a opté pour l’indépendance dans un référendum populaire soutenu par l’ONU, des élections démocratiques ont eu lieu pour la première fois au Timor oriental. Au total, 91 % des 425 000 électeurs inscrits ont élu une Assemblée constituante qui a eu 90 jours pour élaborer et adopter une Constitution. La Chronique ONU présente un article de Brennon Jones sur les élections. Depuis, les événements suivants sont survenus :

Le Secrétaire général Kofi Annan a qualifié les élections historiques « un exemple remarquable pour la communauté mondiale ». Suite aux résultats du 10 septembre, le Conseil de sécurité a accueilli avec la plus grande satisfaction le fait que le scrutin s’est déroulé dans l’ordre et le calme et que la participation électorale a été forte. Il a exhorté toutes les parties à collaborer à l’établissement d’un projet de Constitution qui réponde à la volonté du peuple timorais. Il a reconnu le rôle important joué par les dirigeants timorais, s’est félicité de la coopération offerte par le gouvernement indonésien pendant la période électorale et a remercié l’Administration transitoire des Nations Unies au Timor oriental (ATNUTO) d’avoir aidé au « bon déroulement et à la représentativité du processus electoral ». Selon le chef de l’ATNUTO, Siergio Viera de Mello, les résultats ont été une « claire indication des aspirations du peuple timorais » qui avaient « prouvé que les sceptiques avaient tort » et montré que la démocratie de leur pays avait « véritablement pris racine ».

Le 12 septembre, les dirigeants timorais ont rencontré à Jarkata la Présidente indonésienne Megawati Sukarnoputri pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir. Lors de la rencontre, qualifiée d’« extrêmement cordiale », les parties ont discuté de la coopération et de l’amitié entre le Timor oriental et l’Indonésie, du besoin de résoudre rapidement la question des réfugiés et de la création possible d’une zone de libre-échange entre le Timor oriental et le Timor occidental.

Le 17 septembre, lors de sa première réunion formelle, l’Assemblée constituante a élu le Président du FRETLIN, Franscico Guterres, Président de la Chambre. Le 18 septembre, M. Vieira de Mello a remis à l’Assemblée les rapports de la Commission institutionnelle contenant des suggestions recueillies auprès de 38 000 Timorais, dans chaque district du territoire, sur les points qu’ils souhaitaient voir intégrés lors de l’élaboration de la Constitution. Le 20 septembre, à Dili, M. Vieira de Mello a fait prêter serment devant un vaste public aux 24 membres du Conseil des Ministres du Deuxième gouvernement transitoire. Le Secrétaire générale du FRETLIN, Mari Alkatiri, dirigera le gouvernement en qualité de Ministre en chef et Ministre de l’économie et du développement, le lauréat du Prix Nobel, José Ramos-Horta a été nommé Ministre des affaires étrangères et de la coopération, Ana Pessoa a été chargé du portefeuille de la justice tandis que Fernanda Borges a été nommé Ministre des finances. Le Deuxième gouvernement transitoire et son Conseil des ministres dirigeront le Timor jusqu’à l’indépendance du pays en tant qu’État démocratique et souverain. Le même jour, un groupe spécial, chargé de la mise en place de la commission de vérité sur le Timor oriental, a tenu sa première réunion formelle et s’est mis d’accord pour réserver l’une des sept positions à un représentant en faveur de l’autonomie. La Commission Vérité et Réconciliation examinera les violations des droits de l’homme au Timor oriental commis pendant les conflits politiques entre 1974 et 1999. Elle créera également un organe de réconciliation pour faciliter les accords entre les communautés locales et les auteurs de délits et d’actes non criminels commis au cours de cette même période.

Le 31 octobre, le Conseil de sécurité a approuvé la décision de l’Assemblée constituante de déclarer l’indépendance le 20 mai 2002. Soutenant le point de vue du Secrétaire général selon lequel les Nations Unies devraient rester engagées au Timor oriental afin de protéger les accomplissements majeurs de l’ATNUTO, il a approuvé ses recommandations afin que les Nations Unies continuent de jouer leur rôle au Timor oriental après l’indépendance du territoire, soulignant qu’un retrait prématuré pourrait avoir un effet déstabilisateur dans un certain nombre de domaines importants. La nouvelle mission de l’ONU, a-t-il dit, serait fondée sur le principe selon lequel les responsabilités opérationnelles seraient progressivement confiées aux autorités du pays.

Le 10 septembre, le Haut Commissaire adjoint pour les réfugiés, Soren Jessen-Petersen, a rencontré les responsables indonésiens à Jakarta pour débattre de la question du retour des réfugiés timorais qui avaient fui la violence qui avait éclaté après le référendum de 1999. C’était la première fois qu’un dirigeant du HCR au grade le plus élevé se rendait en Indonésie depuis que trois membres du personnel de l’organisation avaient été tués le 6 septembre 2000 par des éléments violents, obligeant l’ONU à évacuer son personnel du Timor oriental. On estime que 80 000 réfugiés du Timor oriental se trouvent toujours au Timor occidental, alors que quelque 183 000 sont rentrés dans leur pays.




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