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Les institutions du changement
Devrait-on réformer le Conseil économique et social ?


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Il est essentiel aussi que le Conseil renforce ses relations avec certaines organisations intergouvernementales qui ne font pas partie du système de l'ONU ou ne se considèrent pas comme tel. De légers progrès ont été accomplis pour ce qui est de la Banque Mondiale, du FMI et de l'OMC mais ces initiatives sont limitées et précaires. Une coopération plus étroite avec les institutions régionales telles que l'Union européenne, le Mercosur, la Communauté du développement en Afrique australe et l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est est également essentielle. Ces institutions indépendantes du système de l'ONU sont beaucoup plus importantes pour les chefs d'Etat et reflètent mieux les limites régionales adéquates que la plupart des commissions régionales trop compliquées du Conseil. Son image et son impact dans le monde pourraient être considérablement renforcés si le Conseil organisait chaque année une consultation régionale à laquelle participeraient ses propres commissions régionales ainsi que les institutions indépendantes de l'ONU. Il serait aussi souhaitable que les nouvelles institutions régionales constituent la base pour l'élection des représentants régionaux du Conseil lui-même et pour la constitution de groupes de négociation dans ses procédures.

Les changements proposés dans la composition du Conseil sont évidemment litigieux et nécessiteraient de modifier la Charte de l'ONU. Mais à moins de les réaliser, il y a peu de chances que les Nations Unies renforcent leur rôle dans le processus des décisions économiques internationales. Les pays en développement ont tout à gagner à ce que le Conseil économique et social soit restructuré pour accroître son rôle tout en renforçant celui de leurs représentants, au lieu de les laisser à la merci d'institutions telles que le FMI et le G-7 dans lesquelles ils n'ont pas leur mot à dire ou si peu.

Les changements proposés en vue de modifier la Charte de l'ONU seraient un aboutissement approprié de la prochaine Assemblée du millénaire. Mais même sans des changements formels, on pourrait créer un groupe de travail du Conseil sur la coopération économique qui reflète la composition proposée plus haut pour le Conseil lui-même. Entre autres rôles, ce groupe pourrait être principalement responsable de relations étroites, de haut niveau avec d'autres organismes telles que les institutions de Bretton Woods et les institutions régionales clés. Les réformes proposées plus haut pourraient se faire sans modifier la Charte de l'ONU, et peut-être sans provoquer une polémique, et pourraient être examinées lors de la réunion du Conseil en juillet 2000.

L'inefficacité évidente des institutions telles que le FMI et l'OMC offre aux Nations Unies la meilleure occasion depuis des décennies, peut-être même une occasion unique, de jouer le rôle majeur dans l'établissement des politiques économiques internationales qu'elles étaient censées jouer. Assumer ce rôle est essentiel pour réaliser un développement durable et équitable à travers le monde mais cette occasion unique risque de ne jamais se présenter à moins que des réformes du système du Conseil soient faites sans plus tarder.

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Lors de la session du Conseil économique et social de cette année, la coopération au développement de l'ONU continuera d'être examinée avec la même intensité. L'attention est actuellement portée sur la révolution des technologies de l'information et ses applications pour le développement — un intérêt étroitement lié au débat de haut niveau du Conseil économique et social (voir p 29). Les échanges internationaux en matière de connaissances, de compétences et de création de capacités techniques sont essentiels pour se concentrer à nouveau sur l'avantage comparatif de l'ONU.

Avec l'apparition de nouveaux besoins, les politiques de coopération au développement de l'ONU ont évolué mais ses principes fondamentaux n'ont pas changé — neutralité, respect de la souveraineté, engagement à long terme et intérêt porté aux priorités nationales. En 2000, l'ONU est profondément consciente que le succès de ses efforts de coopération au développement est principalement tributaire de la confiance que les pays partenaires lui ont accordé et de son habilité à renforcer les capacités nationales.

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