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Mesures concrètes de désarmement
et le Groupe des Etats intéressés


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Pour son premier projet, le GEI a adopté et co-financé un atelier de "Formation des formateurs" à Yaoundé (Cameroun), du 27 au 31 juillet 1998, à l'intention des experts militaires d'Afrique centrale.

Un deuxième projet, présenté par le Guatemala, vise à produire une étude de politique fondée sur les leçons tirées de la collecte des armes, de la démobilisation et de la réinsertion des combattants dans les sociétés civiles d'Amérique centrale afin d'en faire profiter d'autres pays. Pour atteindre cet objectif, un atelier s'est tenu du 18 au 20 novembre 1998 à Guatemala City. Dans les deux cas, le Groupe dans son ensemble a pu recueillir les fonds et le soutien supplémentaire nécessaires directement auprès des membres du GEI et de verser cette aide financière sur un fonds d'affectation des Nations Unies. L'étude a depuis été publiée en anglais et en espagnol et elle peut être utilisée comme document de référence dans des situations de crise similaires dans d'autres régions.

Le troisième projet a été présenté par la délégation de l'Albanie. Il demande l'aide de la communauté internationale pour bâtir un programme dont le but est d'inciter les nombreux civils albanais qui détiennent des armes à les rendre. Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies Jayantha Dhanapala et un groupe d'experts ont mené une première mission d'enquête dans le pays en mai 1998, à la demande du gouvernement albanais. Le rapport de la mission recommandait le développement et la mise en œuvre d'un projet pilote dans le district de Gramsh, dans le cadre duquel seraient organisées des activités de développement communautaires rémunératrices et employant une main d'œuvre importante en échange des armes remises volontairement. C'est ainsi qu'est né le "projet-pilote de Gramsh".

La spécificité unique de ce projet tenait au fait qu'il accordait une importance égale au désarmement et au développement. En Albanie, le nombre d'armes par habitant est exceptionnellement élevé. Ces armes freinent les progrès économiques et politiques, mettent en danger la vie de chaque Albanais, font augmenter les taux de criminalité et déstabilisent davantage encore une région déjà explosive.

Le projet a été couronné de succès. Il a contribué à améliorer la sécurité et la prospérité de l'avenir des 9 communes et 98 villages du district de Gramsh. Près de 15 000 armes et plus de 100 tonnes de munitions ont été recueillies. L'infrastructure pour le développement provenant de ces incitations, telle que la réparation des routes locales, la construction de ponts et l'installation de lignes de téléphone et de lignes électriques, facilitées par le Programme des Nations Unies pour le développement, progresse dans presque tous les districts de la province. A la fin de l'année dernière, le projet a même été élargi à deux régions voisines (Peshcopia et Elbasan).

Un quatrième projet est en ce moment à l'étude : la collecte et la destruction d'armes au Niger. Sa première phase comprend la sensibilisation du public, la collecte des armes et des incitations au développement en échange de la remise d'armes détenues illégalement. Une première mission d'enquête, dirigée par le Centre régional pour la paix et le désarmement en Afrique, pourrait être organisée très bientôt.

Le 25 janvier, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a marqué les 1 000 premiers jours de son existence. Au cours de cette période, elle a beaucoup progressé vers son but, un monde exempt d'armes chimiques.
  • Les arsenaux déclarés d'armes chimiques (70 000 tonnes d'armes chimiques, plus de 8 millions de munitions et conteneurs) ont été inspectés par les agents de l'Organisation et sont soumis à un régime de vérification internationale draconien.
  • Trois des quatre pays qui ont déclaré posséder des armes chimiques procèdent actuellement à leur destruction sous la surveillance constante des équipes d'inspection de l'Organisation.
  • Plus d'un million d'armes chimiques et 4 000 tonnes d'agents de guerre chimiques ont été détruites.
  • L'ensemble des 60 usines déclarées de fabrication d'armes chimiques du monde ont été inspectées et scellées. Sur ce nombre, 20 ont été certifiées détruites. La reconversion de 5 autres dans un but pacifique a été approuvée.
  • Pour prévenir la prolifération d'armes chimiques, un régime de verification industrielle draconien a été mis en place. Il prévoit l'inspection des usines qui produisent ou consomment des produits chimiques "à double emploi", c'est-à-dire qui peuvent être utilisés dans un but pacifique mais également pour créer des armes chimiques.
  • Plus de 90 pour cent des 6 milliards d'habitants de la planète habitent dans les 129 pays qui ont déjà ratifié la Convention contre les armes chimiques.
  • L'OIAC est l'élément moteur d'un nombre croissant de projets de coopération internationale concernant l'utilisation de la chimie dans des buts pacifiques.


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