Objectifs
La Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification marque une étape importante pour la communauté internationale. Issue des travaux du Sommet planète Terre, organisé par les Nations Unies à Rio de Janeiro en 1992, la Convention est un texte novateur, qui ouvre des voies nouvelles en droit international de l'environnement.
Elle a pour objectif « de lutter contre la désertification et d'atténuer les effets de la sécheresse dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, grâce à des mesures efficaces à tous les niveaux, appuyées par des arrangements internationaux de coopération et de partenariat, dans le cadre d'une approche intégrée compatible avec le Programme Action 21, en vue de contribuer à l'instauration d'un développement écologiquement durable dans les zones touchées ». En outre, la Convention affirme que pour atteindre cet objectif « il faudra appliquer des stratégies intégrées à long terme axées simultanément dans les zones touchées, sur l'amélioration de la productivité des terres ainsi que sur la remise en état, la conservation et une gestion durable des ressources en terres et en eau, et aboutissant à l'amélioration des conditions de vie, en particulier au niveau des collectivités. »
Dispositions principales
Les Parties contractantes, qu'elles figurent parmi les pays touchés ou parmi les pays développés, s'engagent à respecter tout un ensemble d'obligations. Conformément à la Convention, toutes les Parties contractantes adoptent une approche intégrée visant les aspects physiques, biologiques et socioéconomiques de la désertification et de la sécheresse. En outre, les Parties contractantes touchées s'engagent à donner la priorité à la lutte contre la désertification et contre les effets de la sécheresse en établissant des stratégies et des priorités dans le cadre de plans et politiques de développement durable. À leur tour, les Parties contractants des pays développés s'engagent à appuyer activement, individuellement ou conjointement, l'action menée par les pays en développement touchés en fournissant des ressources financières importantes et d'autres formes d'appui pour les aider.
La Convention sera
appliquée à l'aide de Programmes d'action nationaux qui seront
complétés par des programmes régionaux et sous-régionaux.
Les Programmes d'action nationaux constituent l'élément central
de l'application de la Convention. Les Parties contractantes appliqueront la
Convention en tenant compte de la participation des populations et des collectivités
locales dans un esprit de partenariat et de coopération internationale.
La Conférence des Parties (COP) est l'organe suprême de la
Convention; sa tâche principale est de prendre les décisions nécessaires
pour appliquer au mieux la Convention. Celle-ci établit également
un secrétariat permanent qui, entre autres attributions, prend des dispositions
pour l'organisation des sessions de la Conférence des Parties et de ses
organes subsidiaires, et établit et transmet les rapports qui lui sont
soumis. Le Comité de la science et de la technologie offre à la
Conférence des Parties des informations et des avis scientifiques et
technologiques.
L'Afrique a la priorité
dans l'application de la Convention et c'est à ce continent qu'est consacrée
la première des quatre annexes concernant la mise en oeuvre de la Convention
au niveau régional. Les trois autres annexes faisant partie de la Convention
concernent l'Asie, l'Amérique latine et les Caraïbes, et la Méditerranée
septentrionale; ces annexes offrent des directives et prévoient des dispositions
pour l'application effective de la Convention. Elles prévoient également
des programmes d'action, qui feront partie intégrante des politiques
de développement durable de ces régions.
Ouverte
à la signature seulement jusqu'au 13 octobre 1995.
Actuellement, ouverte à la ratification, à l'acceptation, à
l'approbation (le cas échéant) et à l'adhésion
Entrée en vigueur : 26 décembre 1996
État au 15 juin 2000 : Signataires : 115 Parties
contractantes : 167