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CRÉATION DE L'ÉQUIPE SPÉCIALE DE HAUT NIVEAU EN 2008

L’augmentation spectaculaire au début de 2008 des prix mondiaux des denrées alimentaires a mis gravement en danger la sécurité alimentaire et la sécurité nutritionnelle dans le monde et a provoqué une multitude de conséquences humanitaires, socio-économiques, environnementales, politiques et liées à la sécurité ainsi que des effets sur les droits de l’homme et le développement. Elle a notamment soulevé d’importantes difficultés pour les pays à faible revenu et à déficit vivrier et a fortement affecté les pays les plus vulnérables. Elle a annulé les avancées réalisées en matière de réduction de la pauvreté et de la faim telle qu’énoncée dans les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

La hausse des prix résulte des effets cumulés de tendances longues, à savoir de l'accroissement de la demande en denrées alimentaires due à l’augmentation de la population mondiale et à la baisse d’investissement dans l’agriculture, d’une offre et d’une demande plus immédiates, y compris celles provenant de la hausse rapide des prix du pétrole et du détournement du maïs vers la production d’éthanol, ainsi que de réponses telles que la rétention qui exacerbe la volatilité des prix. En fin de compte, la crise a révélé les problèmes structurels sous-jacents du système alimentaire des pays les plus pauvres, en partie liés aux graves distorsions des marchés alimentaires mondiaux (conjuguées aux subventions de production des pays riches et aux droits de douane), qui favorisent la flambée des prix et les problèmes de disponibilité des produits alimentaires. Les évènements liés au climat tels que la sécheresse, les inondations et la dégradation de l’environnement aggravent les effets négatifs pour un grand nombre de pays en développement.

Avant la flambée des prix des denrées alimentaires, on estimait déjà que 854 millions de personnes dans le monde étaient sous-alimentées. La crise actuelle, d’après les estimations, aurait augmenté le nombre de ces personnes manquant de nourriture à plus d’un milliard dans le monde.

Bien qu’une baisse des prix des produits alimentaires soit survenue à l’automne 2008, les niveaux moyens sont en 2009 toujours supérieurs à ce qu’ils étaient deux ans auparavant. Parallèlement, la diminution des prix sur le marché mondial n’a pas entraîné de baisse des prix sur les marchés locaux de nombreux pays développés. Il est probable que les prix augmentent de nouveau et demeurent volatils pendant quelque temps. Le ralentissement de l’économie mondiale a encore accru les difficultés des pays les plus vulnérables puisque les économies, formelles ou informelles, se sont contractées, le volume des échanges a décru et les transferts de fonds ont diminué.

L’Équipe spéciale de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire (HLTF)

La flambée des prix mondiaux des denrées alimentaires et la crise qui s’en est suivie ont conduit le Conseil des chefs de secrétariat des organismes des Nations Unies à créer en avril 2008 une Équipe spéciale de haut niveau (HLTF) sur la crise mondiale. L’Équipe spéciale réunit les responsables des institutions spécialisées, des fonds et programmes des Nations Unies, ainsi que des parties concernées du Secrétariat de l’ONU, à savoir la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l’organisation de coopération et de développement économique et l’Organisation mondiale du commerce. Elle est présidée par le Secrétaire général de l’ONU et est coordonnée par son Représentant spécial sur la sécurité alimentaire et la nutrition, David Nabarro. L’objectif principal de l’Équipe spéciale est de promouvoir par le biais de son Cadre d’action globale une réponse complète et unifiée au défi que constitue le fait de parvenir à une sécurité alimentaire au plan mondial. L'Autorité budgétaire centrale présente la position commune des membres de l'HLTF et vise à catalyser les initiatives en proposant aux organisations gouvernementales, internationales et régionales ainsi qu’aux groupes de la société civile un ensemble de politiques et d’actions. Il adopte une double approche: Il présente les activités en relation avec la satisfaction des besoins immédiats mais également les activités liées aux besoins structurels à long terme, en se concentrant sur les petits exploitants, pour leur permettre de réaliser leur droit à l’alimentation, de maintenir un revenu croissant et de garantir une nutrition adéquate.

Le programme de travail de l’HLTF met l’accent sur le soutien à des actions efficaces et coordonnées au sein des pays, sur la mobilisation de fonds tant pour les actions urgentes que l’investissement à long terme, sur un large engagement de nombreuses parties prenantes et sur la responsabilisation du système international.

POINTS DE REPÈRE

Début 2008

Crise mondiale de la écurité alimentaire
Création de la HLTF

Juin 2008

L'Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé la Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire et les défis du changement climatique et des bioénergies. Elle s’est conclue par l’adoption d’une Déclaration intégrant des appels à accroître la production alimentaire, à appliquer quelques restrictions au commerce et à augmenter la recherche dans le domaine agricole.

Juillet 2008

Au sommet du G8 de Hokkaido Toyako au Japon, les dirigeants ont publié une déclaration relative à la sécurité alimentaire soulignant l’urgence des besoins à court terme, tels que le besoin de fournir un accès immédiat aux engrais notamment pour les petits exploitants. Ils ont exprimé leur engagement pour inverser la baisse de l’aide alimentaire et de l’investissement et ont reconnu le rôle de coordinateur des Nations Unies, y compris leur soutien à une Équipe spéciale de haut niveau et à un Cadre d’action globale. Les dirigeants du G8 se sont engagés à intégrer la sécurité alimentaire à leurs programmes de travail de 2009.

Janvier 2009

Le premier ministre espagnol Rodriguez Zapatero et le Secrétaire général Ban Ki-moon ont convoqué à Madrid la Conférence de haut niveau sur la sécurité alimentaire mondiale. Lors de cette réunion, les participants se sont montrés largement favorables à la double approche de l'Autorité budgétaire centrale qui aborde la sécurité alimentaire de manière complète. Ils se sont mis d’accord sur l’urgence d’une importante augmentation et d’une meilleure coordination des ressources et ont mis l’accent sur la nécessité d’un engagement plus large et approfondi de tous les acteurs en s’assurant de la participation de représentants des gouvernements, de la société civile, des entreprises et de la recherche scientifique ainsi que des organisations tant internationales que régionales.

Mai 2010

Mis à jour du Cadre d'action global

Juin 2012

Conférence Rio+20. Le flambée de la crise alimentaire étant passée, il est convenu que la HLTF recentrerqit ses activités sur la vision portée par le Secrétaire général d'un monde sans faim, c'est le Défi "Faim Zéro" (pour plus de détails, rendez-vous sur la partie Rio+20 de ce site)

Mai 2013

Évaluation externe indépendante de l'équipe de coordination de la HLTF. Suite à cette évaluation, il a été décidé de distinguer les fonctions de Représentant spécial du Secrétaire général sur le sécurité alimentaire et nutritionnelle, et celle de coordinateur de la HLTF (plus de détails ci-dessous)

2014

A compter du 1er avril, le Secrétaire général a nommé Giuseppe Fantozzi en tant que coordinateur de la HLTF; David Nabarro reste Représentant spécial du SG pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Giuseppe Fantozzi est assisté par une petite équipe de coordination de la HLTF basée à l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, à Rome.