Dialogue interactif de haut niveau consacré à l’eau, s’inscrivant dans le cadre de la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau, source de vie » (2005-2015)
New York, le 22 mars 2010
Monsieur le Premier Ministre du Tadjikistan,
Madame la Vice-Secrétaire générale,
Éminentes personnalités,
Mesdames et Messieurs les ministres
et les hauts représentants,
Mesdames et Messieurs,
J’ai le plaisir de vous souhaiter la bienvenue aujourd’hui à ce débat interactif de haut niveau consacré à l’eau. Par votre participation massive, vous témoignez de l’importance de cette rencontre. Permettez-moi de saluer tout particulièrement la présence parmi nous de S. E. M. Okil Okilov, Premier Ministre du Tadjikistan, dont le pays porte un vif intérêt à la question qui nous rassemble.
L’eau est source de vie. Principal constituant de notre organisme, cet élément précieux est une ressource commune nécessaire à l’humanité tout entière et à l’ensemble des êtres vivants. Comment l’exploiter au mieux et la préserver est selon moi une question fondamentale à laquelle doivent réfléchir les générations actuelles et futures. Les défis sont certes de taille, mais les possibilités qui s’offrent et la perspective que nous avons de nous employer ensemble à surmonter les difficultés sont tout aussi importantes. Il est bon que l’Assemblée générale examine cette question et nous aide à conjuguer nos efforts de sorte que nous parvenions à nous attaquer efficacement à ce problème sous tous ses aspects.
Éminentes personnalités,
Alors que nous sommes à mi-parcours de la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau, source de vie », l’heure est venue d’examiner dans quelle mesure les engagements pris ont été tenus et les objectifs fixés atteints. Les efforts non négligeables faits au fil des ans ont contribué à sensibiliser l’opinion à l’importance cruciale que revêtent la pérennisation de l’exploitation des ressources en eau douce et l’efficacité de la gestion de ces ressources, ainsi qu’aux problèmes touchant l’assainissement. Cependant, lorsqu’un être humain sur six n’a pas accès à l’eau potable, lorsque 2,5 milliards de personnes ne bénéficient pas de services d’assainissement de base et lorsque des milliers d’enfants continuent de mourir chaque jour des suites de maladies évitables d’origine hydrique, il faut bien admettre que nous sommes hélas bien loin d’avoir tenu les engagements relatifs à l’eau et à l’assainissement relevant des objectifs du Millénaire pour le développement et d’autres objectifs arrêtés lors du Sommet mondial pour le développement durable de 2002. N’oublions pas que cela risque d’entraver la réalisation d’autres objectifs ayant trait notamment à la pauvreté, à la santé et à la préservation de l’environnement. Nous reviendrons sur tous ces problèmes lors du Sommet de suivi des objectifs du Millénaire pour le développement qui aura lieu en septembre prochain.
Éminentes personnalités,
Mesdames et Messieurs,
L’eau influe également sur notre existence et notre environnement à une tout autre échelle. Elle est en effet au cœur du débat sur les changements climatiques, et elle est aussi associée à certaines catastrophes naturelles et à leurs conséquences. Comme on a pu le constater récemment en Haïti et au Chili, les problèmes les plus pressants auxquels se heurtent les populations touchées ont notamment trait à l’approvisionnement en eau potable et à l’établissement d’installations d’assainissement adéquates.
Les catastrophes liées à l’eau sont elles-mêmes déconcertantes : dans certaines régions, on déplore inondations, tempêtes tropicales, typhons, ouragans et tsunamis, tandis qu’ailleurs, c’est la sécheresse qui sévit. Ce phénomène aggrave la vulnérabilité, en particulier celle de nombreux pays en développement, y compris les petits États insulaires. Le dialogue d’aujourd’hui offre l’occasion de mettre en évidence les liens qui unissent l’eau, les changements climatiques et la gestion des risques liés aux catastrophes, ainsi que l’importance de la participation dynamique de toutes les parties prenantes pour faire face aux problèmes qui se posent.
Alors que la demande d’eau augmente et que les réserves s’amenuisent, il est de plus en plus manifeste qu’une lutte s’est engagée pour prendre possession des ressources hydriques. Les eaux transfrontières, lorsqu’elles deviennent un facteur de survie, peuvent parfois générer des conflits. La gestion des ressources en eau peut toutefois aussi être source de coopération, et c’est cet aspect que nous devons mettre en valeur à la faveur du dialogue et de la compréhension, afin que les fleuves, les lacs et les aquifères transfrontières puissent être exploités et gérés de manière équitable et durable.
J’espère que ce dialogue que nous ouvrons éclairera toutes ces questions et viendra appuyer les efforts que nous déployons pour trouver des solutions à l’échelle de la planète et atteindre les objectifs relatifs à l’eau.
Je suis heureux d’annoncer qu’à 10 heures, grâce à une liaison télévisuelle, nous pourrons regarder les manifestations organisées à Nairobi à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau. Le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement, M. Achim Steiner, et S.A.R. le Prince Willem-Alexander des Pays-Bas seront à nos côtés.
Je tiens à remercier tous les États Membres de leur appui ainsi qu’à saluer la contribution du Programme des Nations Unies pour le développement, du Département des affaires économiques et sociales, par l’intermédiaire d’ONU-Eau, de l’organisation Friends of United Nations, de la société civile et du secteur privé, entre autres parties prenantes, à l’organisation de cette entreprise qui nous réunit.
Je salue enfin la présence parmi nous d’éminentes personnalités, qui animeront les débats ou y prendront part. Je les remercie d’avoir bien voulu participer à cette rencontre.
Enfin, je vous souhaite à tous des échanges des plus constructifs.
>> Pour plus d'informations : Dialogue thématique interactif sur la mise en œuvre de la Décennie internationale d’action sur le thème « L’eau, source de vie » (2005-2015) et réalisation des objectifs relatifs à l’eau arrêtés à l’échelle internationale, 22 mars 2010
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