Discours de S. E. Sheikha Haya Rashed Al Khalifa

À l’occasion de la Conférence internationale de Paris sur l'environnement

Paris, le 2 février 2007

Monsieur le Président de la République,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Je tiens tout d’abord à remercier le  Président de la République française, Monsieur Jacques Chirac, pour son aimable invitation à  participer à cette importante conférence.

Je voudrais vous rendre un hommage appuyé, Monsieur le Président, pour cette louable initiative.

Elle  témoigne de la force et de la constance de votre engagement personnel et celui de la France en faveur d’une gouvernance plus responsable de l’environnement.

Car aujourd’hui la gestion hasardeuse de notre environnement continue d’exposer l’humanité à de grands dangers.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

Nous avons la terre en partage.

Notre responsabilité commune est d’éviter aux générations futures d’avoir à vivre sur une planète abîmée par les activités humaines.  

Il est préoccupant de constater que la pression de la société industrielle porte une profonde marque écologique sur la société humaine qui dépasse les capacités de régénération de la nature.

Si nous ne changeons pas  profondément  le cours des choses, nous tomberons à terme dans une  précarité généralisée à tous.

Il nous faut donc convenir d’une stratégie d’ensemble, exprimant notre volonté commune de garantir que les impératifs de croissance économique tiennent pleinement compte des considérations environnementales et sociales.

Nous avons l’obligation de maîtriser nos besoins et nos modes de consommation. Cela nous permettrait non seulement d’améliorer les  conditions de vie de tous, en particulier des plus pauvres, mais aussi de garantir, à long terme, la disponibilité des ressources de la nature.

Dans ce contexte, nous avons  besoin d’objectifs clairs et d’une gouvernance écologique mondiale forte,  encore  inexistante à ce jour.

Je suis convaincue que l’Assemblée générale des Nations Unies constitue le forum idéal pour une action concertée de la communauté internationale dans ce domaine vitale.

C’est d’ailleurs à cette tâche cruciale que l’Assemblée générale mène actuellement des consultations informelles  à  New York.

J’exhorte les Etats membres à poursuivre avec encore plus d’ardeur ces consultations en à fin d’aboutir à des résultats tangibles.   

Je forme le vœu que les résultats de la Conférence de Paris alimentent nos futures délibérations,  notamment lors de la réunion ministérielle sur l’environnement  à  Nairobi.

Face aux nombreux défis posés par la dégradation de l’environnement, l’heure doît être  à l’action.

Il nous faut, sans plus tarder, accorder nos vues sur la définition d’un    cadre     institutionnel   qui nous permettra  d’agir mieux, collectivement  et  plus   efficacement.

Il  y  va  de la crédibilité  même de notre  système  multilatéral  et  l’avenir   de   notre   humanité.

Je vous remercie.