Conférence internationale sur le financement du développement

Département de l'information - Division de l'information et des médias - New York
Monterrey, NL, Mexique
18-22 mars 2002
DEV/M/14
22 mars 2002



CONFERENCE DE PRESSE DONNEE A MONTERREY PAR LE SECRETAIRE GENERAL ET LES CHEFS DE LA BANQUE MONDIALE, DU FMI ET DE L'OMC, LE 21 MARS

(Adapté de l'Anglais)


"Nous ne pouvons plus reprendre d'une main ce que nous donnons de l'autre. Nous devons travailler ensemble de manière cohérente si nous voulons atteindre nos objectifs," a déclaré le Secrétaire général lors d'une conférence de presse, organisée le 21 mars à Monterrey au Mexique, associant les chefs des institutions financières internationales et le Directeur général de l'Organisation mondiale du commerce(OMS). M. Kofi Annan a ajouté que le caractère exceptionnel de la Conférence internationale sur le financement du développement est dû à la présence conjointe de ministres des finances, d'hommes d'affaires et de ministres chargés du développement ainsi qu'à la façon dont les institutions financières internationales avaient préparé ensemble la tenue de la Conférence.

En réponse à un correspondant qui demandait ce que la conférence avait permis de comprendre du développement, le Président de la Banque mondiale, M. James Wolfensohn, a expliqué que le concept du partenariat était désormais reconnu par les pays en développement et les pays développés qui sont disposés à l'exploiter dans le domaine de l'édification des capacités, du commerce et de l'aide accrue au développement.

Répondant de son côté à un correspondant qui demandait ce que la communauté internationale avait l'intention de faire au sujet de la crise argentine, le Directeur général du Fonds monétaire international (FMI), M. Horst Köhler, a expliqué que le FMI et les autorités argentines déployaient tous les efforts pour sortir de la crise tout en précisant que le gouvernement argentin en avait la responsabilité première. Le Secrétaire général a ajouté qu'il ne s'agissait pas uniquement d'un problème financier dans la mesure où la crise avait des conséquences sociales et politiques.

M. Köhler a indiqué que la Conférence constituait une étape historique dans la mesure où elle a également permis de comprendre que l'Aide publique au développement(APD)constituait un investissement dans un avenir meilleur pour tous. Il y a une prise de conscience accrue de l'interdépendance entre les pays pauvres et les pays riches. M. Mike Moore, Directeur général de l'OMC, de son côté a expliqué que lors du lancement du cycle de négociations de Doha sur le développement, les pays en développement avaient posé leurs propres conditionnalités, à savoir qu'ils avaient besoin d'ériger leurs institutions et leurs capacités pour pouvoir négocier, participer et mettre en oeuvre les résultats de ces négociations. Il a indiqué une augmentation sensible du budget de base de l'OMC, ayant reçu des annonces d'un total deux fois plus élevé qu'il n'était prévu.

A un journaliste qui demandait comment convaincre les Etats-Unis que l'élimination de la pauvreté était une priorité au moment où toute l'attention était consacrée à la lutte contre le terrorisme, M. Kofi Annan a répondu que la présence même de la communauté internationale à Monterrey montrait bien que le terrorisme n'avait pas entièrement monopolisé l'attention. "Les problèmes qui existaient avant cette date - 11 septembre - n'ont pas disparu et il est d'autant plus urgent de lutter contre la pauvreté et les conflits. Dans cinq mois, nous nous retrouverons à Johannesburg pour continuer notre travail".

Un autre journaliste a relevé la difficulté que rencontrent certains pays comme le Liban pour ce qui est de répondre aux exigences du FMI en matière de bonne gouvernance, perçues parfois comme un moyen de faire pression au niveau politique. M. Köhler a souligné l'importance de prévenir les crises. Les pays membres devraient éviter l'accumulation de l'instabilité macroéconomique en raison d'une dette ingérable, de taux d'inflation élevés et de la négligence du besoin de parvenir à une économie compétitive. Il a reconnu que dans le passé, le Fonds monétaire international avait trop exigé des pays et qu'il évaluait actuellement le concept de conditionnalité.

M. Kofi Annan a ajouté que le concept de bonne gouvernance ne devait pas être perçu comme étant imposé par le FMI ou d'autres forces extérieures. Il en va de l'intérêt de tous, en particulier des pauvres. M. Wolfensohn a précisé que les critères que devaient remplir les pays pour recevoir une aide comprenaient un système financier et juridique en état de fonctionner, l'élimination de la corruption, l'accès des pauvres aux soins de santé, à l'éducation et aux infrastructures qui s'imposent et la reconnaissance des responsabilités qui leur revient dans le processus de développement. Les pays développés quant à eux doivent reconnaître que rien ne fonctionnera sans l'ouverture des marchés et l'Aide publique au développement (APD).



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