Conférence internationale sur le financement du développement

Département de l'information - Division de l'information et des médias - New York
Monterrey, NL, Mexique
18-22 mars 2002
DEV/M/5
19 mars 2002

 

 

CONTRAT ENTRE PAYS DU NORD ET DU SUD POUR UN MEILLEUR
FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT

Dans un article paru dans le New York Times du 19 mars et adapté par le Service de presse en langue française des Nations Unies, le Secrétaire général de l'ONU, M. Kofi Annan, écrit, aux premiers jours de la Conférence de Monterrey sur le financement du développement que les pays en développement réclament une vraie chance de négocier le virage de la pauvreté sans être confrontés aux tarifs, aux quotas, à la concurrence des produits subventionnés des pays riches, à la dette et au déclin de l'aide publique. S'il convient que les initiatives des Etats-Unis et de l'Union européenne sont encore bien loin des 100 milliards de dollars par an nécessaires à la réalisation des objectifs contenus dans la Déclaration du Millénaire, il estime néanmoins qu'elles témoignent de l'accord de principe sur le caractère essentiel de l'aide publique pour financer le développement. Se référant à l'exemple de Narshingdi au Bangladesh où la Banque mondiale a aidé à la scolarisation des filles, M. Kofi Annan explique la validité de l'aide publique. Cette aide, il la juge plus efficace parce que, au cours de ces vingt dernières années, elle s'est davantage concentrée sur le renforcement des capacités nationales et moins sur les intérêts commerciaux ou géopolitiques des pays donateurs, souligne le Secrétaire général.

Jusqu'ici, la plupart des pays développés jugeaient que trop d'aide avait été gaspillée, au cours des dernières décennies, par des gouvernements corrompus et inefficaces, souligne M. Kofi Annan, qui ajoute que le Sud adoptera, entre autres, les principes d'ouverture des marchés, de renforcement des institutions de lutte contre la corruption, de respect des droits de l'homme et de la règle de droit… et que le Nord appuiera leurs efforts, entre autres, par la libéralisation du commerce, l'aide, l'investissement et l'allègement de la dette.

Si ce contrat est signé à Monterrey, bien plus de filles, en Afrique, en Asie et en Amérique latine iront à l'école comme leur sœur de Narshingdi; des millions d'enfants deviendront des membres productifs de leur société, au lieu de mourir du VIH/Sida, de la tuberculose ou de la malaria. Et le monde s'en porterait bien mieux, écrit le Secrétaire général de l'ONU.



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