Le Sommet en direct Sommet mondial pour le développement durable

Département de l'information
- Division de l'information et des médias - New York
Site de l'ONU
Johannesburg, Afrique du Sud
26 août-4 septembre 2002
ENV/DEV/J/10
29 août 2002



PREMIERES ANNONCES POUR LES PARTENARIATS EN FAVEUR DU DEVELOPPEMENT DURABLE

Des gouvernements et organisations non gouvernementales ainsi que des entreprises et organisations internationales ont annoncé cet après-midi des initiatives dans le cadre du Sommet mondial pour le développement durable.

"A la différence de la pratique établie lors des conférences précédentes des Nations Unies, les partenariats constituent un mécanisme novateur pour traduire les engagements sur papier par des mesures concrètes sur le terrain. Les initiatives de partenariats ont pour objectif d'assurer qu'une action véritable soit engagée en faveur du développement durable après le Sommet mondial", a déclaré M. Nitin Desai, Secrétaire général du Sommet de Johannesburg et Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales internationales des Nations Unies. Nous avons besoin que les gouvernements prennent des engagements : c'est ce à quoi servent les négociations. Mais nous avons également besoin de savoir qui envisage vraiment de mettre en oeuvre les dispositions contenues dans les documents finaux du Sommet mondial", a-t-il ajouté.

Les partenariats ne doivent pas se substituer aux engagements des gouvernements. En aucun cas, ces partenariats ne doivent viser à affaiblir les véritables efforts en faveur du développement durable. Les initiatives de partenariats visant à mettre en oeuvre Action 21 ont pour objectif de constituer un des résultats importants du Sommet mondial pour le développement durable. Ces partenariats de type II consistent en des engagements et coalitions axés sur l'action. Sur la base de différentes propositions faites par des gouvernements et les principaux groupes au cours de la deuxième session du Comité préparatoire du Sommet mondial qui s'était tenue à New York, du 28 janvier au 8 février, une liste indicative des domaines couverts par ces partenariats avait été établie.

Etats-Unis et partenaires : présentation d'une série d'initiatives

Au cours de la semaine prochaine, la délégation des Etats-Unis mettra l'accent sur cinq initiatives. Ces initiatives constituent une étape essentielle sur la voie du développement durable.

La première "Initiative pour l'accès des pauvres à l'eau" favorise un accès plus large à l'eau potable et aux services sanitaires. Elle contribuera à réaliser l'objectif du Sommet du Millénaire visant à réduire de moitié d'ici à 2015 le nombre de personnes qui sont privées d'eau potable. Par cette initiative, les Etats-Unis investiront 970 millions de dollars pour une période de trois ans, ce qui permettra avec les ressources privées de générer plus de 1,6 milliard de dollars pour les activités liées à l'eau à l'échelle mondiale.
(à suivre)
Par l'"initiative pour une énergie saine", les Etats-Unis proposent d'investir à concurrence de 43 millions de dollars en 2003 et de mobiliser 400 millions de dollars de la part du secteur privé et des organisations pour le développement.

La troisième, intitulée "Initiative pour réduire la famine en Afrique", devra renforcer l'élaboration des politiques agricoles, financer l'enseignement supérieur et la coopération régionale en matière de technologies, tout en allouant des ressources supplémentaires pour l'infrastructure locale dans les domaines des transports, du marketing et des communications.

Le "Partenariat pour les forêts du bassin du Congo", quatrième initiative, devra promouvoir le développement économique, réduire la pauvreté, améliorer la gouvernance et préserver les ressources naturelles dans les six pays d'Afrique centrale suivants : Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon et République du Congo. Les Etats-Unis ont l'intention d'investir à concurrence de 53 millions de dollars au cours des quatre prochaines années pour contribuer à la gestion des forêts et à la création de parcs nationaux et de zones protégées et d'assister les collectivités locales, avec la coopération des organisations pour l'environnement, les pays hôtes, le G8, l'Union européenne et le secteur privé.

La cinquième initiative concrétise l'engagement pris par le Président Bush de contribuer à lutter contre le VIH/sida, la tuberculose et la malaria par le biais d'un appui financier et technique au Fonds mondial et à l'Initiative de prévention contre la transmission du VIH de la mère à l'enfant. Le Président Bush a demandé l'approbation du Congrès pour 1,2 milliard de dollars pour 2003 afin de renforcer les efforts en faveur de la lutte contre ces maladies. Ces efforts vont dans le sens de l'objectif du Sommet du Millénaire qui visent à réduire ou à éliminer d'ici à 2015 la propagation du VIH/sida et des autres maladies infectieuses. A ces présentations, la délégation des Etats-Unis a fait part d'un autre partenariat sur l'habitat en Afrique australe pour un montant de 90 millions de dollars. A titre d'exemple, la délégation des Etats-Unis a cité une initiative sur les océans dont le programme pilote démarrera dans la région des Caraïbes en 2003, notamment pour renforcer la gestion de l'écosystème marin et pour faciliter la bonne gouvernance et une coopération plus étroite entre les pays de la région.

"World Resources Institute" a annoncé une nouvelle initiative intitulée "Partenariat pour le principe 10" -regroupant des gouvernements, des groupes donateurs et des organisations non gouvernementales- en tant que premier résultat du Sommet mondial. De l'avis du Président de l'Institut, M. Jonathan Lash, un système de participation du public qui intègre les préoccupations sociales et environnementales des décisions économiques est essentiel pour promouvoir le développement durable. Le "Partenariat pour le principe 10" est un partenariat de type II qui inclut les ONG. C'est un mécanisme transparent, responsable et souple pour accélérer la mise en oeuvre des engagements multilatéraux au niveau national et servir de modèle sur la manière dont les partenariats de type II doivent être structurés. La stratégie de "PP10" vise à appuyer les évaluations indépendantes des résultats nationaux sur la base d'un cadre commun, et à coopérer avec d'autres pour faire face aux besoins en matière de renforcement des capacités nationales.

D'ici à février 2003, "PP10" souhaite que les gouvernements, bailleurs de fonds et organisations non gouvernementales d'au moins 20 pays seront représentés dans ce partenariat. Au cours des 10 prochaines années, le partenariat sera en mesure d'établir 45 évaluations nationales et devrait pouvoir contribuer au financement de la mise en oeuvre des priorités identifiées par les évaluations. Outre le Royaume-Uni, d'autres pays tels que le Chili, la Hongrie, l'Italie, le Mexique, la Suède et l'Ouganda ainsi que la Commission européenne appuient financièrement le Partenariat. Le PNUD, la Banque mondiale et l'Union mondiale pour la conservation sont également des partenaires de PP10. Un certain nombre d'ONG se sont associées à cette initiative. Tous les partenaires prennent des engagements généraux, notamment la coopération transfrontières pour identifier les priorités et déterminer les programmes visant à renforcer les capacités nationales et à améliorer les résultats. Ils s'engagent à promouvoir la mise en oeuvre du Principe 10 sur le plan international par le biais de la coopération régionale et avec les institutions internationales, en particulier financières. Au niveau national, les ONG pourraient s'engager à évaluer tous les deux ans les progrès accomplis dans les domaines définis par le Partenariat.

Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) : "Partenariat pour l'énergie du village planétaire"

Le "Partenariat pour l'énergie du village planétaire" regroupe des gouvernements de pays en développement et de pays industrialisés, des organisations publiques et privées, des institutions multilatérales et des consommateurs en vue d'assurer l'accès aux pauvres à des services d'énergie modernes. Ce Partenariat vise à contribuer à la réduction de la pauvreté et à renforcer le développement économique et social pour des millions de personnes dans le monde. Ses activités, qui seront assurées dans le cadre d'un programme de mise en oeuvre de dix ans, viseront notamment à réduire le fossé entre les investisseurs, les chefs d'entreprises et les consommateurs d'énergie dans les activités de conception, de l'installation et dans le fonctionnement de projets en matière d'énergie dans les régions pauvres, et à servir de centre d'échanges des informations et meilleures pratiques concernant le développement et la mise en oeuvre efficaces de ces projets. A la demande des pays intéressés, le Partenariat établira des plans d'action qui serviront à assurer une mise en oeuvre des programmes nationaux dans le domaine de l'énergie, contribuera à renforcer les capacités nationales, financera des installations et fera une évaluation des progrès accomplis.

Les Africains annoncent plus d'un milliard de Rands pour le développement de l'Afrique

Eskom, la Banque de développement pour l'Afrique australe (DBSA) et la Société pour le développement industriel (IDC) se sont engagées à créer un fonds pour l'énergie et les services en matière énergétique. Ces deux institutions financières pour le développement ont manifesté un intérêt pour ce Fonds. Des investissements initiaux sont anticipés par Eskom pour un montant de plus d'un milliard de Rands. Le secteur privé a également exprimé le voeu de participer activement à cette initiative, soit par des contributions au Fonds, soit en participant à un projet. Le Fonds, aligné sur les objectifs du Nouveau Partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), permettra de fournir de l'énergie en grande quantité et à faible coût au continent africain. De telles ressources joueront un rôle clé pour la concurrence en Afrique et pour le développement économique et social durable. Les investissements par les Africains en Afrique réaffirment la confiance des organisations régionales dans l'avenir du continent. La solution proposée vise à permettre le financement d'importants projets d'infrastructure par le biais d'un mécanisme financier qui intègre à la fois l'aide publique au développement et les investissements étrangers directs.


Organisation mondiale de la santé (OMS) : "Un environnement sain pour les enfants: une alliance mondiale sur la santé et l'environnement des enfants"

Cette initiative est le fruit des efforts accomplis par l'OMS et ses partenaires pour mettre en oeuvre Action 21, réduire la pauvreté dans le monde et réaliser les objectifs du Sommet du Millénaire. L'accent sera mis sur les moyens dont les interventions peuvent être efficacement effectuées et sur le suivi des progrès accomplis. Elle permettra, par la science et les connaissances qui en découlent, de mieux déterminer les causes des maladies et de la mortalité infantiles et ce qui contribue à la dégradation de l'environnement.




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