Le Sommet en direct Sommet mondial pour le développement durable

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Site de l'ONU
Johannesburg, Afrique du Sud
26 août-4 septembre 2002

25 août 2002



CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE AFRIQUE DU SUD/ONU A LA VEILLE
DE L'OUVERTURE DU SOMMET DE JOHANNESBURG


Des millions de personnes attendent que le Sommet de Johannesburg adopte un plan d'action qui prévoit des mesures concrètes pour mieux protéger et mieux gérer les ressources de la planète, a observé cet après-midi la Ministre sud-africaine des affaires étrangères et Présidente du Sommet, Mme Zkosozana Dlamini-Zuma au cours d'une conférence de presse conjointe Afrique du Sud/ONU, à la veille de l'ouverture du Sommet mondial sur le développement durable. Mme Zuma a déclaré que des millions de personnes attendent que le Sommet traite des questions clés qui les concerne directement, à savoir l'éducation, la santé, l'accès à l'eau, l'énergie et l'environnement.

Le Sommet a en outre pour objectif de renforcer la coopération entre le Nord et le Sud. Le Sommet devra permettre, d'établir des partenariats plus étroits avec la société civile, les groupes principaux et les milieux d'affaires afin de réaliser la mise en oeuvre du plan d'action et d'obtenir des résultats au cours de la prochaine décennie, a souhaité la Ministre. Dans l'ensemble, tous les Africains et Africaines espèrent que le Sommet sera un succès et que les médias devront jouer un rôle essentiel, a indiqué Mme Zuma.

A son tour, M. Nitin Desai, Secrétaire général du Sommet et Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales des Nations Unies, a indiqué que lors du Sommet de Rio, l'Afrique du Sud ne pouvait même pas prendre part aux réunions pour des raisons politiques. Le Sommet de Rio était axé principalement sur la manière d'aborder les questions à l'ordre du jour. Aujourd'hui, le Sommet de Johannesburg s'efforcera de mettre l'accent sur la mise en oeuvre des objectifs d'Action 21, à savoir, entre autres, l'action en faveur de la biodiversité, de l'énergie, de l'accès à l'eau, de la santé. L'idée de Rio était de servir de plaidoyer. Le Sommet de Johannesburg vise à établir des partenariats avec la société civile. M. Desai a émis l'espoir que le 5 septembre prochain, il sera possible de dire combien de personnes pourront bénéficier des mesures prises et dans quelles parties du monde.

A une question sur les mesures concrètes qui visent à aplanir les difficultés, Mme Zuma a indiqué que dans le processus en cours, les délégations s'efforcent de réduire au minimum leurs divergences et que le cours des consultations informelles a montré à tous qu'il s'agit de la dernière chance. M. Desai a précisé que les divergences à Bali ont porté sur la spécificité et le calendrier des engagements dans les domaines touchant la mondialisation, le commerce et la finance. Les négociations ont favorisé une entente sur 75% des questions en discussion laissant seulement de côté les engagements politiques. La plupart des engagements par les chefs d'Etat et de gouvernement ont été pris lors des travaux préparatoires de Bali (Indonésie).

Concernant l'impact de l'absence du Président Bush au Sommet mondial pour le développement durable, M. Desai a répondu que les Etats-Unis ont toujours participé aux travaux préparatoires et au processus de négociation. Ils entendent participer pleinement aux initiatives qui seront annoncées ici, a indiqué M. Desai.

Pour sa part, Mme Zuma a répondu que la volonté politique ne se mesure pas par la présence physique ou le niveau de la représentation, mais plutôt par la manière constructive dont un Etat contribue aux délibérations. La volonté politique n'est pas seulement l'expression d'une seule personne, mais de tous les citoyens du pays. Nous sommes certains qu'en dépit de l'absence du Président Bush, le Sommet aboutira à un succès.

Répondant à une question sur l'ordre du jour du Sommet, M. Desai a précisé que les travaux préparatoires ont permis de cibler les questions essentielles, en tenant compte de la réalisation des objectifs dans le temps et dans l'espace. La durabilité est de garantir à tous l'accès à l'eau. Mme Zuma a ajouté qu'il faut intégrer tous les domaines sous examen afin d'assurer un développement durable, à savoir l'intégration de la population, de l'environnement à toutes les autres questions économiques et sociales, par exemple. Mme Zuma a jugé capital que le succès du Sommet passe par de nouveaux engagements en faveur des pays en développement.

Interrogé sur la nécessité pour le Sommet de s'attaquer à des questions spécifiques comme la famine au Zimbabwe et en Birmanie, M. Desai a convenu que la sécheresse mérite d'être mentionnée. Les Nations Unies ont établi au Siège, à New York, un service d'assistance en cas d'urgence. Cette question dépasse l'ordre du jour du Sommet. Pour Mme Zuma, la famine qui sévit dans ces pays ne fait pas partie de notre programme de travail. L'Afrique du Sud est prête à utiliser ses installations portuaires pour acheminer l'aide aussi rapidement que possible.

S'agissant de l'impact du VIH/sida dans le contexte du développement durable, M. Desai a estimé que la question du sida est essentielle, car le développement durable ou tout autre forme de développement ne peut être débattu dans une situation où la pandémie a des proportions considérables en raison de l'impact drastique, en particulier en termes économiques.

Répondant à une question sur le recours à des grenades lacrymogènes par les services de police pour interrompre une manifestation d'ONG hier, Mme Zuma a réaffirmé que toute personne a le droit de manifester dans ce pays, mais dans le respect de la loi. Les gens ne peuvent décider de tenir une réunion pour décider ensuite de tenir en fait une marche. Les manifestations doivent être légales et pacifiques. Elle a lancé un appel à tous ceux qui souhaitent organiser une manifestation de le faire dans le respect de la loi sud-africaine. L'Afrique du Sud, a rappelé Mme Zuma, a été le premier pays à mettre un terme aux installations nucléaires à des fins militaires. Nous ne permettrons pas que des étrangers portent atteinte à nos centrales nucléaires.

Est-ce qu'on peut parler de succès si le Sommet ne s'achève qu'avec des engagements non-contraignants? a demandé un correspondant auquel M. Desai a répondu que les divergences n'ont pas trait aux objectifs mais plutôt aux priorités. Il s'est dit convaincu que les négociations et les débats qui en résulteront, permettront de parvenir à un accord. Pour sa part, Mme Zuma a précisé que ce qui est négocié est un plan de mise en oeuvre. Ce plan concerne également les objectifs agréés dans le cadre d'autres instances.

 


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