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Autres progrès définis dans le Programme d'action
Les droits des femmes font partie des droits fondamentaux de la personne : Le Programme
d'action prend appui sur la Convention de 1979 sur l'élimination de toutes les
formes de discrimination à l'égard des femmes, qui considère la violence
à l'égard des femmes comme un problème des droits fondamentaux de
la personne, pour franchir une étape de plus, et affirmer le droit de la femme
"d'exercer un contrôle sur les questions relatives à sa sexualité,
y compris celles qui concernent son hygiène sexuelle et sa santé génésique
hors de toute coercition, discrimination ou violence".
Droit à l'héritage : Les structures juridiques traditionnelles de
nombreuses sociétés sont souvent discriminatoires en matière d'héritage
de terres et de biens. Le Programme d'action demande une modification de ces structures
et préconise l'adoption, le cas échéant, et l'application de lois
qui garantissent l'égalité des droits des enfants des deux sexes en matière
de succession et d'héritage.
Révision des lois sur l'avortement illégal : Le Programme d'action
demande aux nations "d'envisager de réviser les lois prévoyant des sanctions
contre les femmes qui ont subi un avortement illégal".
Rôle de la famille : Le Programme d'action insiste sur l'importance de
la famille, unité fondamentale de la société, et constate l' "importance
sociale de la maternité et le rôle des parents au sein de la famille et
dans l'éducation des enfants". Il affirme aussi que la maternité ne doit
pas limiter la pleine participation des femmes dans la société.
Culture et religion : L'interprétation traditionnelle des textes religieux
marginalise souvent le rôle de la femme dans la société. Cependant,
selon le Programme d'action, "la religion peut contribuer à la satisfaction
des besoins moraux, éthiques et spirituels des femmes et des hommes et à
la réalisation de leur potentiel dans la société". (Nombre de délégués
ont estimé qu'il serait nécessaire de réinterpréter les textes
fondamentaux de diverses religions de façon à favoriser un rôle plus
actif pour les femmes dans la société.)
Viol en tant que crime de guerre : Le Programme d'action affirme que le viol
perpétré pendant un conflit armé est un crime de guerre et peut même
constituer dans certains cas un acte de génocide. Les auteurs de ce crime "doivent
être punis" chaque fois que cela est possible.
Historique
L'impulsion fournie par les trois conférences précédentes pour les
femmes et par la Décennie des Nations Unies pour les femmes (1976-1985), qui
ont apporté une dimension internationale ainsi qu'un appui résolu aux mouvements
nationaux pour les femmes, explique en grande partie la décision de tenir la
quatrième Conférence mondiale sur les femmes. Ces mouvements ont eu des
effets profonds sur les récents cycles de conférences mondiales, que ce
soit au Sommet pour les enfants, organisé à New York, où les besoins
spéciaux des fillettes ont été mis en évidence; ou au Sommet
planète Terre de Rio, où l'on a démontré qu'il était urgent
et nécessaire de reconnaître le rôle central de la femme pour le développement
durable; ou encore à Vienne, où l'on a insisté sur l'égalité
des droits de la femme; ou à Copenhague, où l'on a souligné le rôle
essentiel que doit jouer la femme dans la lutte contre la pauvreté; ou enfin
au Caire, et plus tard à Istanbul, où l'on a affirmé le droit des
femmes de contrôler les décisions concernant leur santé, leur famille
et leur foyer. Toutes ces conférences ont frayé la voie à la Conférence
de Beijing et permis de gagner du terrain dans la bataille pour l'égalité
des droits et pour donner aux femmes un rôle essentiel dans la prise de décisions
à tous les niveaux de la société. De plus, le fait que les gouvernements
se sont engagés à tous ces sommets et conférences en faveur de l'émancipation
des femmes dans différents domaines renforce les stratégies de suivi présentées
dans le Programme d'action de Beijing.
Un autre facteur explique que l'Assemblée générale ait décidé,
en 1990, de tenir une conférence mondiale : l'inquiétude croissante, manifestée
par le Conseil économique et social et d'autres instances, devant le rythme
très inégal de la mise en ouvre des Stratégies prospectives d'action
pour la promotion de la femme d'ici à l'an 2000, qui avaient été adoptées
en 1985 à Nairobi. En dépit de quelques progrès dans certains domaines,
on restait loin d'atteindre les objectifs d'égalité des droits de la femme,
de prévention de la violence à l'égard des femmes, de progression
de leur participation aux efforts de promotion de la paix et à la prise de décisions
dans les domaines économique et politique.
Aux termes des accords de Beijing, le train de mesures défini dans le Programme
d'action "devrait entraîner des changements fondamentaux" et dans cette perspective
il fallait immédiatement prendre des mesures et définir les responsabilités
de façon à atteindre les objectifs d'ici à l'an 2000. C'est aux gouvernements
qu'incombe pour l'essentiel la responsabilité de l'exécution, mais le Programme
estime qu'elle dépend également d'une vaste gamme d'institutions des secteurs
public, privé et non gouvernemental aux échelons local, national, régional
et international. Les gouvernements ont été invités à préparer
des plans nationaux d'action d'ici à la fin 1996, avec la collaboration de la
société civile.
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Copyright Organisation des Nations Unies 23 mai 1997 [Département
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