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La communauté internationale a organisé, depuis 1990, 12 grandes conférences au terme desquelles les gouvernements se sont engagés à aborder de toute urgence certains des problèmes les plus graves de notre époque. Cette série de réunions, dont on a beaucoup parlé, a permis de forger un consensus mondial à propos des priorités d'un nouvel ordre du jour pour le développement pour 1990 et au-delà. Chacun des chapitres suivants de ce document d'information est consacré à une de ces grandes conférences et tente de répondre à d'importantes questions. Quels sont les problèmes que ces conférences ont examinés ? Qu'ont-elles accompli ? Quelles mesures proposent-elles ? Quel est le suivi ? Quelle est l'orientation à suivre ? Quel est le rôle de l'ONU dans ce nouvel ordre du jour pour le développement que proposent ces conférences ?

Cette série de conférences représente une réussite remarquable pour le système des Nations Unies. Le processus a permis à la communauté internationale de se mettre d'accord sur des valeurs communes, des objectifs partagés et sur les stratégies à mettre en place pour les atteindre. Cet effort met également en évidence une des grandes forces du système des Nations Unies : la capacité de passer de la prise de conscience d'un problème à la mise au point d'un ordre du jour pour en venir à bout, puis à un accord sur les mesures à prendre par les Etats Membres, à un suivi sur les engagements de la conférence, et à l'apport d'une aide efficace pour les pays qui en ont besoin pour respecter leurs engagements.

Chacune des conférences représentait l'aboutissement de nombreux mois de consultations entre Etats Membres, experts de l'ONU et représentants d'organisations non gouvernementales, qui ont examiné de grandes quantités d'informations et tiré les enseignements de leurs expériences dans les domaines du bien-être des enfants, de la protection de l'environnement, des droits de l'homme, de la promotion de la femme, de l'emploi productif, de la santé génésique et du développement urbain et des rapports de ces secteurs avec la paix, le développement et la sécurité. Chaque conférence a conclu un accord sur des questions spécifiques dans un nouvel esprit de coopération et de communauté d'objectifs à l'échelle mondiale. Chaque réunion a mis en évidence que les préoccupations concernant ces problèmes étaient universelles.

Toutes ces conférences ont été organisées avec l'appui vigoureux de l'Assemblée générale, véritable voix des 185 Etats Membres de l'ONU actuels. Toutes ont constaté que la fin de la guerre froide présentait l'occasion - l'obligation, plus précisément - de revitaliser la coopération internationale pour les questions de développement. Tous les problèmes mondiaux étudiés par les conférences avaient pris une telle ampleur qu'ils dépassaient les capacités individuelles des Etats Membres à les résoudre, et seul un effort international mené de concert permettrait d'en venir à bout, ont reconnu les Etats Membres. Toutes ces conférences reflétaient le travail des Etats Membres et d'un nombre grandissant d'autres agents du développement international, en particulier les organisations non gouvernementales (ONG). Toutes ont courtisé l'attention des médias, réussissant à captiver l'imagination de millions de personnes du monde entier et à faire prendre conscience à un vaste public de l'importance de ces questions.

Les problèmes à surmonter

Les conférences mondiales ont réaffirmé de nombreux principes de longue date et contribué à l'élaboration de nouveaux principes qui reflètent l'expérience - succès et échecs à la fois - de cinquante années d'efforts déployés dans les principaux secteurs du mandat de l'ONU. Ces conférences, d'une part, et, d'autre part, les travaux menés sur l' "Agenda pour le développement", le projet pour une nouvelle stratégie du développement, révisé en ce moment par l'Assemblée générale, ont attiré l'attention sur les problèmes du développement social et témoignent de l'émergence de nouvelles attitudes au cours de la décennie écoulée dans un monde en évolution constante. Le "cadre commun" que réclame l'Agenda pour les diverses initiatives en faveur du développement et la priorité accordée à un suivi intégré ont été repris par les conférences.
Elles ont également relié délibérément leurs divers thèmes et plans d'action. Bien qu'il n'existe pas de recette universelle pour un développement couronné de succès, les conférences montrent la convergence de plus en plus grande des vues selon lesquelles la démocratie, le développement et le respect de tous les droits de l'homme et de toutes les libertés fondamentales, notamment le droit au développement, sont interdépendants et se renforcent mutuellement. On estime également qu'il faudrait contrebalancer la démarche "de haut en bas" du développement par une approche qui donne à la communauté locale son mot à dire dans le processus du développement. Ces concepts signalent l'évolution fondamentale de la réflexion sur le développement, non seulement chez certains spécialistes du développement ou enseignants, mais aussi chez des dirigeants des gouvernements et des responsables qui décident de la politique à suivre aux niveaux les plus élevés. Les conséquences de cette évolution devraient être considérables à tous les niveaux de la société.

On accepte de plus en plus un concept commun du développement, axé sur les êtres humains, leurs besoins, leurs droits et aspirations, engendré par une croissance économique durable à l'échelle mondiale et soutenu par un système équitable et revitalisé de coopération multilatérale. Ces conférences internationales très importantes ont joué un rôle fondamental dans l'élaboration de ce consensus et l'identification des mesures à prendre pour atteindre des objectifs communs.

Nouvelles stratégies pour le développement

Les plans d'actions des conférences mondiales mettent en valeur une série de principes directeurs et de directives qui reflètent une nouvelle façon d'aborder la question du développement. Les plans d'action demandent qu'on intègre ces principes lors de l'élaboration des politiques et programmes sur les plans national et international à la fois. Cela permettra d'évaluer les réussites de la Conférence au fil des années.

La personne humaine doit être placée au centre du développement. Parce que le bien-être d'une personne dépend de plusieurs facteurs, il est essentiel d'adopter une stratégie du développement qui soit multidimensionnelle. Il faut donc fonder toutes les stratégies et politiques, de même que toutes les actions prises aux niveaux national, régional et international, sur une conception du développement intégrée et globale..
L'élimination de la pauvreté, la satisfaction des besoins fondamentaux de tous et la protection de tous les droits de l'homme et de toutes les libertés fondamentales, y compris le droit au développement, font partie des objectifs essentiels du développement. Le développement exige que les gouvernements mettent en oeuvre des politiques sociales et d'environnement actives, promeuvent et protègent tous les droits de l'homme et libertés fondamentales dans le cadre d'institutions démocratiques et sur la base d'une participation très étendue. Il faut donc poursuivre simultanément et de façon intégrée les buts de croissance économique et de progrès social dans une liberté plus grande.
Les investissements dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la formation sont d'une importance cruciale pour le développement des ressources humaines. C'est lorsque les gouvernements encouragent activement l'autonomie et la participation au sein d'un système démocratique et pluraliste qque l'on a le plus de chances de parvenir au développement social. Pour mettre en place un environnement propice au développement social, il est nécessaire d'élargir les possibilités économiques, de les rendre égales pour tous, d'éviter l'exclusion et de surmonter les disparités qui favorisent les divisions dans la société, tout en respectant la diversité.
L'amélioration de la condition de la femme, notamment son émancipation, est une pièce maîtresse des efforts accomplis pour parvenir au développement durable dans toutes ses dimensions, économique, sociale et écologique.
Il faut éviter de détourner des ressources au détriment des priorités sociale, et rémédier à la situation lorsque cela s'est déjà produit. L'élaboration des politiques et programmes d'ajustement structurels doit tenir compte de ces considérations. La promotion d'une croissance économique soutenue dépend de façon cruciale d'un environnement ouvert et équitable pour le commerce, les investissements et le transfert de technologie, ainsi que d'un renforcement de la coopération dans la gestion d'une économie mondialisée et dans l'élaboration et la mise en oeuvre des politiques macroéconomiques. Le secteur privé est certes le moteur essentiel du développement économique mais il ne fait pas sous-estimer l'importance d'un rôle actif des gouvernements dans l'élaboration des politiques sociales et de l'environnement.
Il est essentiel d'accélérer le taux de croissance économique en vue d'augmenter la base des ressources disponibles pour le développement et donc d'améliorer les transformations économiques, techniques et sociales. La croissance économique engendre les resources financières, physiques, humaines et technologiques, nécessaires, et jette les bases d'une croissance économique soutenue au niveau mondial, du développement durable et de la coopération économique internationale. Elle est également indispensable à l'élimination de la pauvreté.



 

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Copyright Organisation des Nations Unies 23 mai 1997 [Département de l'information]