Pourquoi l'albatros ? Informations sur Monterrey Conférence internationale sur le financement du développement - Monterrey, Mexique du 18 au 22 mars 2002 Accueil ONU Arabe Chinois Anglais Espagnol Russe
 

Améliorer les conditions de vie des populations - la vraie richesse des pays


Le développement, qui consiste notamment à accroître le revenu national, améliorer les taux d'alphabétisation, fournir des services d'assainissement de base et assurer un niveau de vie adéquat, a enregistré des progrès gigantesques au cours du dernier demi-siècle, mais il reste beaucoup à faire. Pour pouvoir effectivement atteindre les objectifs de développement, les pays en développement et les pays développés ainsi que les institutions multilatérales doivent redoubler d'efforts.

On s'accorde généralement à reconnaître que l'avantage fondamental de la croissance économique tient à l'amélioration généralisée de la vie humaine et des conditions de vie. Or, dans l'économie du XXIe siècle, les populations sont reconnues comme étant les plus importantes ressources économiques. La Conférence internationale sur le financement du développement offre une occasion réelle et pratique pour faire des avancées sur ces deux points.

Les problèmes sont énormes. Sur les 4,6 milliards de personnes vivant dans les pays en développement :

  • Quelque 826 millions ne mangent pas suffisamment pour mener une vie normale, saine et active;
  • Plus de 850 millions sont analphabètes;
  • Près d'un milliard n'ont pas accès à l'eau potable;
  • Quelque 2,4 milliards n'ont pas accès à des services d'assainissement de base;
  • Près de 325 millions de garçons et de filles ne vont pas à l'école;
  • 11 millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque jour de maladies évitables;
  • Environ 1,2 milliard vivent avec moins d'un dollar par jour.

Toutefois, des progrès substantiels peuvent être réalisés dans ces domaines. Il y a en effet des précédents.

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, des campagnes internationales dans les domaines comme la vaccination, les soins de santé, l'assainissement et l'hygiène et les infrastructures publiques ont permis de porter l'espérance de vie moyenne dans le monde à un niveau beaucoup plus élevé qu'auparavant dans l'histoire, selon des estimations établies par des experts cités par Sir Richard Jolly, qui était jusqu'à une date récente le rédacteur du Rapport sur le développement humain du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).

Selon l'édition 2001 du Rapport sur le développement humain, au cours des trente dernières années, l'espérance de vie moyenne dans le monde est passée de 60 à 70 ans; le taux de mortalité infantile est tombé de 100 à 50 pour mille naissances vivantes; le nombre de personnes mal nourries est tombé d'environ 900 millions à 800 millions; et le taux d'alphabétisation des adultes est passé d'environ 60% à près de 80%. La proportion de familles rurales ayant accès à l'eau potable a plus que quintuplé en 30 ans.

Ces avancées remarquables sont le fruit non seulement des politiques nationales des gouvernements des pays en développement et de la croissance économique mondiale mais aussi de l'aide au développement et de la coopération pour le développement. Malheureusement, ces nombreux changements intervenus dans la vie humaine ont été largement passés sous silence au lieu d'être à la une.

Objectifs de développement du Millénaire

Au Sommet du Millénaire, en septembre 2000, 147 chefs d'Etat et de gouvernement et 191 pays au total ont adopté la Déclaration du Millénaire où sont définis des objectifs précis en matière de développement et de lutte contre la pauvreté. Il s'agit d'une synthèse des objectifs définis à l'échelle internationale à l'issue des conférences organisées sous l'égide de l'ONU pendant les années 90 ainsi que des discussions qui ont eu lieu au sein des institutions multilatérales telles que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l'Organisation de coopération et de développement économiques.

Outre la réalisation, d'ici à 2015, des objectifs qui consistent à réduire de deux tiers les taux de mortalité infantile, à assurer l'accès de tous aux soins de santé en matière de reproduction, à inverser la perte des ressources environnementales et à appliquer des stratégies nationales de développement durable d'ici à 2005, les dirigeants du monde se sont également engagés à:

  • Réduire de moitié la proportion des personnes vivant avec moins d'un dollar par jour dans le monde;
  • Réduire de moitié la proportion des personnes souffrant de la faim dans le monde;
  • Réduire de moitié la proportion des personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable dans le monde;
  • Assurer l'éducation primaire universelle;
  • Assurer l'égalité des sexes en matière d'accès à l'éducation;
  • Réduire de trois quarts les taux de mortalité maternelle;
  • Réduire de deux tiers les taux de mortalité des moins de cinq ans;
  • Arrêter et inverser la propagation du VIH/sida, du paludisme et des autres grandes maladies.

Quelles sont les perspectives pour la réalisation de ces objectifs? La bonne nouvelle, c'est qu'en matière d'éducation primaire universelle et d'équité entre les sexes en matière d'accès à l'éducation, de nombreux pays en développement ont déjà atteint les objectifs fixés ou sont sur la bonne voie. En outre, plus de 60% des habitants de la planète vivent dans 43 pays qui ont atteint ou sont sur le point d'atteindre l'objectif qui consiste à réduire de moitié la proportion des personnes souffrant de la faim.

Néanmoins, dans d'autres domaines, plus de la moitié des pays pour lesquels des données sont disponibles n'atteindront pas les objectifs fixés si des progrès considérables ne sont pas faits. Afin d'aider les pays à élaborer des stratégies pour réaliser ces objectifs, le Secrétaire général de l'ONU a établi une 'feuille de route', un aperçu global de la situation qui propose des voies à suivre et fournit des informations concernant les meilleures pratiques (A/56/326).

Le prix des objectifs de développement

Les ressources nécessaires pour réaliser les objectifs de développement sont considérables mais pas astronomiques. Un groupe de réflexion de haut niveau nommé par le Secrétaire général de l'ONU et présidé par l'ancien Président mexicain Ernesto Zedillo a estimé, en juin 2001, qu'en plus de l'aide au développement consentie actuellement - dont le montant s'élève à environ 50 milliards de dollars, soit le niveau le plus bas par rapport au revenu mondial au cours des 30 dernières années - il faut 50 milliards de dollars par an. Une étude plus détaillée de la Banque mondiale publiée en janvier 2002 est arrivée au même résultat, estimant qu'un montant supplémentaire de 40 à 60 milliards de dollars permettrait de réaliser les objectifs de développement du Millénaire.

Selon la Banque mondiale et le FMI, pour réaliser ces objectifs, il faudra également un cadre de politiques et de gouvernance propice dans les pays en développement; des ressources financières extérieures fournies à des conditions avantageuses; et moins d'obstacles qui empêchent les pays en développement d'accéder aux marchés des pays les plus riches du monde.



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12 février 2002

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