Les Nations Unies et la sécurité routière

La sécurité routière dans le monde

Faits et chiffres

Un problème mondial

Plus de 90% des décès par accident de la route surviennent dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, qui ne comptent que 48% des véhicules immatriculés dans le monde.

Piétons et deux-roues, principales victimes

Environ 46% des personnes qui meurent sur les routes dans le monde sont des piétons, des cyclistes et des conducteurs ou des passagers de deux-roues motorisés, des usagers dits «vulnérables». Cette proportion est plus importante dans les pays à revenu faible que les pays à revenu élevé.

Panneau de limitation de vitesse à 50km/hVitesse

Pour éviter les accidents, notamment parmi les piétons et les deux-roues, il est essentiel de contrôler la vitesse. Moins d’un tiers des pays ont pris les mesures nécessaires – par exemple, l’aménagement de zones à vitesse réduite – pour abaisser la vitesse en agglomération.

Alcool et conduite

La conduite en état d’ébriété augmente le risque d’accident et la probabilité de décès ou de traumatisme grave. L’OMS recommande de fixer le seuil d’alcoolémie autorisé à 0,05 g par décilitre pour les conducteurs adultes, ce qui n’est actuellement le cas que dans moins de la moitié des pays.

Port du casque

En cas d’accident, le port d’un casque de bonne qualité peut réduire de près de 40% le risque de décès et de plus de 70% le risque de traumatisme grave. Seuls 40% des pays disposent d’une loi prévoyant que les casques pour les motocyclistes et leurs passagers doivent répondre à des normes de qualité.

Port de la ceinture de sécurité

En cas d’accident, le port de la ceinture de sécurité réduit le risque de décès de 40% à 65% pour les passagers assis à l’avant et de 25% à 75% pour les passagers à l’arrière. Le port de la ceinture de sécurité n’est obligatoire à l’avant et à l’arrière des voitures que dans 57% des pays.

Un enfant dans un siège autoSiège auto pour enfants

En cas d’accident, l’utilisation de dispositifs de sécurité (sièges et rehausseurs) réduit le risque de décès de 54% à 80% chez l’enfant. Moins de la moitié des pays disposent d’une loi rendant obligatoire leur utilisation dans les véhicules.

Soins préhospitaliers

Des soins préhospitaliers de bonne qualité dispensés rapidement permettent de sauver de nombreuses victimes de la route. Environ 76% des pays disposent de systèmes de soins préhospitaliers. Il peut s’agir de systèmes disposant de personnel hautement qualifié ou s'appuyant sur l’intervention de personnes qui se trouvent sur les lieux de l’accident. Il existe dans le monde environ 90 numéros d’appel d’urgence. Il serait souhaitable de n’instaurer qu’un seul numéro au niveau mondial ou quelques numéros à l’échelle régionale.

Des progrès sont encore possibles

Les accidents de la route peuvent être évités. Plusieurs pays, principalement à revenu élevé, sont parvenus ces dernières décennies à faire nettement baisser le nombre de morts sur les routes. Mais on peut encore mieux faire.

Il est temps d’agir

On prévoit que, d’ici 2030, les accidents de la route provoqueront 2,4 millions de décès par an et deviendront ainsi la cinquième cause de décès dans le monde, en raison à la fois d’une augmentation des décès par accident de la route et d’une baisse de ceux attribuables à certaines maladies.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) coordonne l'action du système des Nations Unies en matière de sécurité routière, au sein du Partenariat mondial pour la sécurité routière. Le Partenariat apporte ainsi un soutien aux États Membres opour renforcer la législation, améliorer le recueil des données et développer des stratégies et des programmes locaux et nationaux sur la sécurité routière.

Texte et photos: OMS