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In Memoriam - En mémoire des membres de la famille des Nations Unies
qui ont perdu la vie dans le tremblement de terre
qui a secoué Haïti le 12 janvier 2010

Francisco Adolfo Vianna Martins Filho 1968 - 2010

Lieutenant-colonel (Brésil)

Francisco Adolfo Vianna Martins Filho

Le Lieutenant-colonel Adolfo Francisco Vianna Martins Filho, originaire du Brésil, était l'aide de camp du Commandant de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).

Né à Belo Horizonte (Sud-Est du Brésil), Francisco entama une carrière remarquée dans l'armée brésilienne à l'âge de 19 ans.

Il fit des études à l'Académie Militaire d'Agulhas Negras où il obtint son Bachelor of Arts and Sciences en 1991. Il poursuivit ses études et décrocha son doctorat en sciences militaires en 1999.

Francisco reçut plusieurs distinctions dont les médailles militaires de bronze et d'argent des Nations Unies, la médaille des casques bleus et la médaille des Nations Unies, pour ses services auprès de la Mission de vérification des Nations Unies en Angola III (UNAVEM III) en 1997.

Un ancien collègue d'Angola se rappelle de son dévouement, même malade : « Lorsque le mandat de la mission a été révisé et que les bataillons nationaux sont repartis, il est resté à l'arrière avec un petit groupe pour organiser le retrait des dernières troupes et s'occuper de l'équipement et du matériel. Pendant sa dernière semaine en Angola, il a contracté le paludisme, mais même malade, il a continué de travailler pour soutenir ses subordonnés. »

Après avoir servi en Angola en 1997, Francisco retourna au Brésil où il devint commandant de la 4ème compagnie du bataillon de la garde présidentielle en charge de la sécurité du domicile officiel et du bureau du Président brésilien. Il occupa divers postes au sein du Département du personnel de l'armée et obtint le grade de commandant avant d'être appelé à servir en Haïti.

Selon son épouse, « l'armée était sa vocation et s'il avait eu un fils, il aurait désiré qu'il s'enrôle dans l'armée et qu'il y fasse carrière ». Selon elle, « c'était le Commandant général de la MINUSTAH Floriano Peixoto Veira Neto qui avait, en personne, invité Francisco à rejoindre le contingent brésilien ». Le Commandant évoque sa grande amabilité, disant qu'il était un brillant officier, un leader pour ses hommes et un vrai camarade pour ses pairs et ses supérieurs.

Le 22 janvier, une cérémonie s'est déroulée à la Base aérienne de Brasilia pour honorer Adolfo Vianna Martins Filho et ses collègues tombés, en présence du Président Luiz Inácio Lula da Silva et de la première dame Marisa Letícia. Le Président Lula y a évoqué leur action pour la MINUSTAH comme « la plus noble mission humanitaire jamais menée par les forces armées brésiliennes »..

Francisco et ses collègues brésiliens ont reçu, à titre posthume, une promotion et la Médaille des soldats de la paix pour leurs remarquables actes de courage et de bravoure dans des circonstances dangereuses.

L'épouse de Francisco se dit très fière de la mission de son mari en Haïti : « Chiquinho, comme on l'appelait familièrement, a pris part au travail héroïque de l'armée brésilienne en Haïti ».

En plus de sa langue maternelle, le portugais, Francisco parlait couramment anglais et espagnol. Il était croyant et ses amis disent qu'il gardait la foi même dans les pires circonstances.

Francisco laisse derrière lui sa femme, Emília Ribeiro Martins, et sa fille de neuf ans.