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Débat général (24 septembre - 1er octobre 2013)

Lundi 30 septembre 2013

Son Excellence Wilfred Elrington, Procureur général et Ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur du Belize

Wilfred Elrington
Résumé de la déclaration

M. WILFRIED P. ELRINGTON, Ministre des affaires étrangères et de la justice de Belize, a souligné que les Objectifs du Millénaire pour le développement, adoptés en 2000, représentaient, pour les pays en développement, une sorte de Plan Marshall comme celui qui avait permis au Japon et à l’Allemagne de pouvoir se relever après la Deuxième Guerre mondiale.  Il a regretté qu’à deux ans de la fin de la date butoir de la pleine réalisation des OMD, peu de pays ont réussi à le faire.  Il a également déploré le fait que les pays développés n’aient pu respecter leur engagement de consacrer 0,7% de leur produit intérieur brut (PIB) pour la cause de l’aide au développement.  Il a souhaité que le programme de développement pour l’après-2015 s’inspire de ce qui n’a pas fonctionné dans la définition et la réalisation des OMD, afin d’éviter que les mêmes erreurs se reproduisent.  Il a proposé, à cet effet, que le programme de développement pour l’après-2015 soit véritablement mondial, qu’il s’inspire des recommandations des conférences internationales pertinentes, qu’il soit financé de manière adéquate, et qu’il ait comme objectifs majeurs la prévention des conflits et l’éradication de la pauvreté. 

Le représentant a ensuite évoqué la question du contentieux frontalier entre le Belize et le Guatemala.  Il a déploré le fait que, contrairement à la volonté des deux Gouvernements d’organiser un référendum le 6 octobre prochain pour déterminer si leur différend doit être porté devant la Cour internationale de Justice (CIJ), le Guatemala ait annulé cette consultation populaire.  Il a indiqué que l’environnement maritime et terrestre de Belize avait été détérioré à cause de l’exploitation excessive par les pêcheurs guatémaltèques.  Les changements climatiques sont une menace pour Belize et le monde entier, a-t-il rappelé, en souhaitant qu’un consensus international puisse émerger sur la question.  La communauté internationale et, en particulier les institutions financières, doivent apporter une assistance technique et financière aux pays en développement pour les aider à prendre les mesures d’adaptation et d’atténuation aux effets des changements climatiques. 

M. Elrington a, par ailleurs, cité des actions du Gouvernement de Belize en vue d’améliorer l’éducation et d’atténuer l’impact des maladies non transmissibles dans le pays.  Il a rappelé que le dernier Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), il avait décidé d’établir les mesures permettant de demander une réparation pour les descendants de victimes de la traite transatlantique des esclaves.  Il a également souligné que le Belize avait, en début d’année, négocié le rééchelonnement de sa dette et suggéré que le produit intérieur brut (PIB) par habitant ne soit plus l’indicateur de mesure du niveau de développement des pays, notamment en ce qui concerne les pays à revenu intermédiaire qui sont parmi les plus endettés.  C’est une situation qui empêche à certains pays, y compris le Belize, d’avoir accès aux financements internationaux dont ils ont besoin pour leur développement, a-t-il déploré.

Source: AG/11431