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Débat général (24 septembre - 1er octobre 2013)

Samedi 28 septembre 2013

Son Excellence Guido Westerwelle, Ministre des affaires étrangères de la République fédérale d'Allemagne

Guido Westerwelle
Résumé de la déclaration

M. GUIDO WESTERWELLE, Ministre fédéral des affaires étrangères de l’Allemagne, a fait valoir que « les Nations Unies doivent refléter le monde tel qu’il est, non pas tel qu’il a été », pour être en mesure de relever les défis contemporains.  Ainsi le Conseil de sécurité ne reflète-t-il pas les réalités d’aujourd’hui.  L’Allemagne, avec le Japon, l’Inde et le Brésil, est prête à assumer une responsabilité plus grande avec un siège permanent au Conseil.

Les développements dans le monde arabe ont montré que la stabilité d’un pays dépend avant tout de la stabilité sociale, a déclaré ensuite M. Westerwelle.  Le respect des droits de l’homme individuels, l’état de droit et la participation générale de la population sont les meilleurs garants de la cohésion sociale.

Préoccupé par la crise syrienne, le Ministre a considéré que les auteurs des attaques à l’arme chimique doivent répondre de leurs actes devant la Cour pénale internationale (CPI).  La CPI doit au moins pouvoir entamer une enquête indépendante.  Saluant l’accord entre le Conseil de sécurité et l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), l’Allemagne est prête à fournir une aide financière et technique pour détruire ces armes.  Il ne peut y avoir de solution militaire en Syrie, a affirmé M. Westerwelle.  Seule une solution politique peut produire une paix durable.  Pour cela, il faut un cessez-le-feu immédiat.

À ce jour, l’Allemagne a déboursé plus de 420 millions d’euros pour atténuer les souffrances du peuple syrien.  Malgré l’aide extérieure, des millions de Syriens fuient leur pays.  Le Ministre a rendu hommage à l’ONU et à son personnel qui, dans toute cette dévastation, représentent « le visage de la compassion et, pour beaucoup de Syriens, le seul espoir ».

La tragédie syrienne souligne l’importance du désarmement pour ce qui est des armes de destruction massive et des régimes de non-prolifération, a insisté M. Westerwelle.  « Le désarmement est une question cruciale pour l’avenir de l’humanité. »  C’est la raison pour laquelle l’Iran doit également dissiper les doutes de la communauté internationale quant à la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire.

La politique étrangère de l’Allemagne est centrée sur la prévention des crises, et les Allemands acceptent leur responsabilité en matière de maintien de la paix.  L’Allemagne, a poursuivi le Ministre, reste profondément ancrée dans l’Europe.  Elle met l’accent sur le développement social et le renforcement de la société civile.  À l’ère du numérique, elle a soumis au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies une initiative relative à la protection du droit à la vie privée.

Source: AG/11430