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Débat général (24 septembre - 1er octobre 2013)

Mercredi 25 septembre 2013

Son Excellence Herman Van Rompuy, Président de l'Union europénne

Herman Van Rompuy
Résumé de la déclaration

M. HERMAN VAN ROMPUY, Président du Conseil européen de l’Union européenne, s’exprimant tout d’abord sur la crise en Syrie, a déclaré que l’Union européenne soutenait la récente ouverture diplomatique visant à mettre sous contrôle et détruire les armes chimiques de la Syrie.

« Nous devons impérativement éviter la création d’un redoutable précédent en ce qui concerne l’emploi d’armes chimiques, qui constitue un crime contre l’humanité », a-t-il affirmé, avant d’appeler le Conseil de sécurité, de concert avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, à prendre les mesures nécessaires pour assurer une destruction sûre et prompte des stocks de gaz chimique en Syrie.  « Une résolution claire du Conseil de sécurité marquerait un tournant et j’appelle à son adoption », a-t-il affirmé.

M. Van Rompuy s’est ensuite dit convaincu qu’une percée sur ce dossier des armes chimiques permettrait d’ouvrir d’autres portes, en estimant que le moment était venu d’œuvrer résolument en faveur de la Conférence « Genève II ».  « L’immédiate priorité est d’amener toutes les parties à la table des négociations », a-t-il souligné, en appelant « ceux qui sont proches des autorités de Damas » et « ceux qui sont proches de l’opposition syrienne » à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour inciter les uns et les autres à retourner à cette table des négociations.

Le Président du Conseil européen s’est félicité des meilleures perspectives concernant le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, qui se sont ouvertes récemment et souhaité que les espérances générées par le nouveau leadership iranien se traduisent par des actes concrets.

Revenant à la crise syrienne, il a souligné que chaque jour compte, car, a-t-il dit, la réconciliation est la tâche la plus ardue. « Nous, Européens, sommes prêts à jouer toute notre part pour aider à la reconstruction de la Syrie », a-t-il assuré, en ajoutant que l’Union européenne y avait déjà contribué à hauteur de 1,8 milliard d’euros.

« Malgré la crise économique, nous ne nous désengagerons pas de nos responsabilités dans le monde », a lancé M. Van Rompuy, qui a rappelé que l’Union européenne avait lancé ces deux dernières années cinq nouvelles missions, pour soutenir notamment la reconstruction du Mali et du Soudan du Sud, ainsi qu’au large des côtes de la Somalie.

« Aujourd’hui, la zone euro est dans une bien meilleure situation financière qu’il y a un an et la menace existentielle qui pesait sur l’euro a disparu », s’est-il réjoui, en précisant que la croissance économique devrait être positive l’année prochaine pour 27 des 28 pays de l’Union européenne.

En conclusion, M. Van Rompuy a vigoureusement plaidé en faveur de la négociation et du dialogue, pour la Syrie –tant sur les armes chimiques qu’en faveur de la convocation de la Conférence « Genève II »-, pour le processus de paix au Moyen-Orient, pour les pourparlers nucléaires avec l’Iran mais aussi pour les autres grands défis mondiaux.

Source: AG/11425