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Débat général (24 septembre - 1er octobre 2013)

Mercredi 25 septembre 2013

Son Excellence Winston Baldwin Spencer, Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères d’Antigua-et-Barbuda

Winston Baldwin Spencer
Résumé de la déclaration

M. WINSTON BALDWIN SPENCER, Premier Ministre d’Antigua-et-Barbuda, a tout d’abord félicité le Président de la soixante-huitième session de l’Assemblée générale, M. John Ashe, diplomate accompli d’Antigua-et-Barbuda.  Deux ans avant l’échéance de 2015, « pourquoi les engagements pris au titre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) n’ont-ils pas été remplis? » s’est-il ensuite interrogé, tout se disant convaincu qu’il était possible de recentrer et de restructurer les OMD dans le cadre d’un nouveau mécanisme pour l’après-2015.

Les OMD, tels qu’ils sont définis, ne permettent pas de remédier aux problèmes universels, comme le réchauffement climatique, le fossé croissant entre les riches et les pauvres ou la détérioration du système financier mondial.  M. Spencer s’est dit préoccupé par le manque de progrès dans l’application du Programme d’action de la Barbade sur le développement durable des petits États insulaires en développement, adopté en 1994.  Il a émis l’espoir que la conférence qui se tiendra à Samoa en 2014 pour traiter de cette question permettra d’avancer et a salué la décision de proclamer 2014, Année internationale des petits États insulaires en développement.

Les petits États insulaires contribuent peu au réchauffement climatique et pourtant ce sont eux qui souffrent le plus de son impact, a déploré le Premier Ministre.  Regrettant l’absence de résultats concrets lors des négociations liées à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, il a estimé que les pays développés devraient faire face à leurs responsabilités « morales, éthiques et historiques » par rapport à l’émission de gaz à effet de serre.

Par ailleurs, M. Spencer a demandé à la communauté internationale de mieux aider les petits États insulaires comme Antigua-et-Barbuda à lutter contre la criminalité transnationale organisée et le trafic international des stupéfiants.  Il a aussi enjoint ses partenaires développés à réduire la pratique consistant à déporter des criminels violents vers ces États.  À ce sujet, Antigua et Barbuda souligne l’importance du Traité sur le commerce des armes, adopté le 2 avril dernier.

Les maladies non transmissibles constituent également un sujet de préoccupation pour son pays, a poursuivi le Premier Ministre.  Elles sont la première cause de mortalité dans la région des Caraïbes. 

M. Spencer a ensuite attiré l’attention de l’Assemblée générale sur le différend qui oppose depuis une décennie son pays aux États-Unis dans le cadre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et qui, selon lui, entame la crédibilité de l’OMC tant qu’il n’est pas résolu.  En outre, Antigua et Barbuda demande aux États-Unis de mettre fin à la pratique unilatérale qui consiste à établir des « listes noires » accusant certains États, comme Cuba, de parrainer le terrorisme.

Enfin, le Premier Ministre a salué le lancement du Mémorial permanent pour honorer les victimes de l’esclavage et du commerce transatlantique des esclaves.  À ce sujet, il s’est réjoui de la décision récente des États membres de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) d’appuyer la création d’une commission chargée d’entamer un dialogue sur la question des réparations pour le génocide autochtone et l’esclavage.

Source: AG/11425