L’Action pour le climat en bref

 

Vous trouverez ici des informations factuelles et des constatations régulièrement mises à jour sur le climat et sur ses liens avec l’économie, les questions sociales, la nature, etc.

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  1. Le changement climatique peut être un processus naturel au cours duquel la température, les précipitations, le vent et d’autres éléments varient sur des dizaines d’années ou plus. Sur des millions d’années, notre planète a connu des périodes plus chaudes ou plus froides qu’aujourd’hui. Toutefois, à l’heure actuelle, nous sommes confrontés à un réchauffement rapide sans précédent, imputable aux activités humaines et principalement à la combustion de combustibles fossiles qui génèrent des émissions de gaz à effet de serre.
  2. Les émissions croissantes de gaz à effet de serre produites par l’activité humaine agissent comme une couverture autour de la surface de la Terre, emprisonnant la chaleur du soleil et entraînant une hausse des températures.
  3. Les émissions de dioxyde de carbone et de méthane, notamment, sont à l’origine des changements climatiques. Elles proviennent de la combustion de combustibles fossiles, par exemple de l’essence qui alimente les voitures ou du charbon utilisé pour chauffer un bâtiment. Le défrichement des terres et des forêts peut également entraîner la libération de dioxyde de carbone. Les décharges d’ordures constituent une autre source. Les secteurs de l’énergie, de l’industrie, de l’agriculture et de l’élimination des déchets figurent parmi les principaux émetteurs.
  4. Les concentrations de gaz à effet de serre ont atteint leur niveau le plus élevé depuis deux millions d’années et continuent d’augmenter. En conséquence, la température à la surface du globe est supérieure d’environ 1,1 degrés Celsius par rapport à la température enregistrée dans les années 1800. La dernière décennie a été la plus chaude jamais enregistrée.
  5. De nombreuses personnes pensent que les changements climatiques se traduisent principalement par des températures plus élevées. Pourtant, la hausse des températures n’est que le début de l’histoire. Étant donné que la Terre est un système dans lequel tout est lié, un changement à tel ou tel endroit peut avoir des répercussions partout ailleurs. Actuellement, les conséquences des changements climatiques sont notamment les suivantes : sécheresses intenses, pénuries d’eau, graves incendies, élévation du niveau de la mer, inondations, fonte des glaces polaires, tempêtes catastrophiques et déclin de la biodiversité.
  6. Les populations subissent les changements climatiques de différentes manières. Ces changements influent sur notre santé, sur notre capacité à produire des denrées alimentaires, sur notre habitat, sur notre sécurité et sur notre travail. Certains d’entre nous sont déjà plus vulnérables à leurs effets, notamment les habitants des petits États insulaires en développement. Des phénomènes tels que l’élévation du niveau de la mer et l’intrusion d’eau salée se sont intensifiés au point que des populations entières ont été contraintes de se déplacer. À l’avenir, le nombre de « réfugiés climatiques » devrait augmenter.
  7. Chaque aggravation du réchauffement climatique a son importance. Dans un rapport de 2018, des milliers de scientifiques et d’évaluateurs gouvernementaux reconnaissaient que le fait de contenir la hausse de la température mondiale dans la limite de 1,5 degrés Celsius nous aiderait à prévenir les effets climatiques les plus graves et à maintenir un climat vivable. Or, au regard de l’évolution actuelle des émissions de dioxyde de carbone, la température mondiale pourrait augmenter de 4,4 degrés Celsius d’ici à la fin du siècle.
  8. Les émissions à l’origine des changements climatiques proviennent de toutes les régions de la planète et concernent tout le monde, mais certains pays en produisent bien plus que d’autres. Les 100 pays les moins émetteurs génèrent 3 % du total des émissions. La part des 10 pays qui en émettent le plus est de 68 %. Certes, tout le monde doit prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques, mais il incombe davantage aux personnes et aux pays qui sont à l’origine de la majeure partie du problème d’agir en premier.
  9. La problématique liée aux changements climatiques est considérable, mais nous connaissons déjà de nombreuses solutions. Celles-ci peuvent apporter des avantages économiques tout en améliorant nos vies et en protégeant l’environnement. Nous disposons également d’accords internationaux pour encadrer les progrès, tels que la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et l’Accord de Paris. Les trois grandes catégories d’action sont les suivantes : réduire les émissions, s’adapter aux effets des changements climatiques et financer les ajustements nécessaires.
  10. Passer des combustibles fossiles aux énergies renouvelables, comme l’énergie solaire, permettra de réduire les émissions à l’origine des changements climatiques. Cependant, il faut agir dès maintenant. Une coalition grandissante de pays s’engage à atteindre l’objectif de zéro émission nette d’ici à 2050, mais environ la moitié des réductions d’émissions doivent être effectives d’ici à 2030 si l’on entend contenir le réchauffement en deçà de 1,5 degrés Celsius. La production de combustibles fossiles doit quant à elle diminuer d’environ 6 % par an entre 2020 et 2030.
  11. L’adaptation aux effets des changements climatiques permet de protéger les personnes, les habitations, les entreprises, les moyens de subsistance, les infrastructures et les écosystèmes naturels. Elle porte sur les effets actuels et sur ceux qui sont susceptibles de se produire à l’avenir. L’adaptation sera nécessaire partout, mais il convient dès à présent d’accorder la priorité aux personnes les plus vulnérables qui disposent des ressources les plus limitées pour pouvoir faire face aux risques climatiques. Cela peut s’avérer très rentable. Par exemple, les systèmes d’alerte précoce en cas de catastrophe permettent d’éviter des pertes humaines et matérielles et peuvent produire des bénéfices jusqu’à 10 fois supérieurs au coût initial.
  12. Nous pouvons en assumer les frais maintenant ou bien payer le prix fort plus tard. La lutte contre les changements climatiques nécessite des investissements financiers importants de la part des gouvernements et des entreprises, mais le prix de l’inaction climatique est infiniment plus élevé. Il est essentiel que les pays industrialisés honorent l’engagement qu’ils ont pris d’allouer 100 milliards de dollars par an en faveur des pays en développement, afin qu’ils puissent s’adapter et passer à une économie plus verte.

 

Sources : GIEC (1), OMM (4, 7, 10), OMM (4), GIEC (4, 7), Nations Unies – Action Climat (8, 10), Banque mondiale (11).

 

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  1. Les activités humaines ont entraîné un réchauffement de l’atmosphère, des océans et des terres, provoquant des changements rapides et généralisés aux niveaux de l’atmosphère, des océans, de la cryosphère et de la biosphère.
  2. Les changements qui se produisent depuis peu dans l’ensemble du système climatique sont d’une ampleur sans précédent sur plusieurs centaines d’années, si ce n’est plusieurs milliers. De nombreux changements seront irréversibles pendant des siècles, voire des millénaires, notamment en ce qui concerne les océans, les calottes glaciaires et le niveau global des mers.
  3. Les changements climatiques induits par l’homme touchent toutes les régions. Leurs liens avec les canicules intenses, les fortes précipitations, les sécheresses et les cyclones tropicaux sont de plus en plus évidents.
  4. La température à la surface du globe continuera d’augmenter au moins jusqu’au milieu de ce siècle. Si nous ne réduisons pas fortement les émissions de gaz à effet de serre au cours des décennies à venir, le réchauffement de la planète dépassera 1,5 degrés Celsius, après quoi les conséquences climatiques seront encore plus graves.
  5. Plus la planète se réchauffe, plus les changements dans le système climatique sont importants. Parmi ces phénomènes figurent l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des extrêmes de chaleur, les vagues de chaleur marines, les fortes précipitations, les sécheresses agricoles et écologiques dans certaines régions, la proportion de cyclones tropicaux intenses et la réduction de la banquise, de la couverture neigeuse et du pergélisol de l’Arctique.
  6. La poursuite du réchauffement climatique va encore intensifier le cycle de l’eau à l’échelle planétaire, qui va devenir plus variable, avec des répercussions sur les précipitations en période de mousson et sur la gravité des épisodes humides et secs.
  7. À mesure que les émissions de dioxyde de carbone augmentent, les océans et les terres absorberont moins bien et ralentiront l’accumulation de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
  8. Avec la poursuite du réchauffement climatique, chaque région connaîtra de plus en plus de changements au niveau des facteurs des impacts climatiques. Lesdits facteurs seront plus généralisés si le réchauffement dépasse 1,5 degrés Celsius pour atteindre 2 degrés Celsius, et le seront davantage encore à des niveaux de réchauffement plus élevés.
  9. Un effondrement des calottes glaciaires, des modifications brusques de la circulation océanique et un réchauffement au-delà des projections actuelles sont des scénarios moins probables, mais ne sauraient être exclus.
  10. Afin de limiter le réchauffement climatique d’origine humaine, il est indispensable de limiter les émissions cumulées de dioxyde de carbone de façon à atteindre au moins l’objectif de zéro émission nette. Il serait également nécessaire de réduire considérablement les autres émissions de gaz à effet de serre, comme le méthane.
  11. La réduction des émissions de gaz à effet de serre à un niveau faible ou très faible produirait en quelques années des effets perceptibles sur les concentrations de gaz à effet de serre et d’aérosols et sur la qualité de l’air. Des différences sensibles sur le plan des températures de surface de la planète apparaîtraient en une vingtaine d’années.

 

Sources : informations basées sur les conclusions et les projections du rapport du GIEC intitulé « Changement climatique 2021 : les éléments scientifiques.

 

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  1. Actuellement, la température à la surface du globe est supérieure d’environ 1,1 degrés Celsius par rapport à la température enregistrée dans les années 1800. Nous ne sommes pas sur la bonne voie pour atteindre l’objectif fixé par l’Accord de Paris, visant à empêcher la température mondiale de dépasser de 1,5 degrés Celsius les niveaux préindustriels. Il est considéré qu’il s’agit là de la valeur limite supérieure à ne pas dépasser si l’on veut éviter les répercussions les plus graves des changements climatiques.
  2. La période 2015-2019 représente les cinq années les plus chaudes jamais enregistrées, et la période 2010-2019 est la décennie aux températures les plus élevées.
  3. La température à la surface du globe a augmenté plus rapidement depuis 1970 que pendant toute autre période de 50 ans au cours de ces deux derniers millénaires au moins.
  4. Au regard de l’évolution actuelle des émissions de dioxyde de carbone, la température pourrait augmenter de 4,4 degrés Celsius d’ici à la fin du siècle.
  5. En 2019, les concentrations de gaz à effet de serre ont atteint de nouveaux sommets. Les niveaux de dioxyde de carbone représentaient 148 % des niveaux préindustriels.
  6. Les concentrations de gaz à effet de serre, qui avaient déjà atteint leur niveau le plus élevé depuis deux millions d’années, ont continué d’augmenter.
  7. Depuis le milieu des années 1980, les températures de l’air en surface dans l’Arctique ont augmenté au moins deux fois plus vite que la moyenne mondiale, tandis que la banquise, la calotte polaire du Groenland et les glaciers ont diminué au cours de la même période et que les températures du pergélisol ont augmenté.
  8. Il y a lieu de réduire les émissions de 7,6 % par an de 2020 à 2030 pour que la hausse des températures ne dépasse pas 1,5 degrés Celsius et de 2,7 % par an pour qu’elle se maintienne en deçà de 2 degrés Celsius.
  9. Selon les estimations, en 2030, l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions (ou la différence entre la réduction nécessaire du dioxyde de carbone et les tendances actuelles) devrait se situer entre 12 et 15 gigatonnes d’équivalent CO2 (Gt éq CO2) pour contenir le réchauffement de la planète en deçà de 2 degrés Celsius. Pour atteindre l’objectif de 1,5 degrés Celsius, cet écart devrait se situer entre 29 et 32 Gt éq CO2, ce qui équivaut approximativement au cumul des émissions des six plus gros pays émetteurs.
  10. Pour que la tendance soit compatible avec l’objectif de 1,5 degrés Celsius, la production de combustibles fossiles dans le monde doit diminuer d’environ 6 % par an entre 2020 et 2030. Les pays prévoient et estiment plutôt une augmentation annuelle moyenne de 2 %, ce qui représenterait, d’ici à 2030, plus du double de la production compatible avec la limite de 1,5 degrés Celsius.

 

Sources : OMM (1, 9, 10), GIEC (1, 3, 4, 6), OMM (2, 5, 7), PNUE (8)

 

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  1. L’adaptation aux changements climatiques permet aux populations de se prémunir face à la hausse des températures, à la montée des eaux, à la violence accrue des tempêtes, aux précipitations imprévisibles et à l’acidification des océans. Certaines personnes sont plus vulnérables à ces effets, notamment celles qui vivent dans la pauvreté.
  2. Les petits États insulaires en développement sont particulièrement vulnérables faute d’adaptation aux tempêtes et à l’élévation du niveau de la mer. Pour certains de ces pays, les pertes économiques liées aux catastrophes ont déjà représenté jusqu’à 200 % de la taille de l’économie nationale.
  3. Les coûts annuels estimés pour l’adaptation dans les pays en développement sont de l’ordre de 70 milliards de dollars, mais pourraient atteindre 300 milliards de dollars d’ici à 2030. Seuls 21 % du financement international de la lutte contre les changements climatiques sont consacrés à l’adaptation et à la résilience, soit environ 16,8 milliards de dollars par an.
  4. À l’échelle mondiale, un investissement de 1 800 milliards de dollars en faveur de systèmes d’alerte précoce, d’infrastructures à l’épreuve des changements climatiques, de l’amélioration de l’agriculture dans les zones arides, de la protection globale des mangroves et du maintien des ressources hydriques pourrait générer 7 100 milliards de dollars du fait des coûts évités et des bienfaits aux niveaux social et environnemental.
  5. Plus de 60 % des pays ont intégré des stratégies fondées sur la nature dans leurs plans d’action nationaux pour le climat ; ils sont à peu près autant à avoir reconnu que l’adaptation dépend de la protection des écosystèmes et de la biodiversité.
  6. L’amélioration des données météorologiques ainsi que les systèmes d’alerte précoce et de gestion des situations d’urgence, permettent de réduire les dégâts matériels et les pertes économiques. L’accès universel à des systèmes d’alerte précoce peut produire des bénéfices jusqu’à 10 fois supérieurs au coût initial.
  7. En l’absence de mesures d’adaptation, le nombre de personnes ne disposant pas d’eau en quantité suffisante pendant au moins un mois par an passera de 3,6 milliards aujourd’hui à plus de 5 milliards en 2050.
  8. Les systèmes d’irrigation fonctionnant à l’énergie solaire, les systèmes d’alerte météorologique, la culture de nouvelles variétés végétales et autres mesures d’adaptation peuvent contribuer à éviter une baisse des rendements agricoles mondiaux pouvant atteindre 30 % d’ici à 2050.
  9. L’amélioration des systèmes de soins de santé pourrait permettre d’éviter chaque année, de 2030 à 2050, 250 000 décès supplémentaires liés au climat, principalement dus à des causes évitables comme la malnutrition, le paludisme, la diarrhée et le stress thermique.
  10. Au niveau mondial, seulement 38 % des petites entreprises ont investi dans l’adaptation aux risques environnementaux, contre 60 % des grandes entreprises. Au cours de la pandémie de COVID-19, les entreprises capables de résister aux perturbations étaient cinq fois moins susceptibles de licencier des employés et plus susceptibles de voir leurs ventes rester stables.

 

Sources : GCA (1, 4, 7, 8), FMI (2), PNUE (3), OCDE (3), WRI/GCA (5), Banque momondiale (6), OMS (9), ITC (10)

 

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  1. Le financement public de la lutte contre les changements climatiques – notamment les 100 milliards de dollars que les pays développés ont accepté d’allouer chaque année en faveur des pays en développement – permet de financer des infrastructures essentielles favorisant l’adaptation, la résilience et la nouvelle économie fondée sur les énergies renouvelables.
  2. Sur la base de la dernière évaluation réalisée par les pays développés, le décompte total des montants débloqués en faveur de la lutte contre les changements climatiques au titre de l’engagement fixé à 100 milliards de dollars demeure insuffisant : il atteignait 78,9 milliards de dollars en 2018.
  3. Même si le financement de l’adaptation a augmenté plus rapidement entre 2016 et 2018, il ne représentait globalement que de 21 % du total du financement public en 2020. Les coûts de l’adaptation pour les pays en développement pourraient être de l’ordre de 140 à 300 milliards de dollars par an d’ici à 2030 et de 280 à 500 milliards de dollars par an d’ici à 2050.
  4. Les financements privés pourraient constituer la plus grande réserve de capitaux. Si le déploiement du financement public international en faveur de la lutte contre les changements climatiques est assez important pour susciter la mobilisation de ressources privées, il sera possible de dépasser les milliards pour atteindre les milliers de milliards nécessaires.
  5. Plus de 160 entreprises, qui totalisent 70 000 milliards de dollars en actifs, unissent leurs forces dans le but d’orienter l’économie mondiale vers un objectif de zéro émission nette et de réaliser les objectifs fixés par l’Accord de Paris.
  6. À l’échelle mondiale, la riposte budgétaire à la pandémie s’élevait dans l’ensemble à 18 000 milliards de dollars en mars 2021. Il est impératif de faire preuve de la même détermination pour faire face à la crise climatique.
  7. De manière générale, les plans de relance adoptés en réponse à la crise liée à la COVID-19 n’ont aucun caractère écologique, en dépit du fait que l’opinion publique soit favorable à une relance verte. Dans le Groupe des Vingt, 250 milliards de dollars ont été consacrés aux combustibles fossiles, contre seulement 146 milliards de dollars pour les énergies propres.
  8. Les graves répercussions budgétaires de la COVID-19 limitent la capacité de nombreux pays en développement à investir dans la relance ainsi que dans la lutte contre les changements climatiques. La pandémie a poussé la moitié des pays à faible revenu et des pays les moins avancés au surendettement ou à un risque élevé de surendettement. Alors qu’un allègement de la dette, dans une certaine mesure, est possible pour 34 pays qui risquent de se retrouver en défaut de paiement, neuf pays n’y sont pas éligibles. Il s’agit notamment de petits États insulaires en développement particulièrement vulnérables aux changements climatiques.
  9. Les investissements nécessaires en matière d’infrastructures se chiffrent à environ 90 000 milliards de dollars d’ici à 2030 ; les nouvelles infrastructures doivent être compatibles avec les objectifs climatiques. Le fait d’investir dans des infrastructures résilientes dans les pays en développement pourrait rapporter 4 200 milliards de dollars sur la durée de vie de ces nouvelles infrastructures. En moyenne, chaque dollar investi rapporte quatre dollars de bénéfices.
  10. Le passage à une économie propre pourrait rapporter 2 800 milliards de dollars grâce aux recettes provenant de la tarification du carbone et à la réorientation des subventions aux combustibles fossiles vers des investissements publics.

 

Sources : Nations Unies, 2020 (1-4, 7), Nations Unies - Action climat (5), Nations Unies 2021 (6, 8), Banque mondiale (9, 10)

 

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  1. Il est essentiel de donner aux femmes et aux filles les moyens de s’exprimer et de jouer un rôle dans la prise de décisions sur les questions liées aux changements climatiques pour favoriser le développement durable et renforcer l’égalité des sexes.
  2. En tant que pionnières de nombreuses nouvelles techniques agricoles, premières à intervenir en temps de crise, entrepreneuses dans le domaine de l’énergie verte et responsables nationales, les femmes proposent des idées et des solutions inestimables pour mieux faire face aux changements climatiques et à leurs risques.
  3. La crise climatique n’est pas « neutre du point de vue du sexe ». Elle exacerbe les inégalités existantes et constitue ainsi une menace sans précédent pour les moyens de subsistance, la santé et la sécurité des femmes et des filles.
  4. Les femmes sont moins aptes à faire face aux changements climatiques dès lors qu’elles ne peuvent disposer pleinement et librement des biens et des services environnementaux et qu’elles participent moins au processus décisionnel et à la répartition des avantages tirés de la gestion de l’environnement.
  5. Pendant les périodes de sécheresse et de précipitations irrégulières, de nombreuses femmes de pays à revenu faible et intermédiaire, qui dépendent de l’agriculture, travaillent plus dur pour assurer les revenus et les ressources de leur famille.
  6. Le financement actuel de l’action climatique atteint rarement les femmes et leurs organisations, et seule une infime partie de celui-ci est spécialement consacrée à leurs besoins, à leurs droits et à leurs solutions.
  7. Étant donné que les changements climatiques alimentent les conflits dans le monde entier, les femmes et les filles sont plus vulnérables à toutes les formes de violences sexistes.
  8. Lorsque des catastrophes surviennent, les femmes ont moins de chance de survivre et risquent davantage d’être blessées en raison d’un accès limité à l’information, à la mobilité, au processus décisionnel ainsi qu’aux ressources et aux formations.
  9. La santé des femmes et des filles est menacée par les changements climatiques et les catastrophes, qui limitent l’accès aux services et aux soins de santé et accroissent les risques liés à la santé maternelle et infantile.
  10. La chaleur extrême augmente l’incidence de la mortinatalité. Les changements climatiques favorisent en outre la propagation des maladies à transmission vectorielle telles que le paludisme, la dengue et le virus Zika, qui peuvent potentiellement conduire au décès de la mère et du nouveau-né.

 

Sources: ONU Femmes (1, 3, 4, 5, 7, 9, 10), GIEC (2), PNUE (6), UNFPA (8)

 

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  1. La lutte contre les changements climatiques ne constitue pas un frein pour le budget ou pour l’économie. Le passage à une économie verte pourrait générer un gain économique direct de 26 000 milliards de dollars d’ici à 2030 par rapport à un scénario de statu quo. Cela pourrait permettre de créer plus de 65 millions de nouveaux emplois à faible intensité de carbone.
  2. Des investissements considérables en matière d’infrastructures sont nécessaires au cours de ces quinze prochaines années, à hauteur d’environ 90 000 milliards de dollars d’ici à 2030. Les nouvelles infrastructures doivent être compatibles avec les objectifs climatiques.
  3. Le fait d’investir dans des infrastructures résilientes dans les pays en développement pourrait rapporter 4 200 milliards de dollars sur leur durée de vie. En moyenne, chaque dollar investi dans les infrastructures résilientes rapporte quatre dollars de bénéfices.
  4. Le renforcement de la compacité, de la connexion et de la coordination des villes devrait permettre d’économiser jusqu’à 17 000 milliards de dollars d’ici à 2050 et stimulera la croissance en favorisant l’accès à l’emploi et au logement.
  5. L’agriculture durable et une bonne protection des forêts pourraient générer plus de 2 000 milliards de dollars par an d’avantages économiques et permettre de créer des millions d’emplois et d’améliorer la sécurité alimentaire, tout en contribuant pour plus d’un tiers à la solution au problème des changements climatiques.
  6. Le doublement de la capacité mondiale en matière d’énergies renouvelables d’ici à 2030 pourrait permettre à l’économie mondiale d’économiser entre 1 200 et 4 200 milliards de dollars chaque année, en grande partie du fait d’une réduction radicale des coûts liés à la pollution.
  7. La tarification du carbone et la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles permettraient de mobiliser 2 800 milliards de dollars qui pourraient être réinvestis dans les priorités publiques.
  8. En 2020, les gouvernements du G20 ont engagé 233 milliards de dollars dans des activités favorisant la production et la consommation de combustibles fossiles, contre 146 milliards de dollars en faveur des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et de solutions de remplacement à faible intensité de carbone, comme les systèmes cyclables et piétonniers.
  9. Dans certaines régions, une meilleure gestion de l’eau permettrait une amélioration des taux de croissance économique, pouvant aller jusqu’à 6 %.
  10. Les coûts de l’adaptation aux changements climatiques pour les pays en développement pourraient être de l’ordre de 300 milliards de dollars par an d’ici à 2030. Toutefois, en investissant dans la résilience, il est possible de réduire de moitié au moins les coûts liés aux interventions à la suite d’une catastrophe.

 

Sources : New Climate Economy (1, 2, 4-7), Banque mondiale (3), PNUE et autres (8), Banque mondiale (9), FMI (10)

 

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  1. Une transition verte, supposant notamment le passage aux énergies renouvelables, la construction de véhicules électriques et de bâtiments économes en énergie, permettra de créer 24 millions d’emplois d’ici à 2030, ce qui est sans commune mesure par rapport aux 6 millions qui pourraient être perdus.
  2. D’ici à 2030, sur 163 secteurs économiques, seuls 14 devraient connaître des pertes supérieures à 10 000 emplois à l’échelle mondiale et deux secteurs seulement, à savoir ceux du raffinage et de l’extraction du pétrole, afficheraient des pertes d’un million d’emplois ou davantage.
  3. Si les villes de 21 marchés émergents font de la croissance intelligente sur le plan climatique une priorité dans leurs plans de relance, elles sont susceptibles de gagner 7 000 milliards de dollars en investissements et de créer 144 millions de nouveaux emplois d’ici à 2030.
  4. Dans certaines conditions, le nombre d’emplois créés dans le secteur des énergies renouvelables pourrait atteindre 42 millions au niveau mondial d’ici à 2050, soit un nombre plus que suffisant pour compenser le nombre d’emplois perdus dans les industries des combustibles fossiles, tout en sachant qu’un plus grand nombre de personnes peuvent trouver un emploi dans les domaines de la fabrication, de l’installation, de l’exploitation et de la maintenance des systèmes liés aux énergies renouvelables.
  5. En 2019, le nombre d’emplois dans le secteur des énergies renouvelables atteignait 11,5 millions au niveau mondial.
  6. Le stress thermique pourrait entraîner une réduction de 2,2 % du nombre total d’heures de travail dans le monde, soit une perte de productivité équivalente à 80 millions d’emplois à temps plein, ainsi qu’une diminution du produit intérieur brut mondial de l’ordre de 2 400 milliards de dollars en 2030.
  7. Une économie circulaire, fondée sur les principes de réduction, de réutilisation et de recyclage, pourrait permettre la création d’environ 6 millions de nouveaux emplois dans les domaines du recyclage et de la gestion des déchets.
  8. En 2019, les industries solaires photovoltaïques ont permis la création de quelque 3,8 millions d’emplois. Dans le secteur des énergies renouvelables, les autres sources majeures de création d’emplois sont les biocarburants (2,5 millions d’emplois), l’hydroélectricité (près de 2 millions d’emplois) et l’énergie éolienne (1,2 million d’emplois).
  9. La répartition entre les sexes est plus équilibrée au niveau des emplois du secteur des énergies renouvelables que dans le domaine de l’énergie au sens large : en 2019, 32 % du total des emplois en question étaient occupés par des femmes. Elles n’occupent que 21 % des emplois dans le secteur des combustibles fossiles.

 

Sources : OIT (1), Banque mondial (2), IRENA (3), IRENA (4, 8, 9), Nations Unies (5), OIT (6), OIT (7)

 

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  1. En dépit de la pandémie de COVID-19, en 2020, une capacité record de 260 gigawatts en énergies renouvelables a été mise en place à travers le monde, battant de près de 50 % le précédent record.
  2. Les énergies renouvelables ont enregistré une progression de près de 5 % par an entre 2009 et 2019, dépassant celle des combustibles fossiles (1,7 %).
  3. Même si au cours de ces deux dernières années, la plupart des nouvelles capacités en énergies renouvelables ont été installées dans les pays en développement, en 2019, les pays développés disposaient d’une capacité par habitant environ quatre fois supérieure à celle des pays en développement.
  4. En 2018, la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie atteignait 17,1 % et c’est leur part pour l’électricité qui avait le plus augmenté. La progression est nettement plus lente, si ce n’est nulle, dans les domaines des transports et du chauffage.
  5. Plus de 80 % de l’ensemble des nouvelles capacités électriques mises en place en 2020 exploitent des sources d’énergie renouvelables. L’énergie solaire et l’énergie éolienne représentent 91 % de ces nouvelles capacités. Les investissements dans la production d’énergie éolienne en mer ont atteint le niveau le plus élevé jamais enregistré, à savoir 29,9 milliards de dollars.
  6. En 2018, les flux financiers publics internationaux vers les pays en développement en faveur des énergies propres ont totalisé 14 milliards de dollars, soit une baisse de 35 % par rapport au record absolu de 21,9 milliards de dollars atteint en 2017.
  7. Afin de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degrés Celsius, conformément à l’Accord de Paris, les investissements liés à la transition énergétique vont devoir augmenter de 30 % pour atteindre un total de 131 000 milliards de dollars d’ici à 2050, mais ils permettront un retour sur investissement cumulé d’au moins 61 000 milliards de dollars d’ici à 2050.
  8. En 2020, les investissements à l’échelon mondial dans les capacités de production d’énergie à partir de sources renouvelables totalisaient 303,5 milliards de dollars, soit une augmentation de 2 % par rapport à 2019. Toutefois, afin d’atteindre les objectifs mondiaux en matière de lutte contre les changements climatiques, les investissements annuels dans les énergies renouvelables doivent au moins tripler d’ici à 2030, donc augmenter globalement de 200 %.
  9. En raison de la pandémie de COVID-19, en 2020, la consommation d’énergie au niveau mondial a diminué de 4 % et les émissions de dioxyde de carbone de près de 6 %. Cependant, les émissions ont repris leur tendance à la hausse et, au mois de décembre 2020, elles dépassaient d’environ 2 % celles de 2019, avant la pandémie.
  10. Plus de la moitié des capacités en énergies renouvelables mises en place en 2019 ont permis de réduire les prix de l’électricité par rapport aux prix obtenus avec les nouvelles capacités de production à partir du charbon. Les nouveaux projets de production d’énergie solaire et d’énergie éolienne font baisser les prix par rapport à ceux de l’électricité la moins chère, produite par les centrales à charbon existantes. Sur la période 2010-2019, l’énergie solaire photovoltaïque a enregistré la plus forte baisse de coût (82 %), suivie de l’énergie solaire à concentration (47 %).

 

Sources: IRENA (1), AIE et autres (2, 3, 5), IRENA (4), PNUE (6), AIE (7), AIE (8), IRENA (9, 10)

 

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  1. La plupart des voitures, camions, navires et avions utilisent des combustibles fossiles, tels que l'essence, le diesel et le kérosène. Ces combustibles émettent du dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre. Les véhicules routiers sont responsables de la majeure partie de ces émissions, mais celles des navires et des avions continuent d'augmenter.
  2. Le secteur des transports représente environ 15 % des émissions totales de gaz à effet de serre, ce qui en fait la quatrième source d'émissions mondiales – après le secteur de l'électricité, le secteur de l'industrie et le secteur de l’agriculture, de la foresterie et des autres utilisations des terres.
  3. Le transport routier, responsable de 69 % de toutes les émissions du secteur, constitue la plus grande source d'émissions dues au transport. L'aviation (c'est-à-dire le transport aérien) et le transport maritime représentent respectivement environ 12 % et environ 11 % des émissions totales du secteur.
  4. Les émissions provenant des transports ont connu une forte hausse au cours des vingt dernières années. Depuis 2010, elles ont augmenté plus rapidement que celles de tout autre secteur d'utilisation finale.
  5. Au niveau mondial, les émissions liées aux transports ont augmenté plus rapidement dans les régions en développement qu'en Europe ou en Amérique du Nord, une tendance qui devrait se poursuivre dans les décennies à venir.
  6. Si aucune mesure n'est prise, les émissions de gaz à effet de serre dues aux transports pourraient augmenter de 65 % d'ici 2050. Par ailleurs, l'adoption de mesures efficaces pour lutter contre le rejet de gaz à effet de serre pourrait entraîner une baisse de 68 % des émissions des transports.
  7. La décarbonisation du secteur des transports nécessitera diverses mesures porteuses de transformations, notamment des stratégies axées sur la demande et sur l'efficacité ainsi que des initiatives en faveur de l'électromobilité et du développement de carburants alternatifs pour le transport maritime et aérien.
  8. Les véhicules électriques équipés de batteries, si ces dernières sont rechargées avec de l'électricité à faible émission de carbone, émettent moins de gaz à effet de serre que les véhicules à moteur à combustion interne tout au long de leur cycle de vie.
  9. Les perspectives de décarbonisation du transport maritime et de l'aviation requièrent encore davantage d'efforts de recherche et développement, mais les biocarburants avancés, l'ammoniac et les carburants synthétiques semblent être des options viables.
  10. La contribution du transport ferroviaire aux émissions totales du secteur n'est que d'environ 1 %, et une utilisation accrue des systèmes ferroviaires électriques disponibles permettrait de réduire davantage ces émissions.

 

Sources: GIEC (en anglais)

 

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  1. Les changements climatiques engendrent la faim autant qu’ils en découlent. L’utilisation non durable des terres, des sols, de l’eau et de l’énergie à des fins alimentaires contribue aux émissions de gaz à effet de serre qui entraînent la hausse des températures. Les températures plus élevées ont à leur tour une incidence sur les ressources nécessaires à la production de nourriture. En 2020, 811 millions de personnes dans le monde ont souffert de la faim, soit 161 millions de plus qu’en 2019.
  2. Les systèmes de production, de conditionnement et de distribution des denrées alimentaires génèrent un tiers des émissions de gaz à effet de serre et sont à l’origine de 80 % de l’appauvrissement de la biodiversité. Si l’on n’intervient pas, les émissions liées au système alimentaire augmenteront probablement de près de 40 % d’ici à 2050, compte tenu de la demande croissante de la population, de l’augmentation des revenus et de l’évolution des régimes alimentaires.
  3. Le système alimentaire représente actuellement environ 30 % de la consommation totale d’énergie dans le monde, la majeure partie de cette énergie étant encore produite à partir de combustibles fossiles qui génèrent des émissions.
  4. Plus de 17 % des denrées alimentaires sont gaspillées et jusqu’à 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre sont associées aux denrées non consommées.
  5. En cas de températures plus élevées, des baisses de rendement des cultures sont probables. Le stress thermique entraîne également une dégradation de la qualité et une augmentation des pertes.
  6. Les océans ont absorbé plus de 90 % de l’excès de chaleur du système climatique, ce qui les a rendus plus acides et moins productifs. Cette situation, associée à des pratiques telles que la surpêche, met en péril les ressources marines qui nourrissent 3,2 milliards de personnes.
  7. L’évolution de la couverture neigeuse, des glaces lacustres et fluviales et du pergélisol dans de nombreuses régions arctiques perturbe l’approvisionnement en nourriture provenant des activités d’élevage, de chasse, de pêche et de cueillette, mettant ainsi à mal les moyens de subsistance et l’identité culturelle des habitants de l’Arctique.
  8. De nombreuses pratiques peuvent faire progresser l’adaptation des systèmes alimentaires aux changements climatiques, notamment la lutte contre l’érosion, la gestion des pâturages, les améliorations génétiques favorisant la tolérance à la chaleur et à la sécheresse, la diversification des régimes alimentaires et la réduction des pertes et du gaspillage de produits alimentaires.
  9. Dans un certain nombre de pays, des initiatives pilotes en matière de pratiques agricoles adaptées aux changements climatiques permettent de stimuler la productivité, de réduire les émissions, d’améliorer la qualité des sols, de rationaliser l’utilisation de l’eau, d’augmenter les revenus et d’accroître la résilience face aux changements climatiques.
  10. L’adoption de régimes alimentaires sains et durables offre des possibilités importantes de réduire les émissions liées aux systèmes alimentaires et d’améliorer les résultats en matière de santé, notamment en réduisant la consommation d’aliments d’origine animale, dont la production est gourmande en énergie et suppose un usage intensif des terres.

 

Sources : Nations Unies (1, 2), FAO (1), GIEC (2, 5, 8, 10), FAO (3), PNUE (4), FAO (6), GIEC (7), Banque mondiale (9).

 

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  1. Les changements climatiques constituent la plus grande menace pour la santé de l’humanité. Ils entraînent déjà des effets néfastes pour la santé : pollution atmosphérique, maladies, phénomènes météorologiques extrêmes, déplacements forcés, insécurité alimentaire et répercussions sur la santé mentale. Chaque année, les facteurs environnementaux coûtent la vie à environ 13 millions de personnes.
  2. La réalisation des objectifs de l’Accord de Paris pourrait permettre de sauver environ un million de vies par an dans le monde d’ici à 2050, ne serait-ce que par la réduction de la pollution atmosphérique. La prévention des effets climatiques les plus graves pourrait permettre d’éviter chaque année, de 2030 à 2050, 250 000 décès supplémentaires liés au climat, principalement dus à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress thermique.
  3. La valeur des gains en matière de santé résultant de la réduction des émissions de carbone représenterait environ le double du coût global de la mise en œuvre des mesures de réduction des émissions de carbone.
  4. Plus de 90 % des personnes respirent un air dont la concentration en polluants est délétère, essentiellement du fait de la combustion de combustibles fossiles, à l’origine des changements climatiques. En 2018, la pollution atmosphérique due aux combustibles fossiles a occasionné 2 900 milliards de dollars de coûts sanitaires et économiques, soit environ 8 milliards de dollars par jour.
  5. Environ 20 % des émissions de carbone à l’échelle mondiale proviennent des transports. D’autres solutions comme la marche et le vélo ne sont pas seulement écologiques, elles présentent aussi des avantages majeurs en matière de santé, en favorisant notamment une réduction du risque de nombreuses maladies chroniques et une amélioration de la santé mentale.
  6. Les systèmes de production, de conditionnement et de distribution des denrées alimentaires génèrent un tiers des émissions de gaz à effet de serre. Une production plus durable permettrait d’atténuer les effets des changements climatiques et de favoriser des régimes alimentaires plus nutritifs, grâce auxquels près de 11 millions de décès prématurés pourraient être évités chaque année.
  7. Les systèmes de santé constituent la principale ligne de défense des populations confrontées à de nouvelles menaces sanitaires, y compris celles liées aux changements climatiques. Afin de protéger la santé et d’éviter le creusement des inégalités en la matière, les pays doivent mettre en place des systèmes de santé à l’épreuve des changements climatiques.
  8. Dans la plupart des pays, la santé est considérée comme un secteur prioritaire vulnérable aux changements climatiques. Or, il subsiste d’importants besoins en matière de financement. La part du financement multilatéral de la lutte contre les changements climatiques consacrée à des projets en faveur de la santé est inférieure à 2 %.
  9. La santé des sociétés repose sur le bon fonctionnement des écosystèmes pour leur procurer de l’air pur, de l’eau potable, des médicaments et la sécurité alimentaire. Les écosystèmes qui fonctionnent bien contribuent à limiter les maladies et à stabiliser le climat. Or, la biodiversité s’appauvrit à un rythme sans précédent, ce qui a des répercussions sur la santé humaine dans le monde entier et augmente le risque d’apparition de maladies infectieuses.

 

Sources : OMS (1), OMS (2-5), Nations Unies (6), OMS (6, 9), OMS (7), OMS (8).

 

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CCNUCC (1), Nations Unies (1, 6, 7, 9), PNUE et autres (4), IPBES (2, 3, 5, 10, 11), GIEC (8)

 

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  1. L'océan est essentiel pour réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre et stabiliser le climat de la Terre. L'océan génère 50 % de l'oxygène de la planète (PNUE), absorbe 25 % de toutes les émissions de dioxyde de carbone (GIEC) et capte 90 % de la chaleur excédentaire générée par ces émissions (PNUE).
  2. Les habitats océaniques tels que les mangroves font partie des écosystèmes les plus riches en carbone de la planète, stockant en moyenne 1 000 tonnes de carbone par hectare dans leur biomasse et leurs sols sous-jacents. (PNUE)
  3. Couvrant moins de 0,1 % de l'océan mondial, les récifs coralliens abritent plus de 25 % de la biodiversité marine et servent jusqu'à un milliard de personnes avec la protection côtière, la pêche, les sources de médicaments, les avantages récréatifs et les revenus du tourisme. (PNUE)
  4. Plus de 150 millions d'emplois dépendent d'une gestion saine et d'une production, exportation, importation et consommation durables de biens et services océaniques - dans la pêche, l'aquaculture, le transport maritime, le tourisme côtier, l'énergie éolienne offshore et la biotechnologie marine. (CNUCED)
  5. Bien que les systèmes d'énergie océanique soient encore à un stade précoce de développement, l'éolien offshore est une technologie d'énergie renouvelable à maturation rapide qui est sur le point de jouer un rôle important dans les futurs systèmes énergétiques.
  6. La capacité éolienne en mer devrait être multipliée par quinze d'ici 2040 (AIE). L'énergie éolienne à elle seule a le potentiel de couvrir plus d'un tiers des besoins énergétiques mondiaux, devenant ainsi la première source d'énergie au monde. (IRENA)
  7. Environ 80 % du commerce mondial est transporté par voie maritime, qui représente près de 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. (CNUCED)
  8. En raison du changement climatique, l'océan est aujourd'hui plus chaud, plus acide et moins productif. L'océan a absorbé entre 20 et 30 % des émissions de dioxyde de carbone d'origine humaine depuis les années 1980, ce qui aggrave l'acidification. (GIEC)
  9. Les vagues de chaleur marines - des périodes de températures océaniques anormalement élevées qui menacent la biodiversité et les écosystèmes marins et rendent les conditions météorologiques extrêmes plus probables - ont doublé en fréquence depuis 1982 et augmentent en intensité. Leur fréquence augmentera avec l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre. (GIEC)
  10. Le niveau de la mer a continué d'augmenter au cours des dernières décennies en raison de la perte croissante de glace dans les régions polaires du monde. Le niveau moyen mondial de la mer a atteint un nouveau record en 2021, augmentant en moyenne de 4,5 millimètres par an sur la période 2013 à 2021 (OMM), contre 2,1 millimètres par an pendant la période 1993-2002.

 

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  1. Les changements climatiques exacerbent à la fois la pénurie d'eau et les risques liés à l'eau (tels que les sécheresses), car la hausse des températures perturbe le régime des précipitations et l'ensemble du cycle de l'eau.
  2. Environ deux milliards de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable aujourd'hui (rapport de 2022 sur les ODD) — un nombre qui devrait augmenter, exacerbé par le changement climatique et la croissance démographique.
  3. Seul 0,5 % de l'eau sur Terre est douce, utilisable et disponible — une ressource que les changements climatiques mettent dangereusement en péril. Au cours des vingt dernières années, le stockage de l'eau terrestre — à travers l'humidité du sol, la neige et la glace — a reculé d'un centimètre par an, ce qui a des conséquences majeures pour la sécurité de l'approvisionnement en eau.
  4. En limitant le réchauffement de la planète à 1,5 degrés Celsius, plutôt qu'à 2 degrés Celsius, on réduirait approximativement de moitié la proportion de la population mondiale qui subira des pénuries d'eau, bien qu'il existe une variabilité considérable entre les régions.
  5. La majeure partie de l'eau douce utilisée, environ 70 %, sert à l'agriculture (il faut entre 2000 et 5000 litres d'eau, en moyenne, pour produire la nourriture quotidienne d'une personne).
  6. Depuis 2000, les catastrophes liées aux inondations ont augmenté de 134 % par rapport aux deux décennies précédentes. L'Asie a enregistré la plupart des décès et des pertes économiques liés aux inondations.
  7. Les zones humides telles que les mangroves, les herbiers marins, les marais et les marécages sont des puits de carbone très efficaces qui absorbent et stockent le CO2, contribuant ainsi à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
  8. Les zones humides servent également de protection contre les phénomènes météorologiques extrêmes. Elles constituent un bouclier naturel contre les ondes de tempête et absorbent l'excès d'eau et de précipitations. Grâce aux plantes et aux micro- organismes dont elles regorgent, les zones humides permettent également de stocker et de purifier l'eau.
  9. Les systèmes d'alerte précoce en cas d'inondations, de sécheresses et d'autres risques liés à l'eau offrent un retour sur investissement plus que décuplé et peuvent réduire considérablement les risques de catastrophe ; un avertissement lancé 24 heures avant l'arrivée d'une tempête peut contribuer à réduire de 30 % les dommages qui s'ensuivent.
  10. Des systèmes d'approvisionnement en eau et d'assainissement capables de résister au changement climatique pourraient sauver la vie de plus de 360 000 nourrissons chaque année.

 

Sources: UNICEF (en anglais) (1), WMO (2, 3, 6, 9), IPCC (4), FAO (en anglais) (5), UNEP (7), Rapport de New Climate Economy (10).

 

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  1. La fréquence et l'intensité des phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique augmentent, entraînant des effets négatifs généralisés et des pertes et dommages connexes pour la nature et les populations. Les systèmes d'alerte précoce permettant de prévoir les inondations, les sécheresses et les tempêtes, par exemple, sont un moyen éprouvé, efficace et rentable de protéger des vies et des emplois, des terres et des infrastructures, et de soutenir la durabilité à long terme.
  2. Le tiers de la population mondiale, principalement dans les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement, n'est toujours pas couvert par les systèmes d'alerte précoce. En Afrique, la situation est nettement plus grave : 60 % de la population n'est pas couverte.
  3. Entre 1970 et 2021, les catastrophes météorologiques, climatiques et liées à l'eau ont causé 2 087 229 décès, dont 90 % dans les pays en développement. Les populations d'Afrique, d'Asie du Sud, d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale, ainsi que les petits États insulaires en développement, ont 15 fois plus de risques de décéder à la suite de catastrophes liées au climat.
  4. Afin de garantir la protection de tous les habitants de la planète au moyen d'alertes précoces à l'horizon 2027, le Secrétaire général des Nations Unies a lancé en 2022 l'initiative « Alertes précoces pour tous », appelant à investir 3,1 milliards de dollars sur cinq ans - soit 50 cents par personne et par an - pour renforcer la connaissance et la gestion des risques de catastrophe, l'observation et la prévision, la diffusion et la communication des alertes, ainsi que les capacités de préparation et d'intervention.
  5. Pour sauver des vies, il est essentiel de faire progresser et d'accélérer les systèmes d'alerte précoce, ainsi que la gestion coordonnée des catastrophes sur le terrain. Les pays dotés d'une couverture solide de systèmes d'alerte précoce multirisques enregistrent des taux de mortalité huit fois inférieurs à ceux des pays où les systèmes d'alerte précoce sont limités ou inexistants.
  6. Le cyclone Mocha, qui a frappé le Myanmar en 2023, a fait 145 morts, un chiffre nettement inférieur à celui des catastrophes similaires survenues dans le passé. Les alertes précoces et l'amélioration de la gestion des catastrophes ont permis au Myanmar de réduire considérablement ses taux de mortalité et de sauver des dizaines, voire des centaines de milliers de vies.
  7. En octobre 2020, dans le centre du Viêt Nam, de fortes pluies ont provoqué de graves inondations qui ont affecté plus de 7 millions de personnes. Ce sont les systèmes d'alerte précoce aux inondations et aux glissements de terrain mis en place par le gouvernement qui ont permis d'évacuer plus de 1,3 million de personnes vers des zones plus sûres avant que les inondations ne frappent.
  8. Dans l’État insulaire de Tonga, dans le Pacifique, le gouvernement utilise la technologie des smartphones pour diffuser des alertes sans avoir besoin de données Internet. Cela facilite également une communication bilatérale en permettant aux communautés de déclencher des interventions de la part des services météorologiques et des services d’urgence.
  9. Aujourd’hui, 95 pourcent de la population mondiale a accès aux réseaux mobiles à large bande et 75 pourcent possèdent un téléphone portable, ce qui crée de nouvelles possibilités d’alerte précoce en tirant parti des réseaux mobiles.
  10. Un préavis de 24 heures avant un événement dangereux imminent permet de réduire les pertes économiques de 30 pourcent. Dans les pays en développement, un investissement de seulement 800 millions de dollars dans ces systèmes permettrait d’éviter des pertes de 3 à 16 milliards de dollars par an.
  11. Entre 1970 et 2021, les phénomènes météorologiques, climatiques et hydrologiques extrêmes ont causé des pertes économiques estimées à 4,3 billions de dollars, soit 84,3 milliards de dollars par an, de nombreuses pertes représentant près de 30 pourcent du PIB dans les pays les moins avancés, et certaines pertes équivalant à plus de 100 pourcent du PIB des petits États insulaires en développement.

 

Sources: OMM (1), OMM (2), OMM (3), OMM (3, 6), OMM (4), OMM (5), UNICEF (7).

 

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