*************************************************************************** The electronic version of this document has been prepared at the Fourth World Conference on Women by the United Nations Development Programme (UNDP) in collaboration with the United Nations Fourth World Conference on Women Secretariat. *************************************************************************** AS WRITTEN IVe CONFÉRENCE MONDIALE DES NATIONS UNIES SUR LES FEMMES Beijing, 04 au 15 septembre 1995 INTERVENTION À L'ASSEMBLÉE PLÉNIÈRE DE Mme FATOUMATA SIRÉ DIAKITÉ Présidente de l'Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes maliennes(APDF) Coordonnatrice des activités des Organisations Non Gouvernementales(ONG) francophones au Forum de Huairou devant la IVe Conférence Mondiale sur les Femmes Beijing, 12 septembre 1995 Madame la Présidente, Distingué(e)s délégué(e)s, Mesdames et Messieurs, C'est un agréable devoir et un réel plaisir pour moi de prendre la parole à cette occasion solennelle de la IVe Conférence Mondiale des Nations Unies sur les Femmes qui se réunit dix ans après celle non moins historique de Nairobi. Aujourdthui, ici à Pékin, les femmes du monde entier se sont données rendez-vous afin de dégager des stratégies d'actions mondiales en faveur de l'Egalité, du Développement et de la Paix pour les femmes et les filles, c’est-à-dire plus de la moitié de l'humanité. La IVe Conférence Mondiale sur les Femmes s'est donnée comme objectifs entre autres de dépasser les constats et d'aller vers l'action en vue d'un changement réel et effectif de la situation des femmes et des filles dans les douze domaines prioritaires dégagés. Madame la Présidente, Distingué(es) délégué(s), Mesdames et Messieurs, Les Organisations Non Gouvernementales (ONG) francophones que nous sommes avons pris une part très active dès le début du processus de réflexion et d'élaboration du document de base qu'est la Plateforme d'action. Par ailleurs, l'organisation de conférences régionales préparatoires à la Conférence de Pékin a permis aux ONG en général, et particulièrement à celles des pays en voie de développement, de prendre part au processus de préparation. Nous regrettons cependant que, pour diverses raisons, la grande majorité de celles-ci n'a pas pu faire le déplacement à Pékin. Ces conférences régionales préparatoires ont certainement permis de décentraliser l'information et de prendre en compte, dans le projet de Plateforme, les besoins et préoccupations de cette majorité absente ici. Madame la Présidente, La disponibilité et l’engagement, avec lesquels les ONG, et notamment les ONG francophones, ont préparé cette conférence devraient inciter les Etats à faire preuve de volonté politique réelle en mobilisant les ressources nécessaires à la mise en oeuvre concrète de la plateforme d'action de Pékin. A cet égard, nous incitons vivement les gouvernement, qui ne l’ont pas encore fait, à s’inspirer directement de la Plateforme qui sera issue de cette importante conférence et à intégrer la composante femme dans leur stratégie globale de développement, donnant ainsi à la femme le rôle et la place qui lui reviennent dans le processus de développement. L'élaboration de Plans d'Action nationaux, reflétant le consensus mondial de Pékin, constituerait, de notre point de vue, un préalable à toute action significative en faveur de la femme. Des priorités et stratégies communes d’intervention seront identifiées et dégagées de concert entre toutes les parties qui seront engagées dans la mise en oeuvre des Conclusions de Pékin. Tous ces acteurs ont la responsabilité historique de ne pas faire de cette IVe conférence un simple rassemblement d'orateurs et, des documents qui en seront issus, une pure littérature. Des millions de femmes (et d’hommes), qui ne sont pas ici avec nous, ont placé tout leur espoir dans cette rencontre mondiale. Nous n’avons pas le droit de les décevoir. C’est pour cette raison que les ONG de l'espace francophone, lors des concertations tenues au Forum des ONG, ont élaboré une série de stratégies que j'ai eu le plaisir de présenter officiellement cet après midi à la concertation des délégations francophones participant à cette conférence. Ce document vient en complément à la Plateforme d'action mondiale qui sera adoptée bientôt par les délégué(es) des différents pays présents, dont ceux de l’espace francophone. Madame la Présidente, Ceci, pour vous dire qu'en plus des différents ateliers, séminaires et tables-rondes organisés à Huairou, nous ONG, particulièrement ONG de l’espace francophone, avons aussi travaillé pour l'après-Pékin qui constitue l'étape la plus importante et la plus exaltante pour nous. De nouveaux réseaux ont été créés afin de continuer la réflexion, l'échange d'expertise et d'expérience dans la mise en oeuvre de la Plateforme d'action de Pékin entre ONG des différents pays de l’espace francophone Avant de terminer, j e voudrais souligner l'importance de l'appui technique et financier que nous attendons des partenaires multilatéraux et bilatéraux pour la mise en oeuvre de la Plateforme d'action. Je salue, enfin, l'heureuse initiative de l'Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT), qui a bien voulu apporter l'appui et fournir les facilités nécessaires pour une participation effective des ONG francophones, tant au Forum de Huairou qu'à la Conférence elle-même. Nous espérons que de telles initiatives continuent et se multiplient dans l'avenir. Au nom des femmes membres de l'Association pour le Progrès et la Défense des Droits des Femmes maliennes (APDF) et des femmes des ONG francophones, je souhaite plein succès à vos travaux. Je vous remercie.