Les femmes d’Afrique défendent leurs droits

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Les femmes d’Afrique défendent leurs droits

En Afrique comme ailleurs dans le monde
Africa Renewal
Afrique Renouveau: 
UN Photo / Christopher Herwig
Michelle Bachelet, executive director of UN Women, the world body’s new agency on gender equality issues.Michelle Bachelet, Directrice exécutive de ONU Femmes, l’entité des Nations Unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Photo: ONU / Paulo Filgueiras

Cependant, les avancées restent incertaines et inégales. En face, les résistances persistent. Comme partout ailleurs, les inégalités de genre perdurent. Les femmes sont victimes de violence et de discrimination. Elles n’ont pas accès à des emplois décents et sont victimes de discriminations professionnelle et salariale. Trop souvent, elles n’ont pas accès à l’éducation et aux soins de santé. Peu de femmes occupent des postes clés sur les scènes politiques et économiques.

L’accélération de l’avancement des femmes est évidemment capitale pour elles-mêmes. Mais selon l’agence des Nations Unies pour les femmes, ONU-Femmes, l’égalité des genres est bien plus qu’un simple droit humain fondamental. « Sa réalisation comporte des ramifications socio-économiques majeures. L’autonomisation des femmes alimente une économie florissante, stimule la productivité et la croissance. » Lors du lancement de ONU-Femme en 2010, le Secrétaire Général de l’ONU a relevait que « lorsque les femmes sont instruites et autonomes, l’économie est plus productive et solide, et leur pleine représentation est une garantie de paix et de stabilité sociales. »

Au fil des ans, Afrique Renouveau a rendu compte et analysé différents aspects de la lutte des femmes africaines dans les domaines politique, économique et social. Ce hors-série – conçu et réalisé avec le soutien d’ONU-Femmes - rassemble certains de ces articles, réédités et actualisés pour l’occasion.

Ces articles illustrent les développements majeurs au sommet du pouvoir politique, tels que l’adoption par l’Union Africaine (UA) de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples relative aux droits des femmes. L’UA a aussi consacré la décennie 2010-2020 à la femme africaine. Quelques pays comme l’Angola, le Mozambique, et l’Afrique du Sud ont dépassé le seuil des 30 % de sièges destinés aux femmes députés et le Rwanda en détient le record mondial, tandis que dans beaucoup de pays africains, les femmes ont encore un long chemin à parcourir.

Dans certaines régions, l’écart entre les genres s’est remarquablement réduit, dans les écoles primaires presque autant de filles que de garçons sont désormais inscrits, mais le taux de celles qui achèvent leur éducation reste faible, et beaucoup de filles n’ont toujours pas accès à l’enseignement secondaire ou supérieur. Par ailleurs, la qualité des soins de santé en faveur des femmes et des filles s’est à peine améliorée. Le VIH/SIDA ne cesse de faire ses ravages parmi les femmes africaines.

Au fil des ans, plusieurs articles d’Afrique Renouveau ont souligné que seul le travail acharné et l’engagement des femmes peuvent faire la différence. Chaque jour en Afrique, des agricultrices, des commerçantes, des entrepreneuses et des activistes jour pour améliorer leur condition de vie, pour bâtir l’avenir de leurs familles, leurs communautés et leurs nations. Pour relever les défis du futur, l’Afrique doit compter sur elles.