Nigéria : l'UNICEF continuera à fournir une assistance dans l'État de Borno malgré une attaque

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Nigéria : l'UNICEF continuera à fournir une assistance dans l'État de Borno malgré une attaque

Un dépistage nutritionnel pour les enfants du camp de déplacés de Dalori, dans la ville de Maiduguri, dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigéria. Photo: UNICEF / Esiebo
Photo: UNICEF / Esiebo
Un dépistage nutritionnel pour les enfants du camp de déplacés de Dalori, dans la ville de Maiduguri, dans l’Etat de Borno, au nord-est du Nigéria. Photo: UNICEF / Esiebo

1 août 2016 – Malgré une attaque qui a eu lieu le 28 juillet contre un convoi humanitaire dans l'Etat de Borno, au Nigéria, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a annoncé qu'il continuerait à fournir une assistance à des millions d'enfants touchés par le conflit dans le nord-est du pays.

« Nous continuons à appeler à redoubler d'efforts pour atteindre les personnes qui en ont le plus besoin à travers l'État (de Borno). Nous ne pouvons pas laisser cette attaque inhumaine nous empêcher d'atteindre les deux millions de personnes qui ont désespérément besoin d'une assistance humanitaire immédiate », a déclaré la Représentante de l'UNICEF au Nigéria, Jean Gough, dans un communiqué de presse.

Le convoi, qui transportait des employés de l'UNICEF, du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et l'Organisation internationale des migrations (OIM), a été attaqué entre Bama et Maiduguri dans l'Etat de Borno alors qu'il revenait d'apporter une assistance humanitaire.

En raison de cette attaque, au cours de laquelle un employé de l'UNICEF a été blessé, l'ONU a temporairement suspendu les missions d'aide humanitaire dans les zones à haut risque.

Avant l'attaque, l'amélioration des conditions de sécurité dans la région avait permis aux acteurs humanitaires d'accéder à des zones auparavant inaccessibles lorsqu'elles étaient sous le contrôle du groupe terroriste Boko Haram.

Selon Mme Gough, cette amélioration de l'accès humanitaire a permis de constater les conditions alarmantes dans lesquelles les personnes dans le nord-est du Nigéria vivent.

« La violence a perturbé l'agriculture et les marchés, a détruit les stocks alimentaires et a endommagé ou détruit les établissements de santé et les systèmes d'adduction d'eau. Nous devons absolument atteindre davantage de ces communautés », a souligné Mme Gough.

Malgré la suspension temporaire de voyage dans les zones à haut risque, l'UNICEF prévoit d'intensifier sa riposte dans l'Etat de Borno. Au début de 2016, l'UNICEF a lancé un appel de fonds de 55,5 millions de dollars pour répondre à la crise humanitaire dans le nord-est du Nigéria, mais jusqu'à présent, l'agence a indiqué n'avoir reçu que 23 millions de dollars.