L'investissement étranger direct vers les pays en développement a atteint un niveau record en 2014, selon l'ONU

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L'investissement étranger direct vers les pays en développement a atteint un niveau record en 2014, selon l'ONU

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Le siège de la CNUCED à Genève. Photo : CNUCED
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Le siège de la CNUCED à Genève. Photo : CNUCED

24 juin 2015 – Alors que l'investissement étranger direct (IED) a globalement diminué en 2014, les flux financiers vers les pays en développement ont atteint un niveau sans précédent, indique un nouveau rapport des Nations Unies publié mercredi, qui appelle également à une réforme systématique du régime actuel des accords internationaux d'investissement.

Selon l'édition 2015 du Rapport mondial sur l'investissement, l'IED a chuté de 16%, passant à 1,23 trillions de dollars en 2014, alors que les flux vers les pays développés ont diminué de 28% pour atteindre 499 milliards de dollars.

Préparé par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le rapport attribue cette tendance à « la fragilité de l'économie mondiale, à l'incertitude politique pour les investisseurs et à des risques géopolitiques élevés ».

Dans l'intervalle, les flux d'IDE vers les économies en développement ont atteint leur plus haut niveau, totalisant 681 milliards de dollars, soit une hausse de 2%. Parmi les dix principaux bénéficiaires d'IED au monde, cinq sont des pays en développement, la Chine figurant en tête.

Pour 2015, les projections de la CNUCED pour l'IDE sont à la hausse : 11%, soit 1,4 trillion de dollars. En 2016, il est prévu que l'IDE atteigne 1,5 trillion de dollars et en 2017, 1,7 trillion de dollars 2017.

Basée à Genève, l'agence onusienne appelle également à une réforme systématique des accords internationaux d'investissement, afin d'harmoniser près de 3.300 accords existants.

« Le besoin de réforme est clair », a tranché le Secrétaire général de la CNUCED, Mukhisa Kituyi. « Nous sommes maintenant confrontés à un patchwork mondial d'accords, avec parfois des conséquences regrettables sur le plan juridique, que ce soit pour les pays développés ou les pays en développement. »

Les manières de faire qui prévalaient jusque-là conduisent de plus souvent à une impasse, a-t-il affirmé. La réforme doit rendre le réseau mondial des accords internationaux d'investissement plus à même de répondre aux nécessités et réalités d'aujourd'hui et de demain, a plaidé M. Kituyi.

« La réforme doit permettre de mettre les accords internationaux d'investissement au service d'un développement durable et inclusif », a souligné le haut fonctionnaire. « Seule une approche commune fournira un régime international d'accord d'investissement stable, lisible et prévisible. »

Parmi les domaines où les gouvernements devraient redoubler efforts, figurent selon la CNUCED la nécessité de préserver le droit de réglementer dans l'intérêt public, de réformer le règlement des contentieux relatifs aux investissements et d'élargir la promotion des investissements et la facilitation des accords d'investissement internationaux.