Le Niger espère le succès des processus de paix au Mali et en Libye, ses voisins

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Le Niger espère le succès des processus de paix au Mali et en Libye, ses voisins

UN News
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Le Ministre des affaires étrangères du Niger, Aïchatou Kané Boulama, devant l’Assemblée générale. Photo ONU/Kim Haughton
Photo ONU/Kim Haughton
Le Ministre des affaires étrangères du Niger, Aïchatou Kané Boulama, devant l’Assemblée générale. Photo ONU/Kim Haughton

La Ministre nigérienne des affaires étrangères, Aïchatou Boulama Kané, a souhaité vendredi, devant l'Assemblée générale des Nations Unis, le succès des processus de paix parrainés par l'ONU dans deux pays voisins du sien, le Mali et la Libye.

Relevant qu'au Mali, les groupes terroristes n'ont pas cessé de commettre « des actes criminels visant essentiellement les populations civiles ainsi que les forces de maintien de la paix », Mme Kané a appelé à la mise en œuvre effective de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé en juin à Bamako.

En Libye, a-t-elle poursuivi, « la situation demeure très préoccupante et mérite que la communauté internationale s'implique davantage afin d'amener les populations libyennes à se réconcilier et à lutter ensemble contre les groupes terroristes qui sèment la désolation dans tout le pays ».

Rappelant que les activités des groupes terroristes en Libye constituent également « une menace sérieuse pour la sécurité du Niger, pays voisin, et au-delà, de toute la sous-région sahélo-saharienne », elle a souhaité que le processus de paix que dirige l'ONU soit « couronné de succès ».

« A ces situations générales de conflits, s'ajoutent l'extrémisme violent et le terrorisme international qui prend de plus en plus une proportion inquiétante, avec l'acquisition d'armements lourds et son ambition de conquérir des territoires propres, exposant ainsi l'humanité à un danger de déstabilisation sans précédent », a ajouté la ministre.

« L'on peut toutefois se réjouir, a-t-elle estimé, de la prise de conscience du phénomène par la communauté internationale, du danger qu'il représente, et de son engagement à y faire efficacement face ». Qu'il s'agisse de l'ONU à travers les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ou des actions des organisations régionales et sous régionales comme l'Union africaine, la

Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT), l'Union Européenne ou l'Organisation de la coopération islamique (OCI), « la communauté internationale fait montre d'une grande mobilisation pour éradiquer ce fléau », a-t-elle affirmé.

« Quant à la secte Boko Haram qui trouble la paix et la quiétude des populations dans le Bassin du Lac Tchad, elle sera sans aucun doute vaincue avec l'opérationnalisation effective de la Force mixte multinationale mise en place par le Cameroun, le Niger, le Nigéria, le Tchad, Etats membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad, plus le Bénin », a-t-elle assuré.

Le Niger est « activement engagé à combattre le phénomène » et, en étroite collaboration avec ses partenaires, a « renforcé son Comité national de lutte contre le terrorisme dans toutes ses formes et s'est inscrit dans une dynamique régionale et internationale visant à combattre ce fléau », a-t-elle dit.

Abordant le défi de la migration, Mme Kané a indiqué que pour le Niger, à la fois pays d'origine, pays d'accueil et pays de transit, il paraît impérieux « d'une part de trouver des solutions palliatives immédiates permettant de juguler l'immigration clandestine et démanteler 1'économie criminelle qui la sous-tend, et d'autre part de résoudre le problème en s'attaquant aux causes profondes de la migration dans les zones d'origine, causes qui sont d'ordre sécuritaire dans les foyers de conflit, d'ordre économico-climatique et parfois d'ordre politique, notamment la mauvaise gouvernance ».